Les festivals et événement de l'été n'ont pas résisté à la pandémie qui sévit actuellement en France et dans le monde entier. (c) Mark Angelo (PEXELS)
Le verdict est tombé lundi 13 avril, lors de l’allocution du président de la République Emmanuel Macron : “les grands festivals et événements avec un public nombreux ne pourront se tenir au moins jusqu’à la mi-juillet.” Déjà fortement touché par la crise sanitaire, le monde de la culture et du spectacle est et va rester paralysé : les festivals de l’été sont annulés ou reportés les uns après les autres, les salles de cinéma et de spectacle peinent à se projeter sur une potentielle date de réouverture… et les mots du Premier ministre, qui s’est exprimé le mardi 14 avril devant les députés, ne sont pas pour rassurer les professionnels du milieu : Édouard Philippe a en effet évoqué une échéance plus lointaine en parlant de “fin juillet”.
Hécatombe pour les festivals et événements estivaux
La période estivale s’annonce bien morne. Le festival d’Avignon ? Annulé. Le tour de France ? Repoussé au 29 août prochain. Solidays, Vieilles Charrues, Hellfest, Beauregard ? Annulés. La grande majorité des événements censés venir rythmer l’été des Français ont courbé l’échine face au coronavirus, dont personne n’est pour l’instant sûr qu’il vienne à disparaître avec les beaux jours.
Un impact économique désastreux
Ces annulations et reports auront - et pour certains, ont déjà - des conséquences économiques catastrophiques pour les organisateurs, les artistes, mais également les lieux et villes censés accueillir lesdits événements. “C’est un vrai coup dur pour notre association à but non lucratif ainsi que pour notre territoire. (...) Notre association va devoir faire face à une "année blanche"”, peut-on par exemple lire sur le site du Hellfest. Mêmes sons de cloche chez Cécile Helle, maire d’Avignon, qui estime que l’annulation du plus important festival de théâtre et de spectacle vivant du monde est un “coup dur” pour la ville d’Avignon. Sur sa page Facebook, elle s’est dite “inquiète (...) pour nos acteurs économiques, notamment les commerçants et professionnels du tourisme qui font vivre tout au long de l'année notre ville (...). Ils sont déjà durement touchés par la période de confinement démarrée mi-mars, l'annulation du festival vient encore plus les fragiliser”.
Une lueur d’espoir
Il n’est pas interdit d’espérer que le mois d’août soit synonyme de renaissance pour les festivals - au moins pour les plus petits d’entre eux. En attendant, de belles initiatives viennent compenser la triste paralysie subie par le monde culturel, à l’instar du concert confiné ONE WORLD organisé par Lady Gaga le 18 avril 2020 et qui a réuni de nombreux artistes du monde entier afin de récolter des fonds pour soutenir l’OMS.