Photo (c) Magnus Manske
Près de 300 km à bicyclette, sur un parcours taillé d'embûches, avec ses bergs (monts) impossibles à monter à pieds (pour certains), et une seule obsession, arriver le premier dans le village d'Audenarde. Pour cela, il faut, outre une préparation exemplaire (et ce ne sera pas les quelques 16.000 cyclotouristes du samedi qui nous démentiront), une chance de tous les moments, afin de passer tous les écueils de cette journée. Facteur chance, nous le soulignons, mais aussi météo. En ce premier dimanche d'avril, la pluie faisait son apparition sur le petit matin à Bruges, ville de départ où la toute grande foule se pressait pour "entrevoir" l'un ou l'autre des favoris. Fort heureusement, pouvait-on penser, l'eau cessa de tomber une fois les coureurs libérés. Mais pouvait-on quand même présager d'une course limpide, se disputant sans encombre? Au fils des kilomètres, la physionomie de l'épreuve ne pouvait donner raison à ce sentiment. Les crevaisons, les chutes (parfois très graves) venaient ternir ce qui devait être une belle séance de manivelles.
Nous étions sur la Grand Place de Bruges, ce dimanche matin, où s'effectuait la présentation des coureurs. Plus de deux heures avant le départ du Tour des Flandres, il faisait noir de monde dans ce lieu mythique de la Venise du Nord. Retrouvez dans la vidéo ci-dessous, quelques instants de cet avant-course!
Nous étions sur la Grand Place de Bruges, ce dimanche matin, où s'effectuait la présentation des coureurs. Plus de deux heures avant le départ du Tour des Flandres, il faisait noir de monde dans ce lieu mythique de la Venise du Nord. Retrouvez dans la vidéo ci-dessous, quelques instants de cet avant-course!
La foule des grands jours à Bruges, pour un départ en musique
A ce moment de la journée, tout le monde peut espérer voir son "poulain" s'imposer au terme d'une explication sans problème. Parmi les noms les plus cités, on trouvait -à tout seigneur, tout honneur- le Belge Tom Boonen, vainqueur à trois reprises (2005-2006-2012), Peter Sagan et Fabian Cancellara, s'imposant en 2010 et l'an dernier. A ce moment, personne ne pouvait croire à une telle déferlante de chutes, et notamment celle occasionnée par un placement "imbécile" de spectateurs, sur un ilot directionnel en plein milieu de la route (voir la vidéo ci-dessous).
Une dame, mal placée, renversée par Johan Vansummeren
Cet accident ne fut pas le seul, mais sans doute le plus grave, puisque la dame fut opérée à deux reprises et est toujours dans le coma, à l'heure ou nous écrivons ces lignes. Bon nombre de coureurs se retrouvèrent à terre, avec des fortunes diverses, et un tas de questions se posent quant à la poursuite de l'organisation des courses cyclistes au niveau professionnel. Quid du nombre de coureurs engagés (200 au départ du Ronde)? Quid des tracés qui, comme sur les routes flandriennes, doivent parcoure de petits chemins, afin d'aller chercher les difficultés? Questions majeures, mais certes pas uniques. Il semblerait également que certains produits conduiraient à un manque de concentration de la part des principaux intéressés. Voir à ce sujet mon article paru sur CyclismeRevue.eu.
Des chutes à la pelle
Outre ces faits de course, cela n'empêche qu'un grand monsieur du cyclisme remporta sa troisième victoire sur l'un des monuments de la discipline. Fabian Cancellara n'est certes plus à présenter, et sera encore l'un des grands lors de "LA" classique française dimanche prochain, sur les routes de Paris-Roubaix. Pour revivre le Tour des Flandres, et consulter nos commentaires de cette course, un petit clic, sur les liens ci-avant, suffit.