Affiche pour la journée mondiale contre le VIH à Abidjan. Photo (c) Maria Von Kirchmann
Depuis 2008, Expertise France (Agence française d’expertise technique et internationale) conduit un projet de coopération avec les autorités ivoiriennes chargées des questions sanitaires, judiciaires et pénitentiaires. Cofinancé par le fonds mondial, il vise à faciliter le dépistage et la prise en charge du VIH et de la tuberculose, par les médecins et infirmiers du milieu carcéral. Car en effet, viennent s’ajouter au virus, des maladies dites "opportunistes" telles que la tuberculose ou encore l’hépatite B, favorisées par des conditions de vie intimes et sanitaires à risques. La journée mondiale de lutte contre le VIH a constitué l’occasion de faire le bilan du projet. Certes, des avancées notables sont enregistrées: la République de Côte d’Ivoire dispose désormais d’un Document de politique de santé en milieu carcéral; plus d’une dizaine d’infirmeries carcérales sont dotées en ressources humaines et matérielles pour accompagner les détenus malades.
Comme le rappelait Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’ivoire, lors de la Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles (ICASA) en décembre 2017, chaque État doit pourtant "être acteur et non uniquement consommateur des résultats scientifiques et technologiques des autres continents". C’est un défi quand on sait que ce type d’initiatives reste très coûteux et que l’application de la récente politique nationale publique en la matière doit faire ses preuves.
En effet, il ne faut-il pas prendre en compte la difficulté particulière à lutter contre ce type de maladies en Afrique, où la stigmatisation des personnes demeure très forte? Par ailleurs, l’importance accordée à l’efficacité de la médecine traditionnelle facilite le recours à des guérisseurs quand elle ne constitue pas l’unique espoir de soin pour les personnes n’ayant pas les moyens d’accéder à d’autres types de prise en charge.
Cette situation n’est donc pas de nature à orienter les populations vers l’usage des moyens de prévention éprouvés par la communauté scientifique.
Comme le rappelait Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’ivoire, lors de la Conférence internationale sur le sida et les infections sexuellement transmissibles (ICASA) en décembre 2017, chaque État doit pourtant "être acteur et non uniquement consommateur des résultats scientifiques et technologiques des autres continents". C’est un défi quand on sait que ce type d’initiatives reste très coûteux et que l’application de la récente politique nationale publique en la matière doit faire ses preuves.
En effet, il ne faut-il pas prendre en compte la difficulté particulière à lutter contre ce type de maladies en Afrique, où la stigmatisation des personnes demeure très forte? Par ailleurs, l’importance accordée à l’efficacité de la médecine traditionnelle facilite le recours à des guérisseurs quand elle ne constitue pas l’unique espoir de soin pour les personnes n’ayant pas les moyens d’accéder à d’autres types de prise en charge.
Cette situation n’est donc pas de nature à orienter les populations vers l’usage des moyens de prévention éprouvés par la communauté scientifique.