De nombreux consommateurs aux portes des supermarchés et derrière leurs écrans
A l'annonce du confinement, très rapidement c'était l'attente aux portes des supermarchés (c) Kévin B
Il faut dire que le COVID-19 est une source d'inquiétude pour beaucoup d'entre nous. Et on ne parle pas que du niveau santé. En effet, il a engendré une angoisse d'ordre économique et professionnel. Durant le confinement, les salariés ont été contraints de rester chez eux, soumis à un régime de chômage partiel. Certains ont alors vu leur revenu baisser dès lors que le maintien du salaire n'était que de 80%. Et pendant ce temps, les loyers sont maintenus, sauf pour certains professionnels, les factures restent à payer et les dépenses ont augmenté.
Pendant le confinement, les courses faisaient partie des choses essentielles permettant de déroger à l’enfermement. Il faut dire que les Français ne se sont pas privés. Certains considérant ce moment comme la seule occasion de respirer. "Les courses c’était l’activité de la semaine, c’était chacun son tour pour pas faire de jaloux" indique Marie, mère de famille de 35 ans. "Les enfants à la maison, plus de cantine, ni de repas au boulot, ont fait donc plus de course et je l’avoue nous avons eu tendance à acheter en grande quantité par peur de la rupture de stock " poursuit-elle. Dans les grandes surfaces, le confinement a donc été source d'achat compulsif et à profusion. Mais cela ne vaut pas pour tous. En effet, cette tendance à la hausse concerne principalement les supermarchés. Les hypermarchés, tout comme les commerces de proximité, ont quant à eux vu leur activité ralentir. Le propriétaire du Leclerc de Kercaradec près de Brest (29) déclarait au Télégramme que "la survie économique du magasin était en jeu du fait de la baisse de fréquentation de 45 % et d’un chiffre d’affaires en berne de 20 % à 30 % sous l’effet de l’arrêt de certaines activités".
Un autre secteur à lui aussi pu en profiter. Internet. En effet, les achats sur internet, que ce soit au niveau des drives alimentaires ou des achats vestimentaires ou "de divertissement", ont eux aussi été augmenté. Comme le précise Marie, "nous avons aussi fait énormément d’achat sur internet, parfois juste pour faire passer le temps…à défaut d’avoir les magasins, on a fait du shopping web". Mais encore une fois ce sont déjà les plus grands qui y ont gagné à l’instar d’Amazon ! Les petites entreprises quant à elles ont été en grande difficulté malgré leurs efforts et les aides de l’Etat.
Pendant le confinement, les courses faisaient partie des choses essentielles permettant de déroger à l’enfermement. Il faut dire que les Français ne se sont pas privés. Certains considérant ce moment comme la seule occasion de respirer. "Les courses c’était l’activité de la semaine, c’était chacun son tour pour pas faire de jaloux" indique Marie, mère de famille de 35 ans. "Les enfants à la maison, plus de cantine, ni de repas au boulot, ont fait donc plus de course et je l’avoue nous avons eu tendance à acheter en grande quantité par peur de la rupture de stock " poursuit-elle. Dans les grandes surfaces, le confinement a donc été source d'achat compulsif et à profusion. Mais cela ne vaut pas pour tous. En effet, cette tendance à la hausse concerne principalement les supermarchés. Les hypermarchés, tout comme les commerces de proximité, ont quant à eux vu leur activité ralentir. Le propriétaire du Leclerc de Kercaradec près de Brest (29) déclarait au Télégramme que "la survie économique du magasin était en jeu du fait de la baisse de fréquentation de 45 % et d’un chiffre d’affaires en berne de 20 % à 30 % sous l’effet de l’arrêt de certaines activités".
Un autre secteur à lui aussi pu en profiter. Internet. En effet, les achats sur internet, que ce soit au niveau des drives alimentaires ou des achats vestimentaires ou "de divertissement", ont eux aussi été augmenté. Comme le précise Marie, "nous avons aussi fait énormément d’achat sur internet, parfois juste pour faire passer le temps…à défaut d’avoir les magasins, on a fait du shopping web". Mais encore une fois ce sont déjà les plus grands qui y ont gagné à l’instar d’Amazon ! Les petites entreprises quant à elles ont été en grande difficulté malgré leurs efforts et les aides de l’Etat.
"Des aides insuffisantes voir aux abonnés absents"
Certains commerces n'ont pas pu survivre à la crise. Faute d'aides suffisantes et confrontés à une trop grande instabilité, ils ont du fermer leurs portes définitivement. (c) Marwa Bouchkara
Lorsque le gouvernement a décrété d’un confinement total de la population, il a aussi réfléchi à des mesures qui permettrait de maintenir l’économie ou du moins de venir en aide aux entreprises afin d’éviter, à la sortie de crise, des fermetures en masse. Ainsi il a été annoncé que les entreprises bénéficieraient d’une aide de 1500 euros, ce que l’on a appelé le fond de solidarité. A quoi viendrait s’ajouter d’autres aides à l’échelle régionale, départementale voire locale. Les entreprises peuvent aussi bénéficiait d’un prêt de trésorerie garanti par l’Etat tout en bénéficiant de certaines remises ou report. Des mesures nombreuses, et parfois spécifiques en fonction du secteur d’activité, qui pourtant semblent être insuffisantes.
"Lors des annonces on s'est dit c'est bon, on va nous aider à surmonter cette crise, on nous parle de millions d'euros débloqués...mais on retombe très vite, lorsque l'on fait les demandes ont à une liste de conditions, avec prise en compte du nombre de salariés, du chiffres d'affaires, etc… en bref ce sont les plus gros qui en ont le plus profité, pour nous petites et moyennes entreprises ces aides se sont avérées insuffisantes, voir même aux abonnés absents puisque certains ne rentrent pas dans les cases et n’ont donc rien eu du tout !" indique Ali, gérant d’un commerce de proximité.
Pour certains la perte a été trop importante, ils ont été obligés de déposer le bilan. C’est le cas de Laetitia, qui était gérante d’une petite boutique de vêtements en plein centre de Toulon. "Déjà avant le confinement c'était difficile face à internet et aux prix cassés de certaines grandes enseignes. A l’annonce de la fermeture nous nous sommes retrouvés sans vendre tout en continuant à payer, impossible de suivre s. Mais Laetitia n’a pas baissé les bras de suite. Son espoir c’était le déconfinement. Il s’est avéré que les clients n’étaient pas au rendez-vous. "On s’est dit ce n’est pas grave, ça va repartir après les 2 mois, nous allons pouvoir nous relever, mais nous avons eu peu de visite, voir aucune visite certains jour, il fallait compter les paiements fournisseurs, les salariés, l’électricité, etc… le calcul était vite fait, nous avions trop perdu pour pouvoir continuer comme ça et attendre une vraie reprise économique, il fallait prendre une décision aussi difficile soit-elle".
Une décision que Laetitia n’a pas été la seule à prendre. De nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes. Quant à celles qui ont décidé de continuer, elles ne sont pas pour autant rassurées.
"Lors des annonces on s'est dit c'est bon, on va nous aider à surmonter cette crise, on nous parle de millions d'euros débloqués...mais on retombe très vite, lorsque l'on fait les demandes ont à une liste de conditions, avec prise en compte du nombre de salariés, du chiffres d'affaires, etc… en bref ce sont les plus gros qui en ont le plus profité, pour nous petites et moyennes entreprises ces aides se sont avérées insuffisantes, voir même aux abonnés absents puisque certains ne rentrent pas dans les cases et n’ont donc rien eu du tout !" indique Ali, gérant d’un commerce de proximité.
Pour certains la perte a été trop importante, ils ont été obligés de déposer le bilan. C’est le cas de Laetitia, qui était gérante d’une petite boutique de vêtements en plein centre de Toulon. "Déjà avant le confinement c'était difficile face à internet et aux prix cassés de certaines grandes enseignes. A l’annonce de la fermeture nous nous sommes retrouvés sans vendre tout en continuant à payer, impossible de suivre s. Mais Laetitia n’a pas baissé les bras de suite. Son espoir c’était le déconfinement. Il s’est avéré que les clients n’étaient pas au rendez-vous. "On s’est dit ce n’est pas grave, ça va repartir après les 2 mois, nous allons pouvoir nous relever, mais nous avons eu peu de visite, voir aucune visite certains jour, il fallait compter les paiements fournisseurs, les salariés, l’électricité, etc… le calcul était vite fait, nous avions trop perdu pour pouvoir continuer comme ça et attendre une vraie reprise économique, il fallait prendre une décision aussi difficile soit-elle".
Une décision que Laetitia n’a pas été la seule à prendre. De nombreuses entreprises ont dû fermer leurs portes. Quant à celles qui ont décidé de continuer, elles ne sont pas pour autant rassurées.
"On va attendre encore un peu en espérant que la rentrée arrangera les choses"
Beaucoup pensaient que les restaurants allaient retrouver une activité "normale" lors du déconfinement or ce n'est pas le cas. Certains restaurateurs sont inquiets quant à l'avenir tout comme les fournisseurs. (c) Pexels
Il faut dire que le monde de l’économie c’est un ensemble de chaîne. Si une partie lâche, beaucoup d’autres sont affecté. Lorsque les commerçants sont en difficulté, l'inquiétude plane aussi chez les fournisseurs. Sébastien, commercial au sein de la firme Nestlé indique par exemple une perte d'environ 60% lié au ralentissement de l’activité des restaurateurs. "Comme les restaurants tournent mal, ils achètent moins de produits, c'est une grosse perte pour eux comme pour nous" précise-t-il, avant de poursuivre, "nous avons beaucoup de mal, et ce qui est le plus inquiétant c'est de ne pas savoir ! La seule chose que l’on peut dire c’est que chacun d’entre nous fait de son mieux, mais si les Français ne veulent pas consommer, on n’y peut rien, on n’a plus qu’à rester la passif ". Cette incertitude inquiète aussi les restaurateurs.
"Ça va mal, on ne comprend pas un jour ça marche, on se dit c'est reparti, et le lendemain plus rien... On se prépare chaque jour, on achète des produits frais, on fait venir nos équipes mais au final c'est souvent une perte car les visiteurs ne sont pas au rendez-vous. Ce qui est certain c’est qu’on ne pourra pas tenir longtemps comme ça, si l’activité ne reprend pas il faudra prendre des mesures drastiques soit en se séparant de certaines personnes soit en se séparant définitivement de notre restaurant" indique Maël, restaurateur. Il faut dire que pour certains l'été ne sera peut-être pas synonyme de chiffres. "Quand on est un petit restaurant de ville souvent l'été on voit du monde mais pas autant que les bords de mer, les lacs ou autre lieux touristiques. Et cette année malgré la crise certains partiront et ceux qui restent ne viendront peut-être pas. L'espoir repose donc sur la rentrée avec on l'espère une reprise normale de l'activité avec la fin du télétravail et la réouverture des collèges et lycées. Car oui il faut le reconnaître les jeunes c'est un plus" insiste Maël. Il faudra donc faire preuve de patience, même si dans de telles situations c’est très difficile d’attendre sans voir passer du monde.
"Ça va mal, on ne comprend pas un jour ça marche, on se dit c'est reparti, et le lendemain plus rien... On se prépare chaque jour, on achète des produits frais, on fait venir nos équipes mais au final c'est souvent une perte car les visiteurs ne sont pas au rendez-vous. Ce qui est certain c’est qu’on ne pourra pas tenir longtemps comme ça, si l’activité ne reprend pas il faudra prendre des mesures drastiques soit en se séparant de certaines personnes soit en se séparant définitivement de notre restaurant" indique Maël, restaurateur. Il faut dire que pour certains l'été ne sera peut-être pas synonyme de chiffres. "Quand on est un petit restaurant de ville souvent l'été on voit du monde mais pas autant que les bords de mer, les lacs ou autre lieux touristiques. Et cette année malgré la crise certains partiront et ceux qui restent ne viendront peut-être pas. L'espoir repose donc sur la rentrée avec on l'espère une reprise normale de l'activité avec la fin du télétravail et la réouverture des collèges et lycées. Car oui il faut le reconnaître les jeunes c'est un plus" insiste Maël. Il faudra donc faire preuve de patience, même si dans de telles situations c’est très difficile d’attendre sans voir passer du monde.