Après les multiples accusations de personnalités politiques européennes et américaines à l’encontre de la Chine, des médias de pays tels que les Etats Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas, l’Australie et la France s’en sont mêlés, n’hésitant pas pour certains à fouler du pied les principes moraux du métier de journaliste. Une campagne de dénigrement en bonne et due forme s’est installée, visant Pékin où est apparu le virus. De quoi s’agit-il exactement ?
Les faits
Le 26 janvier dernier, en Australie, deux journaux à grand tirage ont édité des unes pour le moins biaisées. En effet, le Herald Sun de Melbourne affichait : "Coronavirus : Pandamonium en Chine", ce qui n’était là qu’un jeu de mots pour décrire ce qu’il considère comme une gestion désordonnée du Covid-19 par la Chine. D’avis contraire et indignés par la position du journal, 40 000 Australiens signeront une pétition pour exiger des excuses de la part du Herald.
Les lecteurs n’étaient pas au bout de leur surprise. Le Daily Telegraph ira plus loin en manifestant une attitude de stigmatisation de la communauté asiatique, particulièrement chinoise en Australie. Le quotidien lancera : "Les enfants de la Chine doivent rester chez eux". Plus tard, au sein de l’opinion publique , parlant des Chinois, on entendra ces propos :"Rentrez à Wuhan" !", "Arrêtez de manger des chiens et des chauve-souris" ! Le 28 janvier 2020, un homme meurt d’une crise cardiaque en pleine rue du Chinatown de Sydney. Des vidéos circuleront sur les réseaux sociaux suggérant qu’il a succombé suite à une infection par le Covid-19. Ce qui était loin d’avoir été vérifié.
La "saga" de diffamation contre la Chine se poursuit du côté de la France. Le 26 janvier 2020, Le Courrier picard affichait en première page, la photo d’une femme asiatique avec pour titre "Alerte Jaune". Le média a aussi publié un éditorial intitulé "Le péril jaune ?" renvoyant à une expression datant du XIXe siècle indiquant le possible danger que les peuples d’Asie envahissent ou finissent par dominer l’Occident. À la suite de réactions de désapprobation de la communauté asiatique dans la région, le journal a présenté des excuses publiques.
A l’image de leurs confrères français, des médias allemands ont aussi versé dans la campagne ‘’anti-chinois’’. En atteste la Une du Der Spiegel le 1er février 2020 où on pouvait lire ceci : "Coronavirus made in China : Quand la mondialisation devient un danger de mort". La titraille ne sera pas du goût de l'ambassade de Chine à Berlin. Celle-ci dénoncera une couverture tendant à répandre la discrimination raciale. Au Royaume Unis, le journaliste Piers Morgan singera de façon risible la façon dont on dit bonjour (Ching Chang Chong) dans la langue chinoise. C’était au cours de l'émission "Good Morning Britain". Pour sa part, le rédacteur en chef de l'Evening Standard, George Osborne, tweetera une image d'un rat portant un masque pour soit disant célébrer le nouvel an lunaire chinois.
Aux Etats-Unis, sur une infographie publiée par les services de santé de l'université de Berkeley en Californie, on pouvait lire ceci : "xénophobie : la peur d’interagir avec les personnes pouvant venir d’Asie, et la culpabilité liée à cette peur sont normales"". Cette publication a provoqué un tollé sur Twitter où de nombreux internautes l’ont décrite comme embarrassante et incitant à la xénophobie.
Les lecteurs n’étaient pas au bout de leur surprise. Le Daily Telegraph ira plus loin en manifestant une attitude de stigmatisation de la communauté asiatique, particulièrement chinoise en Australie. Le quotidien lancera : "Les enfants de la Chine doivent rester chez eux". Plus tard, au sein de l’opinion publique , parlant des Chinois, on entendra ces propos :"Rentrez à Wuhan" !", "Arrêtez de manger des chiens et des chauve-souris" ! Le 28 janvier 2020, un homme meurt d’une crise cardiaque en pleine rue du Chinatown de Sydney. Des vidéos circuleront sur les réseaux sociaux suggérant qu’il a succombé suite à une infection par le Covid-19. Ce qui était loin d’avoir été vérifié.
La "saga" de diffamation contre la Chine se poursuit du côté de la France. Le 26 janvier 2020, Le Courrier picard affichait en première page, la photo d’une femme asiatique avec pour titre "Alerte Jaune". Le média a aussi publié un éditorial intitulé "Le péril jaune ?" renvoyant à une expression datant du XIXe siècle indiquant le possible danger que les peuples d’Asie envahissent ou finissent par dominer l’Occident. À la suite de réactions de désapprobation de la communauté asiatique dans la région, le journal a présenté des excuses publiques.
A l’image de leurs confrères français, des médias allemands ont aussi versé dans la campagne ‘’anti-chinois’’. En atteste la Une du Der Spiegel le 1er février 2020 où on pouvait lire ceci : "Coronavirus made in China : Quand la mondialisation devient un danger de mort". La titraille ne sera pas du goût de l'ambassade de Chine à Berlin. Celle-ci dénoncera une couverture tendant à répandre la discrimination raciale. Au Royaume Unis, le journaliste Piers Morgan singera de façon risible la façon dont on dit bonjour (Ching Chang Chong) dans la langue chinoise. C’était au cours de l'émission "Good Morning Britain". Pour sa part, le rédacteur en chef de l'Evening Standard, George Osborne, tweetera une image d'un rat portant un masque pour soit disant célébrer le nouvel an lunaire chinois.
Aux Etats-Unis, sur une infographie publiée par les services de santé de l'université de Berkeley en Californie, on pouvait lire ceci : "xénophobie : la peur d’interagir avec les personnes pouvant venir d’Asie, et la culpabilité liée à cette peur sont normales"". Cette publication a provoqué un tollé sur Twitter où de nombreux internautes l’ont décrite comme embarrassante et incitant à la xénophobie.
Mais pourquoi veut-t-on la "peau" de la Chine ?
L’acharnement des acteurs politiques et médiatiques occidentaux contre la Chine repose sur les bases suivantes : d’une part, ils l’accusent d’être à l’origine de l’apparition du virus ; d’autre part, celle-ci aurait aux premières heures manqué de transparence dans la gestion de la crise avec la "bénédiction" de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ils soupçonnent Pékin de n’avoir pas dès le départ dit toute la vérité sur le virus, cela, dans le but de protéger son image et préserver son modèle politique.
Pour tout ce beau monde, la Chine devra s’expliquer sur l’apparition du virus à Wuhan et sur son incapacité à le stopper plus tôt. Pour eux, il y a manifestement des choses qui se sont passées "qu’on ne sait pas", pour reprendre les propos du président français Emmanuel Macron. Ils refusent de gober en toute naïveté les données fournies par un régime dans lequel l’information et l’expression sont sous contrôle.
Le gouvernement américain avait d’ailleurs déjà pris les devants. Dès le 19 janvier, le Département d’Etat américain avait ainsi considérer cinq médias chinois exerçant aux Etats-Unis comme des "armes de l'appareil de propagande" du Parti communiste chinois. Ces médias dont le groupe China Daily, China Radio International avaient été sommés de déclarer leurs employés et les biens qu'ils possèdent aux Etats-Unis.
Indigné, Pékin avait réagi aussitôt : "Nous exprimons notre profond mécontentement et notre ferme opposition", avait alors souligné Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et d'affirmer que les médias chinois avaient toujours réalisé leur travail "conformément aux principes d'objectivité, d'équité, de vérité et d'exactitude".
La réaction des autorités chinoises se prolongera par leur annonce le 19 février de retirer leur accréditation à trois journalistes du Wall Street Journal résidant à Pékin. Prétexte : Une tribune publiée début février par le quotidien américain Le Wall Street Journal. Tribune dans laquelle la Chine était qualifiée de "véritable homme malade de l'Asie. Les demandes chinoises pour que le journal présente des excuses étaient restées sans suite. Pékin n’en était pas resté là. Le pays expulsa par la suite au total 16 reporters du Wall Street Journal résidant en Chine. C’était la plus grande vague de sanctions prises contre des médias étrangers.
Ce qui avait fait monter le ton entre Washington et Pékin alors que l’urgence mondiale était à donner à la lutte contre la pandémie. Ce que ne manquèrent pas de relever le Washington Post et le New York Times qui ont jugé l'annonce chinoise "particulièrement" regrettable en pleine crise sanitaire mondiale et à un moment où l'information est plus nécessaire que jamais. Le Wall Street Journal ira même plus loin en dénonçant ce qu’il appelle "une attaque sans précédent" contre la liberté de la presse.
Pour tout ce beau monde, la Chine devra s’expliquer sur l’apparition du virus à Wuhan et sur son incapacité à le stopper plus tôt. Pour eux, il y a manifestement des choses qui se sont passées "qu’on ne sait pas", pour reprendre les propos du président français Emmanuel Macron. Ils refusent de gober en toute naïveté les données fournies par un régime dans lequel l’information et l’expression sont sous contrôle.
Le gouvernement américain avait d’ailleurs déjà pris les devants. Dès le 19 janvier, le Département d’Etat américain avait ainsi considérer cinq médias chinois exerçant aux Etats-Unis comme des "armes de l'appareil de propagande" du Parti communiste chinois. Ces médias dont le groupe China Daily, China Radio International avaient été sommés de déclarer leurs employés et les biens qu'ils possèdent aux Etats-Unis.
Indigné, Pékin avait réagi aussitôt : "Nous exprimons notre profond mécontentement et notre ferme opposition", avait alors souligné Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. Et d'affirmer que les médias chinois avaient toujours réalisé leur travail "conformément aux principes d'objectivité, d'équité, de vérité et d'exactitude".
La réaction des autorités chinoises se prolongera par leur annonce le 19 février de retirer leur accréditation à trois journalistes du Wall Street Journal résidant à Pékin. Prétexte : Une tribune publiée début février par le quotidien américain Le Wall Street Journal. Tribune dans laquelle la Chine était qualifiée de "véritable homme malade de l'Asie. Les demandes chinoises pour que le journal présente des excuses étaient restées sans suite. Pékin n’en était pas resté là. Le pays expulsa par la suite au total 16 reporters du Wall Street Journal résidant en Chine. C’était la plus grande vague de sanctions prises contre des médias étrangers.
Ce qui avait fait monter le ton entre Washington et Pékin alors que l’urgence mondiale était à donner à la lutte contre la pandémie. Ce que ne manquèrent pas de relever le Washington Post et le New York Times qui ont jugé l'annonce chinoise "particulièrement" regrettable en pleine crise sanitaire mondiale et à un moment où l'information est plus nécessaire que jamais. Le Wall Street Journal ira même plus loin en dénonçant ce qu’il appelle "une attaque sans précédent" contre la liberté de la presse.