Cameroun: 50% des jeunes préfèrent travailler dans l’informel


Par Rédigé le 11/03/2016 (dernière modification le 11/03/2016)

Le salon du recrutement organisé à Douala (Cameroun) a permis aux chômeurs de découvrir le monde des offres d’emploi.


Emploi jeunes Douala.mp3  (988.2 Ko)

Colette Jeanine Minka, Directrice de la Général Emplois Service a réalisé un rêve: organiser un salon de recrutement de jeunes diplômés. C’était à Douala, il y a quelques mois. Le salon du recrutement est un forum au cours duquel on a, face à face, des chercheurs d’emplois et des chefs d’entreprises. Ce sont des séances d’échanges "B2B". A certaines tables, il y a eu des tests de qualification; à d’autres, ce furent des interviews où demandeurs d’emplois et chefs d’entreprises se sont côtoyés et ont appris à se connaitre. Le salon de recrutement a permis aux chercheurs d’emplois de savoir saisir les opportunités offertes.

Toutefois, à l’observation on a remarqué que seuls des jeunes, nantis de diplômes universitaires étaient présents. Ceux porteurs de titres intermédiaires ne se sont pas déplacés. "Avec ma moto-taxi ou "Ben-skin", j’ai un revenu moyen de 15.000 FCFA par jour. C’est suffisant pour entretenir ma famille" affirme jean Claude Kamga. Au Cameroun, ils sont nombreux à faire le "Ben-skin" ou un magasin de vente d’accessoires informatiques et des téléphones portables. Voilà les créneaux qui marchent.
D’autres font dans la revente des vêtements usagés encore appelés "friperie". La vente de la lingerie ou des cosmétiques passent aussi très bien. Ces revenus apparemment modestes ont permis à de nombreux jeunes, de se marier, d’acheter un lopin de terrain et de construire un studio. Dans le commerce informel, on ne s’ennuie pas surtout quand on a la volonté et un capital minimum.
Toutefois, il faut relativiser car certains diplômés cherchent désespérément à signer un contrat dans une entreprise. C’est la sécurité, suggèrent-ils. Aujourd’hui, il se crée dans les grandes villes, des agences qui placent du personnel auprès des entreprises mais la plupart de ces emplois sont temporaires.







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