Cette journée instituée par le président Mobutu est un moment tout indiqué en ces temps difficiles pour les pêcheurs qui n’attrapent plus grand chose. Et ce de leur faute. Il semble que la fable de la Fontaine a inspiré plus d’un pêcheur de Bukavu. Petit poisson n’a, en effet, aucune chance de survivre et de voir la mer. Tellement ils sont nombreux ceux qui veulent avoir sa peau. Le 24 juin 2009, un détour au bord du lac Kivu, situé du reste à une centaine de mètres de ma maison, m’a permis de me rendre compte du désastre écologique que court l’écosystème aquatique du lac Kivu. Le poisson du lac Kivu est un véritable poisson d’avril. Il n’est pas évident d’en attraper. Il y a deux ans le professeur Pascal ISUMBISHO de l’Institut Supérieur Pédagogique de Bukavu affirmait que la fête du poisson ne sera pas longue. Son message est tombé dans les oreilles de sourds
Belle journée ensoleillée ce 24 juin. Deux pêcheurs tirant péniblement leur pirogue vers la cote exhibe la maigre prise. C’est la mi journée et ils sont là depuis le matin. Deux kilogrammes de petits fretins de la famille du limnothrissa miodon et un petit tilapia d’à peine deux cents grammes, voilà tout. Il n’y a rien à voir vous pouvez continuer votre promenade, me disent- ils. Malgré la fermeture de quelques mois imposée par la synergie pour la défense des écosystèmes du lac Kivu, la situation est loin de s’améliorer. Certains pêcheurs clandestins violent de jour comme de nuit la réglementation en complicité avec certaines autorités notamment les militaires de la force navale. Ils se comportent en véritables pirates. Ils peuvent donc pêcher même dans les baies qui constituent la maternité pour les poissons. Le professeur Boniface KANINGINI, biologiste et très engagé dans la défense de la nature, estime que le fretin risque de disparaître du coté congolais du lac Kivu si rien n’est fait pour mettre fin à l’anarchie et au désordre dans la pêcherie. Il y a vingt neuf espèces de poissons dans ce lac mais ici on parle surtout du limnothrissa miodon implanté dans le Kivu dans les années 50. Il venait du lac Tanganyika où il est encore majoritaire. C’est une bonne expérience d’adaptation mais au cas où il disparaît c’est un désastre écologique qu’on connaitra, affirme le scientifique congolais. Les associations des pêcheurs se rejettent la responsabilité dans la violation des règles et surtout l’utilisation des filets prohibés. Les petites mailles enferment les alevins aussi.
Le 24 juin 2009, aucune manifestation n’a été organisée sur le lac. La course en pirogues pour laquelle j’ai été sur le lac n’a plus eu lieu. La raison de cet échec est à mettre dans le panier des incompréhensions entre associations des pêcheurs et services urbains de l’environnement, lâchent M Mwandulo, membre de l’une des associations des pêcheurs.
Après quelques discussions sur le travail de pêcheur et le prix du kilo des fretins, la prise est divisée par deux. Je débourse 500 francs congolais, environs un demi euro pour quelques fretins et le petit tilapia. Deux heures plus tard, les fretins sont à la portée de trois bouches. Une amie ayant gentiment accepté de prêter la cuisine de ses parents au journaliste en vadrouille. Le poisson accompagné de foufou de farine de mais sont avalés sans autre forme de procès. Vive le poisson et le pêcheur !
Belle journée ensoleillée ce 24 juin. Deux pêcheurs tirant péniblement leur pirogue vers la cote exhibe la maigre prise. C’est la mi journée et ils sont là depuis le matin. Deux kilogrammes de petits fretins de la famille du limnothrissa miodon et un petit tilapia d’à peine deux cents grammes, voilà tout. Il n’y a rien à voir vous pouvez continuer votre promenade, me disent- ils. Malgré la fermeture de quelques mois imposée par la synergie pour la défense des écosystèmes du lac Kivu, la situation est loin de s’améliorer. Certains pêcheurs clandestins violent de jour comme de nuit la réglementation en complicité avec certaines autorités notamment les militaires de la force navale. Ils se comportent en véritables pirates. Ils peuvent donc pêcher même dans les baies qui constituent la maternité pour les poissons. Le professeur Boniface KANINGINI, biologiste et très engagé dans la défense de la nature, estime que le fretin risque de disparaître du coté congolais du lac Kivu si rien n’est fait pour mettre fin à l’anarchie et au désordre dans la pêcherie. Il y a vingt neuf espèces de poissons dans ce lac mais ici on parle surtout du limnothrissa miodon implanté dans le Kivu dans les années 50. Il venait du lac Tanganyika où il est encore majoritaire. C’est une bonne expérience d’adaptation mais au cas où il disparaît c’est un désastre écologique qu’on connaitra, affirme le scientifique congolais. Les associations des pêcheurs se rejettent la responsabilité dans la violation des règles et surtout l’utilisation des filets prohibés. Les petites mailles enferment les alevins aussi.
Le 24 juin 2009, aucune manifestation n’a été organisée sur le lac. La course en pirogues pour laquelle j’ai été sur le lac n’a plus eu lieu. La raison de cet échec est à mettre dans le panier des incompréhensions entre associations des pêcheurs et services urbains de l’environnement, lâchent M Mwandulo, membre de l’une des associations des pêcheurs.
Après quelques discussions sur le travail de pêcheur et le prix du kilo des fretins, la prise est divisée par deux. Je débourse 500 francs congolais, environs un demi euro pour quelques fretins et le petit tilapia. Deux heures plus tard, les fretins sont à la portée de trois bouches. Une amie ayant gentiment accepté de prêter la cuisine de ses parents au journaliste en vadrouille. Le poisson accompagné de foufou de farine de mais sont avalés sans autre forme de procès. Vive le poisson et le pêcheur !