D’Alexandrie à Bordeaux par les terres: Episode 2 – Jordanie aux multiples visages (1)


Par Aude THEPENIER Rédigé le 06/10/2008 (dernière modification le 08/12/2008)

Aude vit en Egypte à Alexandrie depuis deux ans et demi et a envie de regagner pour l’été son Bordeaux natal de façon plus originale qu’un banal voyage en avion. Jeanne vit à Bordeaux et a besoin d’évasion, c’est l’occasion rêvée pour rendre visite à son amie en Egypte et d’entreprendre un voyage inoubliable autour de la Méditerranée


Petra l’enchanteresse

Petra l’enchanteresse ville rose nous a laissées complètement épuisées de fatigue mais heureuses, les yeux comblés de beautés et de paysages magiques. Que ce soit la première, la deuxième ou la énième fois à Petra, l’émerveillement reste intact, on jurerait que le site tout entier est une mise en scène pour que le visiteur chemine de découvertes en découvertes… Ainsi on entre par le long et impressionnant canyon qui a servi de décor à Indiana Jones, et qui fait monter le suspens jusqu’à entrevoir entre les hauteurs du canyon la délicate façade de la Khazneh, le monument le plus célèbre de Petra que l’on voit généralement sur les cartes postales ou les photos publicitaires de la Jordanie. Mais pour ne pas laisser le visiteur sur sa faim et sur une image déjà connue, la Khazneh n’est que le prélude à un immense site qui semble parsemé à l’infini de tombes nabatéennes, en plus d’un théâtre romain, des temples et le dit “monastère” qui n’en est pas vraiment un. Le site naturel mériterait la visite en lui-même avec ses montagnes aux roches et strates multicolores et ses paysages escarpés, rosissant à mesure que le jour avance. Mais en plus, le mystérieux peuple Nabatéen est venu l’embellir en sculptant une multitude de tombes directement à flanc de montagnes…

Petra la bédouine

Les actuels gardiens des lieux – en sus du gouvernement jordanien qui pratique des tarifs d’entrée prohibitifs – sont les Bédouins de Petra. Ils vivent dans le village niché juste derrière les montagnes, si ce n’est directement sur le site dans des tombes nabatéennes à l’écart des principaux monuments. Ils forment une étonnante société qui semble vivre harmonieusement du tourisme et avec les touristes. D’ailleurs ils se font un plaisir de raconter à la moindre occasion que 25 femmes étrangères de toutes nationalités vivent avec eux au village, mariées à des Bédouins. Ces derniers portent les cheveux longs sur les épaules et du kohl autour des yeux et se donnent des allures de cow-boys même quand ils chevauchent des chameaux… ou des ânes. Anes qui grimpent comme des cabris à travers les chemins de montagne, chevauchés par des gamins d’à peine 6-7 ans qui proposent de vous prendre en taxi-donkey pour monter au Monastère. Les femmes, petites filles et enfants en bas âge semblent eux être préposés aux stands de fortune où tout se vend pour 1 Dinar : verroterie, pierres colorées de la montagne… Je prends plaisir à écouter l’Arabe de ces Bédouins aussi rocailleux que ces montagnes même si cela demande une intense concentration pour comprendre… De retour à l’hôtel, le personnel composé de Jordaniens joviaux et bedonnants semble bien dépourvu de panache en comparaison, et leur gentille prévenance inefficace finit par devenir pesante !



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