"Ces personnes n'auraient jamais dû être arrêtées", s'est indignée Donna Guest, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International. "Les femmes et les enfants comptent parmi les plus pauvres et les plus vulnérables au Cambodge, et lorsqu'ils ont tenté de faire entendre leurs voix pour défendre leurs droits légitimes, ils ont été arrêtés et enfermés. Ce type d'intimidation brutale doit cesser."
Le 3 janvier, les maisons de ces familles ont été détruites par les ouvriers d'une entreprise du bâtiment, escortés par des membres des forces de sécurité en grand nombre. Selon les observateurs des droits humains et les médias, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc contre les habitants, et auraient recouru à une force excessive. Des pierres, des rondins de bois et des bouteilles ont été lancés durant l'affrontement. Au moins huit habitants ont été interpellés et sont toujours détenus. Plus de 64 personnes auraient été blessées au cours de l'expulsion.
Les 30 femmes et enfants arrêtés le 11 janvier ont été emmenés au Centre des affaires sociales de Prey Speu, à Phnom Penh. Les autorités se servent de ce centre pour y placer en détention, de façon arbitraire, les sans-abri, les toxicomanes et les travailleurs du sexe appréhendés dans la rue. Des ONG de défense des droits humains ont signalé par le passé que des détenus y avaient été victimes de viol, voire d'homicide.
Ces expulsions forcées violent les obligations incombant au Cambodge au titre du droit international relatif aux droits humains, qui interdit toute expulsion menée sans solution adéquate de relogement, sans préavis suffisant ni réelle consultation, et en dehors des procédures légales. La plupart des personnes expulsées ont été transférées vers deux sites distincts. À Srah Po, les conditions seraient misérables, sans sanitaires ni logements adaptés. Quelques familles vivent sous des bâches, tandis que d'autres n'ont même pas reçu un lopin de terre pour s'y installer.
Depuis de nombreuses années, Borei Keila abrite une large population urbaine souffrant de pauvreté. En 2003, le gouvernement a fait de ce quartier une "concession foncière sociale" et partagé les terrains avec un promoteur immobilier privé qui s'est engagé à y construire des logements pour les démunis. Cependant, en avril 2010, le promoteur a annoncé qu'il n'avait pas les moyens de construire tous les logements promis. Depuis lors, les 300 familles protestent contre le promoteur et les autorités locales.
Le 3 janvier, les maisons de ces familles ont été détruites par les ouvriers d'une entreprise du bâtiment, escortés par des membres des forces de sécurité en grand nombre. Selon les observateurs des droits humains et les médias, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et tiré des balles en caoutchouc contre les habitants, et auraient recouru à une force excessive. Des pierres, des rondins de bois et des bouteilles ont été lancés durant l'affrontement. Au moins huit habitants ont été interpellés et sont toujours détenus. Plus de 64 personnes auraient été blessées au cours de l'expulsion.
Les 30 femmes et enfants arrêtés le 11 janvier ont été emmenés au Centre des affaires sociales de Prey Speu, à Phnom Penh. Les autorités se servent de ce centre pour y placer en détention, de façon arbitraire, les sans-abri, les toxicomanes et les travailleurs du sexe appréhendés dans la rue. Des ONG de défense des droits humains ont signalé par le passé que des détenus y avaient été victimes de viol, voire d'homicide.
Ces expulsions forcées violent les obligations incombant au Cambodge au titre du droit international relatif aux droits humains, qui interdit toute expulsion menée sans solution adéquate de relogement, sans préavis suffisant ni réelle consultation, et en dehors des procédures légales. La plupart des personnes expulsées ont été transférées vers deux sites distincts. À Srah Po, les conditions seraient misérables, sans sanitaires ni logements adaptés. Quelques familles vivent sous des bâches, tandis que d'autres n'ont même pas reçu un lopin de terre pour s'y installer.
Depuis de nombreuses années, Borei Keila abrite une large population urbaine souffrant de pauvreté. En 2003, le gouvernement a fait de ce quartier une "concession foncière sociale" et partagé les terrains avec un promoteur immobilier privé qui s'est engagé à y construire des logements pour les démunis. Cependant, en avril 2010, le promoteur a annoncé qu'il n'avait pas les moyens de construire tous les logements promis. Depuis lors, les 300 familles protestent contre le promoteur et les autorités locales.