Cela aurait pu être pire…

L'édito de la semaine


Par Rédigé le 30/06/2019 (dernière modification le 30/06/2019)

Ceux que l’on persiste à qualifier – par erreur – de grands de ce monde continuent leurs négociations alors que la Terre brûle. Cela doit vous rappeler quelque chose: "Tout va très bien madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien… ". Rien ne va au contraire et ceux qui se croient indispensables ne trouvent pas de solution, car ils ne cherchent pas au bon endroit et de la bonne façon! Réunis à Osaka, ceux qui nous gouvernent avaient le choix entre les sujets qui fâchent.


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Ainsi étaient associés dans les médias, la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, le nucléaire iranien, la question coréenne, etc et le climat. Comme si ce dernier pouvait être mis au même niveau d’importance que les autres. C’est bien la preuve que l’urgence climatique ne semble toujours pas être prise au sérieux et reste classée au même rang que les conflits récurrents qui n’ont de nouveau que les partenaires interchangeables, mais dont le fond reste toujours identique depuis la nuit des temps. Le dérèglement climatique et plus largement la question écologique, sont pourtant d’une toute autre dimension puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de la survie de notre planète et de notre espèce.  

Il ne s’agit pas de savoir si la technologie chinoise va surmonter et envahir les Etats-Unis, il ne s’agit pas de savoir si les Iraniens respectent ou non l’accord de Téhéran de 2015, il s’agit de faire comprendre que seul le respect de notre environnement nous permettra de survivre. Et que ce respect devra avoir priorité sur l’économie, c’est-à-dire le système actuel en vigueur, le capitalisme. Et sur la politique, c’est-à-dire, la concentration d’un trop plein d’ambitions personnelles manquant cruellement d’ambition pour notre planète.

La situation pourrait prêter à rire si elle n’était pas aussi catastrophique. Il y a peu les Décodeurs du Monde publiaient un article sur le bilan écologique de la présidence Macron et du gouvernement Philippe. Manifestement, il n’y avait pas de quoi pavoiser. Mais quand il représente la France, pour ne pas dire la planète, Emmanuel Macron se pose en sauveur de l’humanité, servant par exemple de tampon entre Trump qui continue à échauffer les esprits par ses déclarations tonitruantes avant chaque rencontre diplomatique. On aurait aimé justement qu’il le soit un peu plus – négociateur – avec les Gilets jaunes ou encore d’autres corporations qui manifestent tous les jours en France.

Ainsi le G20 a accouché d’un accord bancal sur le climat puisque les Etats-Unis ne s’y associent toujours pas. Au passage, pour se positionner encore plus contre son grand rival, la Chine se place au côté de la France, en championne de l’écologie. On aura tout vu, mais tant mieux. Pas de recul mais pas d’avancée. Impressionnant d’incapacité. Et quand on sait que l’an prochain, le G7 se tiendra aux États-Unis et le G20 en Arabie saoudite, il y a de quoi s’inquiéter.
Quelques lueurs d’espoir quand même. La présidence de l’Union européenne prise en main par la Finlande qui a choisi le climat comme thème prioritaire. C’est curieux comme on leur fait plus confiance qu’à d’autres. Profil idéal, petit pays sans ego surdimentionné qui n’a pas besoin d’entretenir son image à l’échelle internationale. L’autre bonne nouvelle, c’est l’élection de la ministre croate des Affaires étrangères au poste de secrétaire générale du Conseil de l’Europe. Deuxième femme à ce poste depuis la création de cette institution en 1949, elle a déclaré qu’elle apporterait une attention spéciale à toutes les questions de non-discrimination, en particulier envers les femmes et les enfants.

Manifestement, les solutions ne viendront pas de ceux qui nous gouvernement mais des institutions plus ou moins indépendantes et de la société civile surtout, qui sur le terrain semble de plus en plus prendre les choses en main, en attendant de moins en moins une aide venue d’en haut…

Edito 30 06 19.m4a  (1.83 Mo)






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