Georges Karolyi, ambassadeur de Hongrie en France. Photo (c) Sabrina Belkhiter.
La crise migratoire s’est emparée de toutes les chaînes d’information, qu’elles soient numériques, papiers ou audiovisuelles. Chaque jour, les médias relatent des interviews, des enquêtes, qui émeuvent, choquent et suscitent des réactions violentes. Ce vendredi 6 novembre à la salle d'honneur de la Faculté de droit de Nancy, le comte Georges Karolyi, ambassadeur de Hongrie en France depuis le 29 janvier 2015, initialement présent afin de débattre de la relation Hongrie-Europe s'est rapidement retrouvé à plaider l'innocence de la Hongrie avec franchise, compétence et sincérité.
Inévitablement, après une brève introduction, la crise migratoire s'est retrouvée sur le devant de la scène. Des étudiants intrigués, des citoyens concernés, accusant la Hongrie d'être individualiste et sans valeurs. Valeurs ont-ils dit? "Une valeur n'a de sens que si elle est codifiée", rétorquait immédiatement l'ambassadeur avant d'ajouter "on ne peut donc nous demander des comptes s'il n'y a pas de code pénal. Une valeur ne reste qu'un nuage et il en existe autant que d'individus". Mais, qu'importe la réponse, un étudiant s'empressait de rappeler des faits relatés par les médias: des migrants souffrants, une Europe en crise et une Hongrie des barbelés.
Face à une insurmontable montagne d'accusations envers la Hongrie, Georges Karolyi apporta un certain nombre de précisions notamment quant à la frontière de barbelés. "La Hongrie ne ferme pas sa frontière aux migrants. Ce qu'on ne vous dit pas, c'est que la Convention de Schengen impose d'assumer la responsabilité de la protection et de la défense de cette frontière, par tout moyen approprié. Ce que nous avons fait".
Inévitablement, après une brève introduction, la crise migratoire s'est retrouvée sur le devant de la scène. Des étudiants intrigués, des citoyens concernés, accusant la Hongrie d'être individualiste et sans valeurs. Valeurs ont-ils dit? "Une valeur n'a de sens que si elle est codifiée", rétorquait immédiatement l'ambassadeur avant d'ajouter "on ne peut donc nous demander des comptes s'il n'y a pas de code pénal. Une valeur ne reste qu'un nuage et il en existe autant que d'individus". Mais, qu'importe la réponse, un étudiant s'empressait de rappeler des faits relatés par les médias: des migrants souffrants, une Europe en crise et une Hongrie des barbelés.
Face à une insurmontable montagne d'accusations envers la Hongrie, Georges Karolyi apporta un certain nombre de précisions notamment quant à la frontière de barbelés. "La Hongrie ne ferme pas sa frontière aux migrants. Ce qu'on ne vous dit pas, c'est que la Convention de Schengen impose d'assumer la responsabilité de la protection et de la défense de cette frontière, par tout moyen approprié. Ce que nous avons fait".
"Il faut respecter leurs intentions"
Ils viennent de Syrie, d'Afghanistan, du Pakistan et d'autres pays en conflits, déstabilisés ou connaissent une misère noire et rêve de l'Allemagne, de la Suède et de la Grande-Bretagne. Ils risquent leur vie pour vivre décemment. Exit la guerre, la malnutrition et les maladies. Georges Karolyi, plutôt que de penser à la répartition préfère mettre en avant la carence européenne en solidarité. "Il est indigne de traiter les individus comme des marchandises auxquels l'on instaure des quotas. Il faut respecter leurs intentions".
"En attachant de l'importance aux quotas, on essaie de régler les conséquences des problèmes sans s'occuper des causes" déplore l'ambassadeur avant d'ajouter que mettre l'accent sur la répartition représente un facteur d'appel à de nouveaux arrivages de migrants. "L'Union européenne s'est battue pour réussir à répartir 120.000 migrants qui ont doublés en 10 jours. Le flux n'est pas stabilisé, à l'heure où je vous parle, 10.000 migrants franchissent la frontière". De la stabilité, de la solidarité mais surtout une aide internationale demande-t-il après avoir rappelé que ce trafic d'humains dépasse aujourd'hui, celui de la drogue.
"En attachant de l'importance aux quotas, on essaie de régler les conséquences des problèmes sans s'occuper des causes" déplore l'ambassadeur avant d'ajouter que mettre l'accent sur la répartition représente un facteur d'appel à de nouveaux arrivages de migrants. "L'Union européenne s'est battue pour réussir à répartir 120.000 migrants qui ont doublés en 10 jours. Le flux n'est pas stabilisé, à l'heure où je vous parle, 10.000 migrants franchissent la frontière". De la stabilité, de la solidarité mais surtout une aide internationale demande-t-il après avoir rappelé que ce trafic d'humains dépasse aujourd'hui, celui de la drogue.
Une Europe tétanisée
Outre son désir de clarification de la situation, le comte désirait soulever une défaillance européenne. "Il faut que l'Europe se ressaisisse pour donner des directives. On voit l'Allemagne, on voit la France, on voit l'Allemagne et la France mais on ne voit pas l'Europe". Certainement trop craintive du regard que pourrait porter les autres États à son égard, l'Europe serait selon l'ambassadeur "tétanisée à l'idée d'être observée".