Créé par le graphiste français Joachim Roncin, le slogan "Je suis Charlie" est utilisé sous de multiples formes dans les manifestations de soutien en France et dans le monde ayant suivi l'attentat du 7 janvier 2015. Photo (c) Jwh.
La justice turque a condamné, le 28 avril 2016, deux journalistes à deux ans de prison pour blasphème. Hikmet Çetinkaya et Ceyda Karan, journalistes du quotidien de centre-gauche, Cumhuriyet, avaient reproduit en janvier 2015 un dessin de Mahomet la larme à l’œil et tenant une pancarte "Je suis Charlie". L'avocat des journalistes a annoncé qu'il allait faire appel du jugement.
Cumhuriyet était le seul journal du monde musulman, et l'une des cinq publications internationales, à avoir reproduit des extraits des caricatures publiées par Charlie Hebdo. Dès le lendemain, la justice ouvrait une information judiciaire contre les deux journalistes et interdisait sur Internet l'éditorial illustré. Les deux journalistes étaient accusés "d'incitation à la haine" et "d'insultes aux valeurs religieuses".
Le journal Cumhuriyet a fait l'objet, ces dernières années, de nombreux procès et a été la cible d'attentats. Plusieurs de ses journalistes ont été emprisonnés. Son rédacteur en chef Can Dündar et son chef de bureau à Ankara Erdem Gül sont actuellement jugés pour espionnage après avoir passé trois mois en prison pour avoir diffusé un article faisant état de livraisons d'armes par les services secrets turcs à des rebelles islamistes en Syrie, ce que le régime turc dément.
La Turquie est régulièrement épinglée pour ses atteintes à la liberté d'expression. Depuis l'accession au pouvoir en 2003 de Recep Tayyip Erdoğan, le climat de travail s'est dégradé pour les journalistes, régulièrement menacés de poursuites judiciaires.
Cumhuriyet était le seul journal du monde musulman, et l'une des cinq publications internationales, à avoir reproduit des extraits des caricatures publiées par Charlie Hebdo. Dès le lendemain, la justice ouvrait une information judiciaire contre les deux journalistes et interdisait sur Internet l'éditorial illustré. Les deux journalistes étaient accusés "d'incitation à la haine" et "d'insultes aux valeurs religieuses".
Le journal Cumhuriyet a fait l'objet, ces dernières années, de nombreux procès et a été la cible d'attentats. Plusieurs de ses journalistes ont été emprisonnés. Son rédacteur en chef Can Dündar et son chef de bureau à Ankara Erdem Gül sont actuellement jugés pour espionnage après avoir passé trois mois en prison pour avoir diffusé un article faisant état de livraisons d'armes par les services secrets turcs à des rebelles islamistes en Syrie, ce que le régime turc dément.
La Turquie est régulièrement épinglée pour ses atteintes à la liberté d'expression. Depuis l'accession au pouvoir en 2003 de Recep Tayyip Erdoğan, le climat de travail s'est dégradé pour les journalistes, régulièrement menacés de poursuites judiciaires.