Braver les terroristes pour ouvrir les yeux
Le visage d'une femme qui s'illumine après avoir recouvré la vue. Photo (c) JEREMI
Bernard Broye, le Dr Grollumund et le Dr Zwetyenga ont convaincu avec images à l'appui les chefs d'entreprises de la Bourgogne à mettre la main à la poche pour créer plus d'espoir aux populations burkinabè qui méritent d'être soutenues. Le pays de Thomas Sankara est devenu un exemple pour les peuples en marche contre la dictature, la mal-gouvernance, l'injustice, l'impunité et les fortes inégalités sociales, après sa glorieuse insurrection populaire d'octobre 2014 et sa résistance face au putsch de septembre 2015.
Début avril 2015, un ressortissant roumain est enlevé par des "individus armés non identifiés" sur la mine de manganèse de Tambao. C'est une zone classée rouge: le consulat français à Ouagadougou déconseille tout voyage dans le Sahel burkinabè, une région frontalière du Nord-Mali, sous l'emprise de menaces jihadistes. Mais Dr Grollumund va passer outre cet interdit pour aller à Dori, le chef-lieu de la région du Sahel. "Des centaines de malades attendent notre mission avec l'espoir de retrouver la vue", dit-il en appuyant le propos avec des photos d'un centre de santé bondé de patients couchés à même le sol qui attendent de passer devant le médecin providentiel. c'est le spectacle qui s'offre à lui chaque année, depuis que son organisation JEREMI, (Jumelage et Rencontre Médicale Internationale) effectue ses missions au Burkina Faso pour des opérations gratuites.
Une opération de la cataracte ou du glaucome coûte 15-20.000 francs CFA, soit 30 euros environ, un prix cher pour une majorité de Burkinabè qui vivent avec moins d'un euro par jour. Il n'y a pas non plus suffisamment d'ophtalmologistes pour faire face au nombre important de patients. Le Burkina compte une trentaine d'ophtalmologistes soit moins de spécialistes que compte la ville de Dijon, dans la Bourgogne, et l'essentiel de ce personnel se concentre à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes moyennes, loin des malades les pauvres qui ne peuvent s'offrir une alimentation riche et équilibrée.
la prochaine mission partira en janvier. Les volontaires sont encouragés en cela par les autorités locales qui s'y impliquent: ils bénéficieront sur place d'un dispositif de sécurité qui leur permettra de faire leur travail en toute quiétude.
Début avril 2015, un ressortissant roumain est enlevé par des "individus armés non identifiés" sur la mine de manganèse de Tambao. C'est une zone classée rouge: le consulat français à Ouagadougou déconseille tout voyage dans le Sahel burkinabè, une région frontalière du Nord-Mali, sous l'emprise de menaces jihadistes. Mais Dr Grollumund va passer outre cet interdit pour aller à Dori, le chef-lieu de la région du Sahel. "Des centaines de malades attendent notre mission avec l'espoir de retrouver la vue", dit-il en appuyant le propos avec des photos d'un centre de santé bondé de patients couchés à même le sol qui attendent de passer devant le médecin providentiel. c'est le spectacle qui s'offre à lui chaque année, depuis que son organisation JEREMI, (Jumelage et Rencontre Médicale Internationale) effectue ses missions au Burkina Faso pour des opérations gratuites.
Une opération de la cataracte ou du glaucome coûte 15-20.000 francs CFA, soit 30 euros environ, un prix cher pour une majorité de Burkinabè qui vivent avec moins d'un euro par jour. Il n'y a pas non plus suffisamment d'ophtalmologistes pour faire face au nombre important de patients. Le Burkina compte une trentaine d'ophtalmologistes soit moins de spécialistes que compte la ville de Dijon, dans la Bourgogne, et l'essentiel de ce personnel se concentre à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et dans quelques villes moyennes, loin des malades les pauvres qui ne peuvent s'offrir une alimentation riche et équilibrée.
la prochaine mission partira en janvier. Les volontaires sont encouragés en cela par les autorités locales qui s'y impliquent: ils bénéficieront sur place d'un dispositif de sécurité qui leur permettra de faire leur travail en toute quiétude.
Vers des projets plus ambitieux
Dr Grollumund rêve d'un hôpital ophtalmologique au Burkina Faso. Photo (c) JEREMI
JEREMI souhaite aller plus loin dans l'action contre la cécité au Burkina Faso qui touche environ 200 000 personnes. Après avoir formé un jeune à l'opération du glaucome et de la cataracte et acquis un stéthoscope à air qui permet d'être plus efficace dans le diagnostic du malade, Dr Grollumund rêve d'un hôpital ophtalmologique au Burkina Faso. il peut compter sur les clubs Rotary de la Bourgogne qui vont soutenir activement leurs membres intervenant au Burkina Faso. ils sont trois acteurs, porteurs de projets ambitieux pour les populations de communes rurales généralement dépourvues d'infrastructures et de services de qualité.
Dr Zwetyenga, chirurgien maxillo-faciale à l’hôpital de Dijon, entend soulager les malades du nooma, qui rogne la peau, la chair et les eaux de la bouche, laissant aux malades "un bec de lièvre" monstrueux. Avec l'association Chaîne de l'espoir, le médecin va construire à Diabo une clinique de prise en charge de cette maladie qui fait de nombreuses victimes.
Dr Zwetyenga, chirurgien maxillo-faciale à l’hôpital de Dijon, entend soulager les malades du nooma, qui rogne la peau, la chair et les eaux de la bouche, laissant aux malades "un bec de lièvre" monstrueux. Avec l'association Chaîne de l'espoir, le médecin va construire à Diabo une clinique de prise en charge de cette maladie qui fait de nombreuses victimes.
La soirée de présentation a réuni une soixantaine d'entrepreneurs. Photo (c) Adjima Thiombiano
L'homme d'affaire retraité Bernard Broye pour sa part voit grand pour Yimiougou, un village situé au Nord-ouest de Ziniaré, dans le plateau central burkinabè: après la réalisation de trois forages, une école à trois classes, le prochain défi c'est celui de l'irrigation pour la production maraichère; des aménagements vont pour permettre de produire au-delà de la saison pluvieuse qui dure à peine quatre mois et offrir aux bénéficiaires des revenus additionnels pour mieux faire face aux besoins du quotidien.
La soirée de présentation qui a réunit une soixantaine d'entrepreneurs et leurs épouses a généré mille euros, un premier pas déterminant, en attendant les chèques des clubs Rotarys qui ont décidé de concentrer cette année leurs efforts sur le projet Yimiougou porté par Bernard Broye.
La soirée de présentation qui a réunit une soixantaine d'entrepreneurs et leurs épouses a généré mille euros, un premier pas déterminant, en attendant les chèques des clubs Rotarys qui ont décidé de concentrer cette année leurs efforts sur le projet Yimiougou porté par Bernard Broye.