"Une belle aventure et une opportunité pour le pays…"
Sébastien Gavini, apiculteur (c) Laurence Marianne-Melgard
Podcast Journal: Depuis combien de temps vous intéressez-vous à la production et à la récolte de miel ? Qu’est ce qui a motivé votre envie de devenir apiculteur ?
Sébastien : "Je suis petit-fils d’agriculteurs du Nord – Pas-de-Calais et j’ai passé beaucoup de temps à la ferme quand j’étais gamin. Si j’ai d’abord choisi de suivre une autre voie professionnelle, l’envie d’exercer une activité agricole ne m’a jamais quitté. En Europe, quelques-uns de mes amis se sont équipés en ruches. Ce fut le premier déclencheur… J’ai ensuite trouvé un apiculteur en Côte d’Ivoire, pays où je réside depuis trois ans, qui m’a formé. Aujourd’hui, nous travaillons ensemble et développons de nombreux projets apicoles".
Podcast journal : L’apiculture, ça prend du temps ?
Sébastien : "C’est une activité au rythme particulier : pendant plusieurs mois, ce sont les abeilles qui font tout le boulot et l’apiculteur n’est là que pour vérifier que tout se passe bien, que les abeilles vivent dans de bonnes conditions, le but étant d’abord qu’elles restent et qu’elles trouvent tout ce dont elles ont besoin dans les environs (essentiellement des fleurs et de l’eau). Ce qui ensuite prend plus de temps, c’est la récolte, la mise en pot… Et la vente ! Petit détail : en Côte d’Ivoire, nous ne pouvons récolter que de nuit, nos abeilles étant trop agressives le jour… C’est donc un métier qui prive de quelques soirées !"
Podcast journal : Vous est-il déjà arrivé des mésaventures avec des abeilles ?
Sébastien : "Nous sommes bien protégés et tâchons de respecter toutes les règles de sécurité pour, à la fois, nous protéger et protéger les abeilles. Donc, mises à part quelques piqures occasionnelles, nos relations avec les abeilles sont plutôt cordiales. Les seules mésaventures que nous connaissons parfois sont liées très souvent à des erreurs ou à un manque d’attention entrainant des récoltes qui auraient pu être plus prolifiques".
Sébastien : "Je suis petit-fils d’agriculteurs du Nord – Pas-de-Calais et j’ai passé beaucoup de temps à la ferme quand j’étais gamin. Si j’ai d’abord choisi de suivre une autre voie professionnelle, l’envie d’exercer une activité agricole ne m’a jamais quitté. En Europe, quelques-uns de mes amis se sont équipés en ruches. Ce fut le premier déclencheur… J’ai ensuite trouvé un apiculteur en Côte d’Ivoire, pays où je réside depuis trois ans, qui m’a formé. Aujourd’hui, nous travaillons ensemble et développons de nombreux projets apicoles".
Podcast journal : L’apiculture, ça prend du temps ?
Sébastien : "C’est une activité au rythme particulier : pendant plusieurs mois, ce sont les abeilles qui font tout le boulot et l’apiculteur n’est là que pour vérifier que tout se passe bien, que les abeilles vivent dans de bonnes conditions, le but étant d’abord qu’elles restent et qu’elles trouvent tout ce dont elles ont besoin dans les environs (essentiellement des fleurs et de l’eau). Ce qui ensuite prend plus de temps, c’est la récolte, la mise en pot… Et la vente ! Petit détail : en Côte d’Ivoire, nous ne pouvons récolter que de nuit, nos abeilles étant trop agressives le jour… C’est donc un métier qui prive de quelques soirées !"
Podcast journal : Vous est-il déjà arrivé des mésaventures avec des abeilles ?
Sébastien : "Nous sommes bien protégés et tâchons de respecter toutes les règles de sécurité pour, à la fois, nous protéger et protéger les abeilles. Donc, mises à part quelques piqures occasionnelles, nos relations avec les abeilles sont plutôt cordiales. Les seules mésaventures que nous connaissons parfois sont liées très souvent à des erreurs ou à un manque d’attention entrainant des récoltes qui auraient pu être plus prolifiques".
Podcast journal : Combien de temps faut-il à une abeille pour produire du miel ?
Sébastien : "Comme en Europe, nous récoltons deux fois par an. Ici, l’hiver est remplacé par la saison des pluies, période pendant laquelle les abeilles sont nettement moins actives. Les abeilles produisent en permanence du miel, mais il faut attendre quelques mois (en moyenne quatre) pour que la production permette non seulement de nourrir la colonie, mais aussi de récolter le surplus".
Podcast journal : Est-ce que les Ivoiriens sont de grands consommateurs de miel ?
Sébastien : "On consomme et produit du miel depuis toujours en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens, comme partout dans le monde, sont nombreux à l’apprécier pour son goût, ainsi que pour ses bienfaits. On en produit donc de manière traditionnelle, en mettant le feu à des essaims sauvages pour récolter, dans de nombreuses régions… Et aujourd’hui, une apiculture moderne se développe, une apiculture plus respectueuse des abeilles et du fruit de leur travail".
Podcast journal : Selon vous, quels sont les endroits en Côte d’ivoire qui produisent le meilleur miel ?
Sébastien : "S’il est possible de produire du bon miel aux quatre coins de la Côte d’Ivoire, les conditions les meilleures se rencontrent dans le nord du pays, moins humide que les régions côtières. Mais nous avons des ruches dans différentes régions et, honnêtement, tous les miels, lorsqu’ils sont bien faits (c’est-à-dire sans aucun ajout), ont leur intérêt… Tout est une question de goût, de préférence".
Sébastien : "Comme en Europe, nous récoltons deux fois par an. Ici, l’hiver est remplacé par la saison des pluies, période pendant laquelle les abeilles sont nettement moins actives. Les abeilles produisent en permanence du miel, mais il faut attendre quelques mois (en moyenne quatre) pour que la production permette non seulement de nourrir la colonie, mais aussi de récolter le surplus".
Podcast journal : Est-ce que les Ivoiriens sont de grands consommateurs de miel ?
Sébastien : "On consomme et produit du miel depuis toujours en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens, comme partout dans le monde, sont nombreux à l’apprécier pour son goût, ainsi que pour ses bienfaits. On en produit donc de manière traditionnelle, en mettant le feu à des essaims sauvages pour récolter, dans de nombreuses régions… Et aujourd’hui, une apiculture moderne se développe, une apiculture plus respectueuse des abeilles et du fruit de leur travail".
Podcast journal : Selon vous, quels sont les endroits en Côte d’ivoire qui produisent le meilleur miel ?
Sébastien : "S’il est possible de produire du bon miel aux quatre coins de la Côte d’Ivoire, les conditions les meilleures se rencontrent dans le nord du pays, moins humide que les régions côtières. Mais nous avons des ruches dans différentes régions et, honnêtement, tous les miels, lorsqu’ils sont bien faits (c’est-à-dire sans aucun ajout), ont leur intérêt… Tout est une question de goût, de préférence".
Podcast journal : En Côte d’Ivoire, existe-t-il des aides publiques qui permettent de s’équiper pour exercer cette activité ?
Sébastien : "De la part de l’État ivoirien, je ne sais pas… Mais les organismes internationaux œuvrant pour le développement du pays sont nombreux, et ils commencent à s’intéresser à l’apiculture et à participer à des projets apicoles. C’est réellement une activité à la fois porteuse financièrement et saine pour notre environnement. Il semble évident que l’État a tout intérêt à s’y intéresser !"
Podcast journal : En parlant d’organismes internationaux, vous participez au projet "Ambassade verte"… Pouvez-vous nous en dire plus ?
Sébastien : "Effectivement, depuis quelques mois, nous participons activement à cette belle initiative qui pousse les ambassades françaises à travers le monde à mettre en place des projets environnementaux significatifs au sein de leurs bâtiments. A Abidjan, la Résidence de France est un endroit particulièrement adapté à la production de miel : de l’eau avec la lagune voisine, de nombreuses essences et fleurs dans le parc… L’ambassade a spontanément décidé de montrer l’exemple et s’est donc adressée à des organismes apicoles professionnels qui ont installé au total neuf ruches qui produisent un excellent miel offert ensuite en cadeau aux visiteurs et invités de marque".
Podcast journal : A part le miel, utilisez-vous les autres produits de la ruche ?
Sébastien : "Nous avons de fortes demandes de cire et nous tâchons donc d’y répondre. A terme, nous aimerions exploiter aussi la propolis qui est aussi particulièrement prisée pour ses nombreux bienfaits. Mais nous voulons d’abord continuer à développer notre production de miel, en l’augmentant et en la rendant plus régulière".
Podcast journal : Quels sont vos projets agricoles à long terme ?
Sébastien : "Miel et agriculture sont intimement liés : nous avons, non seulement, besoin de fleurs pour produire du miel, mais en plus sachez qu’en plaçant des ruches dans une plantation ou simplement un potager, on augmente considérablement leur production. Ainsi, des ruches au milieu d’une plantation d’anacardes – autrement dit de noix de cajou – multiplient par 1,5 le rendement. Nous aimerions donc nous lancer dans le maraichage et la plantation de vergers… Bio bien entendu ! Parallèlement, nous aimerions monter une école afin de former un maximum d’apiculteurs aux quatre coins du pays. Le marché du miel est vaste, il y a de la place pour tout le monde".
Sébastien : "De la part de l’État ivoirien, je ne sais pas… Mais les organismes internationaux œuvrant pour le développement du pays sont nombreux, et ils commencent à s’intéresser à l’apiculture et à participer à des projets apicoles. C’est réellement une activité à la fois porteuse financièrement et saine pour notre environnement. Il semble évident que l’État a tout intérêt à s’y intéresser !"
Podcast journal : En parlant d’organismes internationaux, vous participez au projet "Ambassade verte"… Pouvez-vous nous en dire plus ?
Sébastien : "Effectivement, depuis quelques mois, nous participons activement à cette belle initiative qui pousse les ambassades françaises à travers le monde à mettre en place des projets environnementaux significatifs au sein de leurs bâtiments. A Abidjan, la Résidence de France est un endroit particulièrement adapté à la production de miel : de l’eau avec la lagune voisine, de nombreuses essences et fleurs dans le parc… L’ambassade a spontanément décidé de montrer l’exemple et s’est donc adressée à des organismes apicoles professionnels qui ont installé au total neuf ruches qui produisent un excellent miel offert ensuite en cadeau aux visiteurs et invités de marque".
Podcast journal : A part le miel, utilisez-vous les autres produits de la ruche ?
Sébastien : "Nous avons de fortes demandes de cire et nous tâchons donc d’y répondre. A terme, nous aimerions exploiter aussi la propolis qui est aussi particulièrement prisée pour ses nombreux bienfaits. Mais nous voulons d’abord continuer à développer notre production de miel, en l’augmentant et en la rendant plus régulière".
Podcast journal : Quels sont vos projets agricoles à long terme ?
Sébastien : "Miel et agriculture sont intimement liés : nous avons, non seulement, besoin de fleurs pour produire du miel, mais en plus sachez qu’en plaçant des ruches dans une plantation ou simplement un potager, on augmente considérablement leur production. Ainsi, des ruches au milieu d’une plantation d’anacardes – autrement dit de noix de cajou – multiplient par 1,5 le rendement. Nous aimerions donc nous lancer dans le maraichage et la plantation de vergers… Bio bien entendu ! Parallèlement, nous aimerions monter une école afin de former un maximum d’apiculteurs aux quatre coins du pays. Le marché du miel est vaste, il y a de la place pour tout le monde".