Barack Obama s'est rendu à la Havane le 20 mars dernier. Il est le premier président américain a fouler le sol cubain depuis 88 ans. Photo (c) Mikel Ortega
Les relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis ont été rompues en 1961 à la suite de l'accès au pouvoir de Fidel Castro et de sa décision de nationaliser les produits américains. L'embargo commercial décidé le 23 février 1962 a ensuite marqué le point de départ d'une guerre froide qui a duré plus d'un demi-siècle.
En décembre 2014, les deux pays avaient déjà commencé un rapprochement historique. Le processus de normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis se confirme aujourd'hui avec le séjour de Barack Obama à La Havane.
Lundi 21 mars 2016, le président américain a donc été reçu par son homologue cubain au Palais de la Révolution. Bien que Raul Castro se soit dispensé de l’accueillir à sa descente de l'avion, les deux hommes n'ont pas manqué de s'entretenir sur les sujets essentiels à leur bonne entente.
Ils ont ensuite tenu une conférence de presse, compte rendu de leur long tête à tête. Le président Obama a ainsi signifié certains désaccords:i[ "Nous continuons d’avoir de sérieuses divergences, notamment sur la démocratie et les droits de l’homme. En l’absence de [progrès sur cette question], je pense que cela continuera à être un facteur très puissant d’irritation."]i
De son côté, le président Castro, qui s'est parfois montré agacé par les questions des journalistes présents, a répondu lorsqu'on l’interrogeait sur le sort des prisonniers politiques: "Quels prisonniers politiques? Donnez-moi un nom, ou les noms. (…) Et si ces prisonniers politiques existent, ils seront libérés avant la tombée de la nuit."
Et de défendre son bilan social, sans oublier de rappeler ses conditions pour améliorer les relations entre les deux pays. C'est en toute logique qu'il a demandé a Washington de lever l'embargo commerciale en place depuis 1962, et la restitution de la base de Guantanamo. Si le président américain a affirmé s'investir pour satisfaire la première requête, il est, en revanche, resté silencieux sur la seconde.
Le lendemain, mardi 22 mars, c'est à la télévision que Barack Obama s'est adressé à la population cubaine: "Je pense que les citoyens devraient être libres de critiquer leur gouvernement et les électeurs devraient pouvoir choisir leur gouvernement lors d'élections libres et démocratiques", a t-il déclaré.
Raul Castro est resté impassible durant le discours de son homologue, mais a néanmoins applaudi lorsque celui-ci a appelé le Congrès à lever l'embargo sur Cuba.
Cette rencontre historique s'avère lourde de symbole et présage un plausible réchauffement des relations entre les deux pays. Cependant, la gêne restait palpable lors de l'échange entre les deux présidents. Preuve en est, l'image, qui aujourd’hui a fait le tour du monde, de Raul Castro tentant de lever le point victorieux d'un Barack Obama qui ne lui concède qu'une main molle.
En décembre 2014, les deux pays avaient déjà commencé un rapprochement historique. Le processus de normalisation des relations entre Cuba et les États-Unis se confirme aujourd'hui avec le séjour de Barack Obama à La Havane.
Lundi 21 mars 2016, le président américain a donc été reçu par son homologue cubain au Palais de la Révolution. Bien que Raul Castro se soit dispensé de l’accueillir à sa descente de l'avion, les deux hommes n'ont pas manqué de s'entretenir sur les sujets essentiels à leur bonne entente.
Ils ont ensuite tenu une conférence de presse, compte rendu de leur long tête à tête. Le président Obama a ainsi signifié certains désaccords:i[ "Nous continuons d’avoir de sérieuses divergences, notamment sur la démocratie et les droits de l’homme. En l’absence de [progrès sur cette question], je pense que cela continuera à être un facteur très puissant d’irritation."]i
De son côté, le président Castro, qui s'est parfois montré agacé par les questions des journalistes présents, a répondu lorsqu'on l’interrogeait sur le sort des prisonniers politiques: "Quels prisonniers politiques? Donnez-moi un nom, ou les noms. (…) Et si ces prisonniers politiques existent, ils seront libérés avant la tombée de la nuit."
Et de défendre son bilan social, sans oublier de rappeler ses conditions pour améliorer les relations entre les deux pays. C'est en toute logique qu'il a demandé a Washington de lever l'embargo commerciale en place depuis 1962, et la restitution de la base de Guantanamo. Si le président américain a affirmé s'investir pour satisfaire la première requête, il est, en revanche, resté silencieux sur la seconde.
Le lendemain, mardi 22 mars, c'est à la télévision que Barack Obama s'est adressé à la population cubaine: "Je pense que les citoyens devraient être libres de critiquer leur gouvernement et les électeurs devraient pouvoir choisir leur gouvernement lors d'élections libres et démocratiques", a t-il déclaré.
Raul Castro est resté impassible durant le discours de son homologue, mais a néanmoins applaudi lorsque celui-ci a appelé le Congrès à lever l'embargo sur Cuba.
Cette rencontre historique s'avère lourde de symbole et présage un plausible réchauffement des relations entre les deux pays. Cependant, la gêne restait palpable lors de l'échange entre les deux présidents. Preuve en est, l'image, qui aujourd’hui a fait le tour du monde, de Raul Castro tentant de lever le point victorieux d'un Barack Obama qui ne lui concède qu'une main molle.