"Pendant de nombreuses années cette loi a agi comme un bouclier protecteur, cachant de la justice les responsables de graves atteintes aux droits humains. Des victimes ont dû continuer à vivre tout en sachant que ceux qui avaient torturé et tué jouissaient de l’impunité pour leurs crimes. L’annulation de la loi d’amnistie constituerait un pas historique pour le Chili, et la prise en main des crimes commis sous Pinochet ne serait plus très éloignée. Elle ferait en outre clairement savoir que le Chili ne protège pas les responsables de violations des droits humains", a déclaré Guadalupe Marengo, directrice adjointe du programme Amériques d’Amnesty International.
La loi d’amnistie adoptée en 1978 exemptait de responsabilité pénale tout individu ayant commis des violations des droits humains entre le 11 septembre 1973 et le 10 mars 1978.
D’après les chiffres officiels, plus de 3000 personnes ont disparu ou ont été victimes d’exécutions extra-judiciaires au Chili entre 1973 et 1990. Près de 40.000 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques ou torturées, voire les deux.
Ces dernières années, quelques décisions judiciaires ont contourné l’application de la loi, mais le fait que celle-ci existe toujours est incompatible avec les obligations du Chili au regard du droit international relatif aux droits humains et constitue une atteinte à la dignité des milliers de victimes du régime de Pinochet et leurs familles.
La loi d’amnistie adoptée en 1978 exemptait de responsabilité pénale tout individu ayant commis des violations des droits humains entre le 11 septembre 1973 et le 10 mars 1978.
D’après les chiffres officiels, plus de 3000 personnes ont disparu ou ont été victimes d’exécutions extra-judiciaires au Chili entre 1973 et 1990. Près de 40.000 personnes ont été emprisonnées pour des motifs politiques ou torturées, voire les deux.
Ces dernières années, quelques décisions judiciaires ont contourné l’application de la loi, mais le fait que celle-ci existe toujours est incompatible avec les obligations du Chili au regard du droit international relatif aux droits humains et constitue une atteinte à la dignité des milliers de victimes du régime de Pinochet et leurs familles.