Paul Biya, président du Cameroun, photo wikipedia.org
ELECAM est un organe chargé de l'organisation, de la gestion, et de la supervision de l'ensemble du processus électoral et référendaire. Cette mise en place participe d'un réveil politique au Cameroun. A l'observation des dernières consultations électorales, organisées le 22 juillet 2007 par le ministère de l'Administration territoriale et de la décentralisation sous la supervision de l'ONEL, Observatoire national des élections du Cameroun, l'on note un désintérêt de la population pour la chose politique, et par conséquent une abstention prononcée.
La création de ELECAM, huit ans après celle de ONEL, pose avec acuité le problème de la revendication d'une structure neutre indépendante et impartiale chargée de gérer le processus électoral. La nomination le 30 décembre 2008 des douze membres de ELECAM, Fonkam Samuel Azu'u, Justin Ebanga Ewodo, Dorothy Limunga Njeuma, Abdoulaye Babale, Thomas Edjake Bonda, Dieudonné Massi Ngams, Bonda Elie, Cécile Bomba Nkolo, Sadou Daoudou née Ledy Bawa, Adamou Ali, Jules Mana Souangale, et Pierre Roger Efandene Bekono, soulève cependant une controverse quant à leur légitimité, du fait du doute qui pèse sur leur indépendance et leur impartialité vis-à-vis du parti au pouvoir. Pour la plupart d'entre eux, anciens cadres du parti au pouvoir, les nouveaux membres de ELECAM hier attendus avec beaucoup d'espoir et d'impatience, sont aujourd'hui contestés avec vigueur tant sur le plan national qu'international, considéré à juste titre comme un simulacre, une diversion, un moyen de pérenniser le contrôle du parti au pouvoir sur la gestion du processus électoral.
Cette nomination des membres de Elecam, loin de rassurer le corps électoral, le conforte dans sa réticence et sa méfiance vis-à-vis de la chose politique. L'indépendance et l'impartialité tant attendues créent des frustrations au sein de la société. Cette situation amène les partis politiques et la société civile à réagir, à travers la saisine du président de la République, en vue de l'annulation de l'acte de nomination des membres du conseil électoral de ELECAM considéré comme illégal du fait de sa violation de la loi qui exige que les membres soient avant leur nomination, des personnalités indépendantes et neutres.
En effet, les articles 8 et 13 de la loi n° 2006 / 011 du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement disposent respectivement que les membres du conseil sont choisis parmi les personnalités reconnues pour leur esprit de neutralité et d'impartialité. Par ailleurs, les fonctions de président, de vice-président ou de membre sont incompatibles avec la qualité de membre d'un parti ou de soutien à un parti politique.
Le recours gracieux préalable adressé au président de la République, pourra toujours, si ce dernier n'y réserve pas un écho favorable, être porté devant le juge administratif pour annulation pour excès de pouvoir dans les délais prévus par la législation en vigueur. Du sort réservé à ces nominations dépendra le renforcement ou non de l'intérêt pour la politique, et celui du système électoral au Cameroun, la suite des nominations, le directeur général et le directeur général adjoint de ELECAM, étant par ailleurs attendue.
La création de ELECAM, huit ans après celle de ONEL, pose avec acuité le problème de la revendication d'une structure neutre indépendante et impartiale chargée de gérer le processus électoral. La nomination le 30 décembre 2008 des douze membres de ELECAM, Fonkam Samuel Azu'u, Justin Ebanga Ewodo, Dorothy Limunga Njeuma, Abdoulaye Babale, Thomas Edjake Bonda, Dieudonné Massi Ngams, Bonda Elie, Cécile Bomba Nkolo, Sadou Daoudou née Ledy Bawa, Adamou Ali, Jules Mana Souangale, et Pierre Roger Efandene Bekono, soulève cependant une controverse quant à leur légitimité, du fait du doute qui pèse sur leur indépendance et leur impartialité vis-à-vis du parti au pouvoir. Pour la plupart d'entre eux, anciens cadres du parti au pouvoir, les nouveaux membres de ELECAM hier attendus avec beaucoup d'espoir et d'impatience, sont aujourd'hui contestés avec vigueur tant sur le plan national qu'international, considéré à juste titre comme un simulacre, une diversion, un moyen de pérenniser le contrôle du parti au pouvoir sur la gestion du processus électoral.
Cette nomination des membres de Elecam, loin de rassurer le corps électoral, le conforte dans sa réticence et sa méfiance vis-à-vis de la chose politique. L'indépendance et l'impartialité tant attendues créent des frustrations au sein de la société. Cette situation amène les partis politiques et la société civile à réagir, à travers la saisine du président de la République, en vue de l'annulation de l'acte de nomination des membres du conseil électoral de ELECAM considéré comme illégal du fait de sa violation de la loi qui exige que les membres soient avant leur nomination, des personnalités indépendantes et neutres.
En effet, les articles 8 et 13 de la loi n° 2006 / 011 du 29 décembre 2006 portant création, organisation et fonctionnement disposent respectivement que les membres du conseil sont choisis parmi les personnalités reconnues pour leur esprit de neutralité et d'impartialité. Par ailleurs, les fonctions de président, de vice-président ou de membre sont incompatibles avec la qualité de membre d'un parti ou de soutien à un parti politique.
Le recours gracieux préalable adressé au président de la République, pourra toujours, si ce dernier n'y réserve pas un écho favorable, être porté devant le juge administratif pour annulation pour excès de pouvoir dans les délais prévus par la législation en vigueur. Du sort réservé à ces nominations dépendra le renforcement ou non de l'intérêt pour la politique, et celui du système électoral au Cameroun, la suite des nominations, le directeur général et le directeur général adjoint de ELECAM, étant par ailleurs attendue.