Mieux qu’un bus ! Photo (c) Ibrahim Chalhoub
En attendant que le bus se remplisse, une famille de quatre personnes se plaça dans le siège juste devant le mien. Une des filles se met du côté de la fenêtre et l’autre sur les genoux de sa maman. Le père était chargé des valises et des sacs. Il y en avait plein. Le chauffeur a insisté pour qu’il les mette dans le compartiment des bagages, mais le père a carrément refusé. "Et si quelqu’un les vole ?", a-t-il dit. Quatre valises et cinq sacs, c’est ce que j’ai pu voir, furent placés avec les trois membres assis, et quand le travail fut fini, l’homme est descendu pour saluer avec les deux mains sa famille qui partait en long voyage. Malgré tout, c’était une scène émouvante.
Un jeune s’est installé sur le siège à côté de moi, mais quand il a vu que j'étais en train d’écrire, il a eu peur que je ne parle de lui. Vous pouvez imaginer alors la position qu’il a du garder durant tout le voyage. Le pauvre, il n’a même pas bougé ; c’est ce que j’ai vu durant la période éveillée puisque j’ai fermé les yeux pour un quart d’heure en milieu de la route.
Heureusement, le bus a démarré.
Ah ! Le bus est grand, luxueux et climatisé… donc quasiment étanche. Gardez ce fait à l’esprit ; on y reviendra plus tard.
Le début était calme, alors je me suis endormi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas fermé les yeux dans un bus ! C’est plutôt très gênant quand on se réveille avec un mal au cou. Mais c’est encore étonnant de revoir ces trois femmes sur le siège juste devant et comment elles ont pu supporter le trajet dans cette position assez coincée.
C’est à ce moment la qu’une voix venant de derrière a commencé à se faire entendre à travers le téléphone mobile concernant un processus bancaire très délicat. Les transactions en dollars virevoltaient dans le bus. C’était comme si l’on voyait les billets verts tourner autour de nos têtes pour revenir en arrière et passer à travers l’appareil téléphonique.
Une autre voix, mâle cette fois, se mêle à la symphonie. Et qui a dit qu’on a besoin de musique dans un bus ? Ce monsieur parlait a son interlocuteur, aussi par téléphone, pour expliquer qu’il n'avait pas trouvé d’argent sur un compte bancaire qu’il a ouvert il y a 15 ans. Ces gens ne parlent que d’argent et de banques ! Que faire pour les arrêter ?
Et voici le chauffeur qui prend sa part dans la conversation au téléphone ! Ce dernier n’a pas tardé et ce n’était pas le même sujet. Heureusement ! Un peu de changement audio ! Puis il a commencé à appeler en annonçant les noms de chaque place pour que ceux qui veulent descendre puissent se réveiller ou, au moins, faire attention qu’ils sont arrivés à destination.
D’habitude, un livre m’accompagne durant de tels trajets, mais cette fois j’ai décidé d’aller "light" (léger, comme on dit en anglais). J’étais chanceux, malgré tout, car j’avais un crayon et un papier pour écrire et décrire ce voyage exceptionnel !
Enfin, une conversation entre deux personnes dans mon champ visuel. Le chauffeur et la dame assise juste derrière lui ont décidé de parler de la conduite au Liban. Et voici le premier frein qui fait sauter la fille des genoux de sa maman. Le chauffeur se fâche et décide d’apprendre une leçon au conducteur de la voiture qui faisait des zigzags. Avez-vous jamais eu la sensation de voler dans un car? La voiture est d’habitude plus rapide qu’un grand bus, et après une petite course la voiture a gagné. Pardon, c’est le bus qui a gagné. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment ! L’important est que le calme est revenu. Mais la maman dans le siège devant le mien était la seule à être très agitée. Elle cherchait quelque chose dans un des sacs. C’était un sac noir en nylon. Oh ! Ça sert a quoi ? Les secondes passaient comme une éternité quand j’ai commencé à me poser la question. Je ne voulais pas accepter qu’on doive s’attendre à une scène de vomissement. Mais, le réel, c’est le réel ! La fille sur les genoux, n’a plus le pouvoir de se retenir.
La mère a bien fermé le sac (qui était noir par chance) immédiatement après la scène "vomitus".
La destination de la famille fut annoncée par le chauffeur. J’ai senti une relève. Toutes les trois sont descendues après l’extraction des sacs qui se sont accrochés au sol sous les sièges. A revoir tout ces bagages et la destination de la famille on pourrait se demander pourquoi tous ces objets. J’espère qu’il y avait une raison valable pour ne pas les mettre dans le compartiment spécifié au moins !
Quelques minutes après, l’odeur du vomissement n’est pas partie. La famille a décidé de nous laisser un petit souvenir dans un bus étanche ! C’était le sac noir…
J’étais chanceux pour une fois car ma destination n’a pas tardé à être annoncée.
Finalement, j’ai quitté le bus et je ne sais plus qu’est ce qui s’est passé avec les passagers après.
A suivre…
Un jeune s’est installé sur le siège à côté de moi, mais quand il a vu que j'étais en train d’écrire, il a eu peur que je ne parle de lui. Vous pouvez imaginer alors la position qu’il a du garder durant tout le voyage. Le pauvre, il n’a même pas bougé ; c’est ce que j’ai vu durant la période éveillée puisque j’ai fermé les yeux pour un quart d’heure en milieu de la route.
Heureusement, le bus a démarré.
Ah ! Le bus est grand, luxueux et climatisé… donc quasiment étanche. Gardez ce fait à l’esprit ; on y reviendra plus tard.
Le début était calme, alors je me suis endormi. Ça faisait longtemps que je n’avais pas fermé les yeux dans un bus ! C’est plutôt très gênant quand on se réveille avec un mal au cou. Mais c’est encore étonnant de revoir ces trois femmes sur le siège juste devant et comment elles ont pu supporter le trajet dans cette position assez coincée.
C’est à ce moment la qu’une voix venant de derrière a commencé à se faire entendre à travers le téléphone mobile concernant un processus bancaire très délicat. Les transactions en dollars virevoltaient dans le bus. C’était comme si l’on voyait les billets verts tourner autour de nos têtes pour revenir en arrière et passer à travers l’appareil téléphonique.
Une autre voix, mâle cette fois, se mêle à la symphonie. Et qui a dit qu’on a besoin de musique dans un bus ? Ce monsieur parlait a son interlocuteur, aussi par téléphone, pour expliquer qu’il n'avait pas trouvé d’argent sur un compte bancaire qu’il a ouvert il y a 15 ans. Ces gens ne parlent que d’argent et de banques ! Que faire pour les arrêter ?
Et voici le chauffeur qui prend sa part dans la conversation au téléphone ! Ce dernier n’a pas tardé et ce n’était pas le même sujet. Heureusement ! Un peu de changement audio ! Puis il a commencé à appeler en annonçant les noms de chaque place pour que ceux qui veulent descendre puissent se réveiller ou, au moins, faire attention qu’ils sont arrivés à destination.
D’habitude, un livre m’accompagne durant de tels trajets, mais cette fois j’ai décidé d’aller "light" (léger, comme on dit en anglais). J’étais chanceux, malgré tout, car j’avais un crayon et un papier pour écrire et décrire ce voyage exceptionnel !
Enfin, une conversation entre deux personnes dans mon champ visuel. Le chauffeur et la dame assise juste derrière lui ont décidé de parler de la conduite au Liban. Et voici le premier frein qui fait sauter la fille des genoux de sa maman. Le chauffeur se fâche et décide d’apprendre une leçon au conducteur de la voiture qui faisait des zigzags. Avez-vous jamais eu la sensation de voler dans un car? La voiture est d’habitude plus rapide qu’un grand bus, et après une petite course la voiture a gagné. Pardon, c’est le bus qui a gagné. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment ! L’important est que le calme est revenu. Mais la maman dans le siège devant le mien était la seule à être très agitée. Elle cherchait quelque chose dans un des sacs. C’était un sac noir en nylon. Oh ! Ça sert a quoi ? Les secondes passaient comme une éternité quand j’ai commencé à me poser la question. Je ne voulais pas accepter qu’on doive s’attendre à une scène de vomissement. Mais, le réel, c’est le réel ! La fille sur les genoux, n’a plus le pouvoir de se retenir.
La mère a bien fermé le sac (qui était noir par chance) immédiatement après la scène "vomitus".
La destination de la famille fut annoncée par le chauffeur. J’ai senti une relève. Toutes les trois sont descendues après l’extraction des sacs qui se sont accrochés au sol sous les sièges. A revoir tout ces bagages et la destination de la famille on pourrait se demander pourquoi tous ces objets. J’espère qu’il y avait une raison valable pour ne pas les mettre dans le compartiment spécifié au moins !
Quelques minutes après, l’odeur du vomissement n’est pas partie. La famille a décidé de nous laisser un petit souvenir dans un bus étanche ! C’était le sac noir…
J’étais chanceux pour une fois car ma destination n’a pas tardé à être annoncée.
Finalement, j’ai quitté le bus et je ne sais plus qu’est ce qui s’est passé avec les passagers après.
A suivre…