Photo courtoisie (c) Enver Edo
L'Association L'art pour la vie et sa présidente, la toujours jeune et dynamique Melcha Coder, ont organisé un grandiose récital d'airs et duos opéras le 19 mai 2017, avec le concours bénévole de Svetla Vassileva, du ténor Irakli Kakhidze et du baryton Giuseppe Altomare.
Avec le soutien de la Ville de Nice, son maire, le Conseil général, la direction, l'orchestre et les chœurs de l'Opéra de Nice, tous les bénéfices de la recette, qui ont atteint la coquette somme de 20.000 euros, ont été versés au profil du Centre Lacassagne pour la guérison en ambulatoire du cancer du sein.
Action superbe qui a rempli un Opéra de Nice pour un soir bourré à craquer. Quand musique, opéra et générosité s'unissent, cela ne se refuse pas.
La soprano bulgare Svetla Vassileva est bien connue des mélomanes niçois. C'est sans problème qu'elle mit dans sa poche, par sa simplicité, sa sympathie, le public. "La mamma morta "de Giordano et l'air final de "Manon Lescaut", comme transcendés, vécus au bord des lèvres et de la voix renvoient aux heures glorieuses de ses plus illustres aînées.
D'un érotisme extrême aussi son duo avec le ténor georgien Irakli Kakhidze, à la sympathique complicité musicale et aux aigus tenus en coulisse comme on en a rarement entendus depuis longtemps.
Survolté, comme plein de regrets à la vie, Irakli Khahidze distilla, dans la lignée d'un Carlo Bergonzi, le lamento de Cavaradossi que même Puccini aurait aimé. Rageur et plein de panache "O mio rimorso" de "Traviata"...
Le ténor (pour la petite histoire qui réside à Berlin) ne pouvait que mettre dans sa poche son auditoire avec le très (trop?) célèbre "Nessun Dorma" de Puccini, phrasé comme pas deux, culminant sur un contre-ut intergallactique...
Dommage dès lors que le chœur masculin qui ouvre ce troisième acte de "Turandot" donna frissons et crise d'urticaire... On a entendu mieux de sa part...
Survolté et plein de regrets à la vie, Irakli Khahidze distille comme pour se rattraper, le rabâché "Va pensiero" fut de meilleure tenue et d'une pâte irrésistible.
Il était difficile pour l'apulien Giuseppe Altomare de succéder trois jours après au "Rigoletto" de son confrère... Belle insolence des moyens dans "Cortigiani vil razza dannata", où passent détresse et désespoir paternel. Son Macbeth pétri de sang et de larmes renvoie à Gobbi, le duo du Trovatore avec Svetla Vassileva rapelle les Blanc et Caballé entendus ici sur cette même scène il y a 45 ans.
Frédéric Deloche tissa le plus beau tapis musical pour ses artistes. Réunis en trio pour un "Brindisi" de Traviata (aux mimiques cependant fort drôles) plus proche du Cirque Barnum que de la Scala de Milan.
Le public lui n'y voit que du feu et hurle à tout rompre. Vox Populi Vox Dei.
En conclusion une soirée placée sous le signe de la solidarité, de la musique, du chant et de l'amitié.
Avec le soutien de la Ville de Nice, son maire, le Conseil général, la direction, l'orchestre et les chœurs de l'Opéra de Nice, tous les bénéfices de la recette, qui ont atteint la coquette somme de 20.000 euros, ont été versés au profil du Centre Lacassagne pour la guérison en ambulatoire du cancer du sein.
Action superbe qui a rempli un Opéra de Nice pour un soir bourré à craquer. Quand musique, opéra et générosité s'unissent, cela ne se refuse pas.
La soprano bulgare Svetla Vassileva est bien connue des mélomanes niçois. C'est sans problème qu'elle mit dans sa poche, par sa simplicité, sa sympathie, le public. "La mamma morta "de Giordano et l'air final de "Manon Lescaut", comme transcendés, vécus au bord des lèvres et de la voix renvoient aux heures glorieuses de ses plus illustres aînées.
D'un érotisme extrême aussi son duo avec le ténor georgien Irakli Kakhidze, à la sympathique complicité musicale et aux aigus tenus en coulisse comme on en a rarement entendus depuis longtemps.
Survolté, comme plein de regrets à la vie, Irakli Khahidze distilla, dans la lignée d'un Carlo Bergonzi, le lamento de Cavaradossi que même Puccini aurait aimé. Rageur et plein de panache "O mio rimorso" de "Traviata"...
Le ténor (pour la petite histoire qui réside à Berlin) ne pouvait que mettre dans sa poche son auditoire avec le très (trop?) célèbre "Nessun Dorma" de Puccini, phrasé comme pas deux, culminant sur un contre-ut intergallactique...
Dommage dès lors que le chœur masculin qui ouvre ce troisième acte de "Turandot" donna frissons et crise d'urticaire... On a entendu mieux de sa part...
Survolté et plein de regrets à la vie, Irakli Khahidze distille comme pour se rattraper, le rabâché "Va pensiero" fut de meilleure tenue et d'une pâte irrésistible.
Il était difficile pour l'apulien Giuseppe Altomare de succéder trois jours après au "Rigoletto" de son confrère... Belle insolence des moyens dans "Cortigiani vil razza dannata", où passent détresse et désespoir paternel. Son Macbeth pétri de sang et de larmes renvoie à Gobbi, le duo du Trovatore avec Svetla Vassileva rapelle les Blanc et Caballé entendus ici sur cette même scène il y a 45 ans.
Frédéric Deloche tissa le plus beau tapis musical pour ses artistes. Réunis en trio pour un "Brindisi" de Traviata (aux mimiques cependant fort drôles) plus proche du Cirque Barnum que de la Scala de Milan.
Le public lui n'y voit que du feu et hurle à tout rompre. Vox Populi Vox Dei.
En conclusion une soirée placée sous le signe de la solidarité, de la musique, du chant et de l'amitié.