Hassad, directeur de Wedge à la COP22 de Marrakech, Maroc. Photo courtoisie (c) DR.
L'histoire s'écrit quotidiennement. Si l'entrée en vigueur de l’Accord de Paris est un succès international, notamment grâce à la mobilisation de dizaines de pays afin que les engagements pris lors de la COP21 soient appliqués rapidement, la concrétisation risque de se jouer à la COP22. Invité par les autorités du pays, Hassad El Aillache Mouheb, directeur des écoles du groupe Wedge a pour mission de "former l'élite de demain". Conférencier spécialiste des métiers émergents en France et à l'international, il lui a été attribué la mission d'initier le continent africain aux thématiques de l'économie d'énergie afin d'éviter la "fuite des cerveaux" à l'étranger. Sur place, il se livre à nous.
Quels sont selon vous les enjeux de la COP22? Ce sommet permettra-t-il de concrétiser la lutte contre le réchauffement climatique?
Les enjeux de la COP22 sont d'envoyer un signal aux pays industrialisés prouvant que l'Afrique est bel et bien prête dans sa transition énergétique. Pourtant c'est un des continents les moins gourmands en énergie. Les problèmes en Afrique sont plutôt d'ordre environnemental notamment compte tenu du traitement des déchets. Mais le signal fort c'est la preuve que la transition énergétique est une question de motivation, le Maroc est un exemple non seulement pour l'Afrique car il montre à ses voisins le chemin à suivre mais aussi pour les pays industrialisés et donc selon moi les plus pollueurs. Par exemple il y a deux ou trois ans il n'était pas question d'environnement ou d'économie d'énergie ici. En si peu de temps et grâce aux efforts du royaume, le Maroc dispose désormais de stations de vélos type vélib, de voitures électriques, de stations autonomes en énergie, chambres froides solaires, et même une réglementation thermique. Un des plus bel exemple, c'est l'organisation d'une course "formule E" à Marrakech ce 15 novembre, c'est à dire une course réservée aux véhicules électrique! Une évolution non négligeable.
En ce sens, pensez-vous que la COP22 pourrait être décisive pour l'Afrique et pour le monde dans son intégralité? Ce début de COP22 semble-t-il aussi prometteur que l'accord historique de la COP21?
Je considère que la COP22 est très prometteuse pour l'Afrique car elle prouve que ce n'est pas insurmontable et que tout tient à la volonté des pouvoirs publics d'accélérer ou non leur transition. Quant à la France, elle reste encore noyée dans le lobbying du nucléaire et avance doucement après avoir démarré très fort avec le Grenelle de l'environnement. Pour le reste du monde, l'avenir se complique. Dans un premier temps, bon nombre de pays industrialisés demeurent réfractaires à ratifier les accords et dans un second temps, depuis l'annonce de Trump à la tête des États-Unis d'Amérique, beaucoup d'entre nous sommes inquiets à propos de la politique étrangère et environnementale de Trump. Cela fait l'objet d'agitation ici, nous attendons John Kerry, secrétaire d’État américain qui viendra la semaine prochaine.
Quels sont selon vous les enjeux de la COP22? Ce sommet permettra-t-il de concrétiser la lutte contre le réchauffement climatique?
Les enjeux de la COP22 sont d'envoyer un signal aux pays industrialisés prouvant que l'Afrique est bel et bien prête dans sa transition énergétique. Pourtant c'est un des continents les moins gourmands en énergie. Les problèmes en Afrique sont plutôt d'ordre environnemental notamment compte tenu du traitement des déchets. Mais le signal fort c'est la preuve que la transition énergétique est une question de motivation, le Maroc est un exemple non seulement pour l'Afrique car il montre à ses voisins le chemin à suivre mais aussi pour les pays industrialisés et donc selon moi les plus pollueurs. Par exemple il y a deux ou trois ans il n'était pas question d'environnement ou d'économie d'énergie ici. En si peu de temps et grâce aux efforts du royaume, le Maroc dispose désormais de stations de vélos type vélib, de voitures électriques, de stations autonomes en énergie, chambres froides solaires, et même une réglementation thermique. Un des plus bel exemple, c'est l'organisation d'une course "formule E" à Marrakech ce 15 novembre, c'est à dire une course réservée aux véhicules électrique! Une évolution non négligeable.
En ce sens, pensez-vous que la COP22 pourrait être décisive pour l'Afrique et pour le monde dans son intégralité? Ce début de COP22 semble-t-il aussi prometteur que l'accord historique de la COP21?
Je considère que la COP22 est très prometteuse pour l'Afrique car elle prouve que ce n'est pas insurmontable et que tout tient à la volonté des pouvoirs publics d'accélérer ou non leur transition. Quant à la France, elle reste encore noyée dans le lobbying du nucléaire et avance doucement après avoir démarré très fort avec le Grenelle de l'environnement. Pour le reste du monde, l'avenir se complique. Dans un premier temps, bon nombre de pays industrialisés demeurent réfractaires à ratifier les accords et dans un second temps, depuis l'annonce de Trump à la tête des États-Unis d'Amérique, beaucoup d'entre nous sommes inquiets à propos de la politique étrangère et environnementale de Trump. Cela fait l'objet d'agitation ici, nous attendons John Kerry, secrétaire d’État américain qui viendra la semaine prochaine.
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