On estime que l'impact du confinement serait d'un peu plus de 60 milliards d'euros par mois en France - (c) pixabay
Outre l’impact sanitaire et humain, la pandémie de covid-19 aura des conséquences importantes sur l’économie. Pour donner la mesure de cet effet, l’OFCE propose une évaluation chiffrée qui est régulièrement remise à jour. Pour ce faire, l’organisme s’est basé sur des données issues de la consommation effective pour les ménages sur plusieurs centaines de produits. Le scénario de confinement retenu pour évaluer l’impact est celui que nous vivons actuellement en France depuis le 17 mars 2020.
L’OFCE estime que l’impact direct d’un mois de confinement conduirait à une chute de la consommation effective des ménages de 18%, contribuant à diminuer le PIB de 13 %. "La fermeture des commerces non essentiels et le confinement de la population pendant un mois devrait provoquer un fort choc sur la demande finale. Selon notre première évaluation, la baisse mensuelle de la consommation effective des ménages pourrait être de 18 %". comme le détaille le document publié sur le site de l'OFCE.
L’OFCE estime que l’impact direct d’un mois de confinement conduirait à une chute de la consommation effective des ménages de 18%, contribuant à diminuer le PIB de 13 %. "La fermeture des commerces non essentiels et le confinement de la population pendant un mois devrait provoquer un fort choc sur la demande finale. Selon notre première évaluation, la baisse mensuelle de la consommation effective des ménages pourrait être de 18 %". comme le détaille le document publié sur le site de l'OFCE.
8,4 millions de "télétravailleurs" potentiels
En cette période, une question se pose : celle de savoir qui peut poursuivre son activité en télétravail avec la fermeture des écoles et lieux de garde d’enfants, et plus largement les appels à "rester chez soi" pour les travailleurs qui le peuvent. Selon une étude de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) publiée en novembre 2019, 3% des salariés pratiquent le télétravail au moins un jour par semaine et 7%, soit 1,8 million de salariés, le pratiquent quelques jours ou quelques demi-journées par mois.
L’OFCE s’est basé sur l’enquête Emploi en continu de l’Insee pour identifier au sein des 528 professions décrites l'étude celles faisant l’objet d’une mise en place du télétravail. Une première estimation indique que 8,4 millions d’emplois pourraient être concernés par la mise en place d’un télétravail généralisé.
L’OFCE s’est basé sur l’enquête Emploi en continu de l’Insee pour identifier au sein des 528 professions décrites l'étude celles faisant l’objet d’une mise en place du télétravail. Une première estimation indique que 8,4 millions d’emplois pourraient être concernés par la mise en place d’un télétravail généralisé.
Quid du chômage partiel ?
La 15 mars dernier, un arrêté — complétant celui du 14 mars 2020 — portant diverses mesures relatives à la lutte contre la propagation du covid-19, ordonne la fermeture temporaire de nombreuses activités commerciales et de services. Au total ce sont 2,4 millions d’emplois du secteur privé qui seraient impactés par ces fermetures. Parmi eux, 1,7 million seraient des salariés du secteur privé en CDI, 300 000 seraient en CDD ou en contrat d’apprentissage et 400 000 seraient des non salariés (indépendants ou employeurs).