Giuseppe Verdi
Elle était fort attendue par un public impatient et connut immédiatement le succès. Ce qui ne fut pas tout à fait le cas quand l'opéra fut repris en français à Paris, où on annonçait Macbeth, opéra en 4 actes, imité de Shakespeare, paroles de MM. Nuitter et Beaumont au Théâtre lyrique impérial le 19 avril 1865. Ledit théâtre était d'ailleurs situé à l'emplacement de l'actuel Théâtre de la Ville. La version actuelle qui reprend celle de Florence a été donnée à la Scala de Milan le 28 janvier 1874. Entre-temps, l'œuvre avait été représentée à Madrid en 1848, Vienne 1849 et même au Niblo's Garden de New York en 1850.
Le librettiste favori de Verdi s'inspirait d'une tragédie de William Shakespeare, écrite en 1605 et publiée en 1623. Macbeth a réellement existé, c'est un roi d'Écosse qui a régné de 1040 à 1057, même si le dramaturge anglais avait quelque peu transformé son histoire. C'était la première fois que Verdi s'intéressait à cet auteur et il le fera deux fois encore, avec Otello qui suit le drame éponyme et Falstaff, son dernier opéra écrit à 80 ans, lequel emprunte aux Joyeuses Commères de Windsor. Il fut aussi inspiré par le Roi Lear mais le livret de Salvatore Cammarano et Antonio Somma qui devait conduire à un opéra en 4 actes est resté inachevé.
L'univers hallucinant de Macbeth où paraissent des sorcières, où le grotesque côtoie le sublime, avait tout pour séduire le jeune compositeur de 34 ans à une époque où le drame romantique qui avait été fortement influencé par Shakespeare n'était pas passé de mode. Les amateurs d'opéra où les histoires d'amour, de préférence contrariées, fleurissent, avaient de quoi être surpris. Le sujet est noir et on y parle de pouvoir et de sa conquête à tout prix, d'un homme faible et de son épouse manipulatrice, dans une atmosphère cruelle où coule le sang.
Le librettiste favori de Verdi s'inspirait d'une tragédie de William Shakespeare, écrite en 1605 et publiée en 1623. Macbeth a réellement existé, c'est un roi d'Écosse qui a régné de 1040 à 1057, même si le dramaturge anglais avait quelque peu transformé son histoire. C'était la première fois que Verdi s'intéressait à cet auteur et il le fera deux fois encore, avec Otello qui suit le drame éponyme et Falstaff, son dernier opéra écrit à 80 ans, lequel emprunte aux Joyeuses Commères de Windsor. Il fut aussi inspiré par le Roi Lear mais le livret de Salvatore Cammarano et Antonio Somma qui devait conduire à un opéra en 4 actes est resté inachevé.
L'univers hallucinant de Macbeth où paraissent des sorcières, où le grotesque côtoie le sublime, avait tout pour séduire le jeune compositeur de 34 ans à une époque où le drame romantique qui avait été fortement influencé par Shakespeare n'était pas passé de mode. Les amateurs d'opéra où les histoires d'amour, de préférence contrariées, fleurissent, avaient de quoi être surpris. Le sujet est noir et on y parle de pouvoir et de sa conquête à tout prix, d'un homme faible et de son épouse manipulatrice, dans une atmosphère cruelle où coule le sang.
Un thème éternel
Verdi n'était pas le premier compositeur à s'intéresser à Macbeth. Avant lui, l'Autrichien Franz Aspelmayr 1777, l'Anglais Sir Henry Rowley Bishop 1819 et Hippolyte Chélard 1827 avaient été tentés par le sujet. Ce dernier mettait en musique la tragédie lyrique en trois actes de Claude Joseph Rouget de Lisle.
Après Verdi, d'autres compositeurs s'intéressèrent à ce personnage, l'Allemand Taubert en 1857, quant à l'Italien Lauro Rossi, il transpose Macbeth en Norvège sous le nom de Biorn en 1877. Ernest Bloch a composé en 1910 un Macbeth suivant la traduction française qu'Edmond Fleg avait faite de la pièce de Shakespeare. Nicholas Comyn Gatty qui s'était beaucoup inspiré de son compatriote dramaturge se pencha sur Macbeth en 1920 mais il ne semble pas que son oeuvre ait été jouée. L'Anglais Lawrence Collingwood en 1934, le Russe Alexander Goedicke en 1944, Halpern en 1965 et le Danois Herman D. Koppel en 1970, prouvent, même si leurs compositions n'ont pas eu une large diffusion que le thème fascine toujours et partout. On retiendra aussi qu'Emile Goué avait composé et joué en octobre 1944 à l'Oflag XB de Nienburg an der Weser où il était prisonnier depuis 1940, une suite devant accompagner le spectacle de Macbeth.
Le cinéma n'a pu, lui non plus, rester indifférent. En 1948, Orson Welles réalise et joue le rôle titre. En 1957, Akira Kurosawa revient sur le sujet avec Le Château de l'araignée qu'il situe dans le Japon médiéval. Puis ce seront en 1971 The Tragedy of Macbeth de Roman Polanski, Macbeth de Philip Casson en 1979. En 1987, Claude d'Anna filme l'opéra de Verdi.
Même la bande dessinée est séduite. Enfin le sujet suscite quelques pièces de théâtre dont Macbett d'Eugène Ionesco en 1972. L'œuvre représentée à Nice est mise en scène par Marcelo Lombardero qui a une grande connaissance de la scène qu'il a fréquentée comme baryton et directeur artistique du prestigieux Colón de Buenos Aires.
La direction de l'Orchestre philharmonique de Nice et du Chœur de l'Opéra sera assurée par Marco Guidarini qui est un grand habitué de l'établissement. Ainsi servie et avec d'excellents interprètes, nul doute que les représentations de cette œuvre des plus sombres mais aussi des plus intéressantes du répertoire, fera date.
Macbeth à l'Opéra de Nice
4-6 rue Saint François de Paule
06364 Nice Cedex 4
Tél : 04 92 17 40 00
Vendredi 31 octobre, mardi 4 et jeudi 6 novembre à 20h
Dimanche 2 novembre à 14h30
Après Verdi, d'autres compositeurs s'intéressèrent à ce personnage, l'Allemand Taubert en 1857, quant à l'Italien Lauro Rossi, il transpose Macbeth en Norvège sous le nom de Biorn en 1877. Ernest Bloch a composé en 1910 un Macbeth suivant la traduction française qu'Edmond Fleg avait faite de la pièce de Shakespeare. Nicholas Comyn Gatty qui s'était beaucoup inspiré de son compatriote dramaturge se pencha sur Macbeth en 1920 mais il ne semble pas que son oeuvre ait été jouée. L'Anglais Lawrence Collingwood en 1934, le Russe Alexander Goedicke en 1944, Halpern en 1965 et le Danois Herman D. Koppel en 1970, prouvent, même si leurs compositions n'ont pas eu une large diffusion que le thème fascine toujours et partout. On retiendra aussi qu'Emile Goué avait composé et joué en octobre 1944 à l'Oflag XB de Nienburg an der Weser où il était prisonnier depuis 1940, une suite devant accompagner le spectacle de Macbeth.
Le cinéma n'a pu, lui non plus, rester indifférent. En 1948, Orson Welles réalise et joue le rôle titre. En 1957, Akira Kurosawa revient sur le sujet avec Le Château de l'araignée qu'il situe dans le Japon médiéval. Puis ce seront en 1971 The Tragedy of Macbeth de Roman Polanski, Macbeth de Philip Casson en 1979. En 1987, Claude d'Anna filme l'opéra de Verdi.
Même la bande dessinée est séduite. Enfin le sujet suscite quelques pièces de théâtre dont Macbett d'Eugène Ionesco en 1972. L'œuvre représentée à Nice est mise en scène par Marcelo Lombardero qui a une grande connaissance de la scène qu'il a fréquentée comme baryton et directeur artistique du prestigieux Colón de Buenos Aires.
La direction de l'Orchestre philharmonique de Nice et du Chœur de l'Opéra sera assurée par Marco Guidarini qui est un grand habitué de l'établissement. Ainsi servie et avec d'excellents interprètes, nul doute que les représentations de cette œuvre des plus sombres mais aussi des plus intéressantes du répertoire, fera date.
Macbeth à l'Opéra de Nice
4-6 rue Saint François de Paule
06364 Nice Cedex 4
Tél : 04 92 17 40 00
Vendredi 31 octobre, mardi 4 et jeudi 6 novembre à 20h
Dimanche 2 novembre à 14h30