L’image d’une technocratie froide et loin des préoccupations quotidiennes des citoyens semblent coller à la peau des Institutions européennes. Pour combattre ce préjugé, le Parlement européen a organisé une série de débats et d’enquêtes pour mieux connaître les aspirations des citoyens. Après le Danemark, c’était au tour de la Hongrie d’être sondée. Ainsi, le week-end dernier, un panel représentatif de 200 hongrois d’horizons sociaux et géographiques divers a été réuni. Par petits groupes de 15 personnes, les débats ont permis de dégager plusieurs axes. Tout d’abord, la population hongroise fait confiance au Parlement européen mais semble déçue par l’apport de l’entrée dans l’UE, beaucoup de personnes pensaient en effet qu’elle permettrait d’atteindre rapidement le niveau de vie d’un pays comme l’Autriche. Le débat a permis également aux citoyens de comprendre à quel point l’aide de l’UE était indispensable pour la Hongrie dans les domaines de l’agriculture et de l’ouverture économique. La conclusion principale reste le déficit d’informations et de connaissances des Hongrois à l’égard de l’UE. Ainsi, seulement 28% des personnes interrogées savaient que des élections européennes se tenaient en 2009.
Un manque de légitimité démocratique ?
Comme l’a souligné Thierry Chopin, directeur d’étude de la fondation Schuman lors du colloque franco-hongrois sur la présidence française de l’UE, la construction européenne s’est historiquement construite à partir d’une politique fonctionnaliste basée sur les résultats notamment économiques. Mais depuis le traité de Maastricht en 1992, l’intégration gagne des domaines de plus en plus politiques (sécurité, défense, politique étrangère). Avec cette politisation, la légitimité ne se réduit plus à l’efficacité et la mise en place de symboles et d’éléments d’incarnation (idée d’un président européen) semblent nécessaires pour créer un véritable sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne. Le traité de Lisbonne rejeté en juin par l’Irlande semblait aller dans ce sens. Les élections de 2009 sont aussi une occasion de lancer un véritable débat politique démocratique et de sauter le fossé actuel entre les autorités européennes et les citoyens pour faire naître un véritable sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne.
Un manque de légitimité démocratique ?
Comme l’a souligné Thierry Chopin, directeur d’étude de la fondation Schuman lors du colloque franco-hongrois sur la présidence française de l’UE, la construction européenne s’est historiquement construite à partir d’une politique fonctionnaliste basée sur les résultats notamment économiques. Mais depuis le traité de Maastricht en 1992, l’intégration gagne des domaines de plus en plus politiques (sécurité, défense, politique étrangère). Avec cette politisation, la légitimité ne se réduit plus à l’efficacité et la mise en place de symboles et d’éléments d’incarnation (idée d’un président européen) semblent nécessaires pour créer un véritable sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne. Le traité de Lisbonne rejeté en juin par l’Irlande semblait aller dans ce sens. Les élections de 2009 sont aussi une occasion de lancer un véritable débat politique démocratique et de sauter le fossé actuel entre les autorités européennes et les citoyens pour faire naître un véritable sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne.