Dans les restaurants Costes, la beauté serait un critère de placement des clients


Par Rédigé le 11/11/2013 (dernière modification le 10/11/2013)

Le Canard enchaîné publiait, jeudi 6 novembre, des témoignages de deux anciennes hôtesses d'un restaurant du groupe Costes. Elles révèlent qu'elles y avaient comme consigne de placer les clients dans la salle en fonction de leur beauté.


Hôtel Costes. Photo (c) Lionel Allorge

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Dans les restaurants du groupe Costes, les hôtesses semblent se voir confier une tâche peu commune: trier les clients qui arrivent en fonction de leur beauté. Seuls ceux qui passent avec succès ce test sur l'apparence physique peuvent profiter de la terrasse ou des tables situées près de la baie vitrée. C'est ce qu'ont révélé au Canard enchaîné deux anciennes hôtesses du restaurant Georges, un établissement appartenant au groupe Costes et situé au sixième étage du Centre Pompidou de Paris.

Il s'agit en effet d'offrir une image du restaurant que le patron veut sans fausse note. Pour cela les consignes sont strictes: les clients au physique le moins avantageux doivent être placés au fond de la salle de restaurant ou dans les coins, là où on les voit le moins possible. Selon le témoignage des ex-hôtesses, cette règle viendrait de Gilbert Costes lui-même et elle serait continuellement rabâchée au personnel. "Gare à celle qui se goure, c'est l'engueulade assurée", ajoute une des anciennes employées dans Le Canard enchaîné.

Seule exception à ce principe de placement des clients : les célébrités. Même dépourvues de charme, celles-ci sont placées près de la baie vitrée, de manière à être vues de l'extérieur du restaurant.

Contactée par Le Canard enchaîné, une responsable du restaurant Georges n'a pas démenti l'information. "C'est compliqué de vous répondre", a expliqué cette responsable. La direction du groupe Costes s'est de son côté refusé à tout commentaire. "C'est une critique récurrente qui ne reflète pas la politique de chez Costes et cela ne sert à rien de monter cette affaire en épingle", a répondu la direction, interrogée par LeParisien.fr.





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