Chirurgie esthétique: instrument de l’ego, ascenseur social ou réel remède psychologique? 2


Par Rédigé le 19/05/2014 (dernière modification le 18/05/2014)

Dans l’esprit judéo-chrétien, "ce qui est beau… est bien", comme l’expliquent dans leur livre éponyme Jean-Yves Baudouin et Guy Tiberghien, auteurs d’une étude sur les représentations sociales de la beauté et les stéréotypes.


Partie II: La beauté, une tyrannie qui ne date pas d’hier

L'art a toujours dépeint la beauté humaine. Dessin de Gustav Klimt. Image du domaine public.

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La beauté est prégnante depuis des millénaires. En témoignent les statues grecques et les tableaux anciens, les textes philosophiques (Platon, Kant), mais aussi des archives égyptiennes qui attestent déjà de la pratique de rhinoplasties dans l’Égypte ancienne. Pour Charles Pépin, philosophe contemporain, la beauté, dans sa globalité, et pas seulement pour l’homme "véhicule des valeurs".

Pire, selon le National Longitudinal Study of Adolescent Health (Add Health), il existerait une corrélation linéaire entre QI et beauté. Le stress d’être laid jouerait-il sur les compétences? La beauté, elle jouerait en revanche un rôle majeur sur l’estime de soi. Et l’estime de soi sur la réussite.

Rien d’étonnant alors, à ce que la dictature de la beauté pousse nos sociétés à rechercher cet idéal.
Il n’y a qu’à lire les ouvrages sur les femmes qui ont marqué leur temps pour se rendre compte que la majorité étaient… des courtisanes, donc des femmes devant leur ascension sociale à leur beauté.










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