Le Théâtre national datait de 1939, à l’époque de l’occupation italienne de l' Albanie.C’était d’abord un cinéma, devenu une salle de spectacles pour les militaires italiens. (c) Wikipédia
A l’intérieur, des dizaines d’artistes et d’opposants qui occupaient le bâtiment depuis plus de deux ans avaient été expulsés sans ménagement. La plupart d’entre eux sont membres de l’ «Alliance pour la protection du théâtre», un collectif qui se bat depuis 2018 pour sauver l’institution. Dans les décombres, on distinguait des morceaux de costumes et des affiches de représentations. A l’extérieur, une manifestation spontanée s’était organisée qui elle aussi a été brutalement dispersée. Cette démolition a suscité l'indignation des Tiranais, aussi continuent-ils à protester le mercredi suivant, mécontents de cette dérive autoritaire du gouvernement d’Edi Rama, Premier ministre depuis 2013. Ce dernier lorsqu’il était ministre de la Culture, de la jeunesse et des Sports entre 1998 et 2000 et même quand il était maire entre 2000 et 2011, n’avait jamais caché qu’il était désireux d'en finir avec cet établissement qu'il jugeait vieillot. Sur les pancartes, on peut lire "Nous sommes le théâtre". Et sur une banderole jaune déployée «Scène de crime». Un manifestant presque en larmes déclare «Le théâtre était quelque chose qui nous rassemblait. C’était l’art! Les comédiens ont sacrifié leur vie pour nous émanciper. Loin de reconnaître ce travail, les institutions le méprisent totalement».
Ce théâtre est lié à l’histoire contemporaine de l’Albanie. Le premier procès intenté en 1945 aux artistes et intellectuels par le régime communiste. Mais aussi “ C’est sur cette scène que Shakespeare a parlé albanais ” rappelle le réalisateur Robert Boudina.
La plupart des comédiens, une grande partie de la population et les partis d’opposition rejettent ce projet de nouveau théâtre dans lequel ils n’ont pas confiance et pensent qu’il s’agit plutôt d’une vaste opération immobilière avec des tours. Le projet est de lui substituer un édifice plus moderne avec l'aide du bureau danois Bjarke Ingels Group, BIG. Ce qui n’empêcha pas le gouvernement de décider dès 2018 la démolition du théâtre et le déménagement temporaire dans un autre quartier deTirana. Le nouveau théâtre sera construit à l’emplacement de l’ancien.
L e Théâtre national datait de 1939, à l’époque de l’occupation italienne de l' Albanie. Oeuvre de l’architecte italien Giulio Bertè dont de multiples édifices transformèrent la physionomie de Tirana.
C’était d’abord un cinéma, devenu une salle de spectacles pour les militaires italiens. Au printemps de 1945, il reprend une nouvelle vie, il aura plusieurs noms, le dernier étant Teatri Kombëtar.Théâtre National. On y donne des pièces albanaises et étrangères en traduction. Il connut son âge d’or dans les années 60 et 70 avec des comédiens célèbres. Le répertoire français y est privilégié, Beaumarchais, Hugo ou Claudel notamment. Lors de la réouverture en 1945, «Topaze» de Marcel Pagnol fut la première pièce proposée.
L'"Alliance pour la protection du théâtre" qui réunit personnalités publiques, historiens, architectes, universitaires et journalistes albanais insiste sur la valeur historique et esthétique de l’établissement et demande dans ses pétitions de ne pas effacer la mémoire collective et si un nouveau théâtre est le bienvenu, il n’est pas nécessaire de détruire l'ancien et qu’il voudrait mieux le rénover..On osa même “Même la dictature communiste ne l'a pas démoli”
Une semaine avant la démolition et même si l’Albanie ne fait pas encore partie de l’UE, la Bulgare Mariya Gabriel Commissaire européenne à l'Innovation, la Recherche, la Culture, l'Éducation et la Jeunesse avait demandé que les discussions soient poursuivies avant toute décision. Pour «Europa Nostra» qui veille sur le patrimoine culturel, cette démolition est une “décision alarmante”.
Ce théâtre est lié à l’histoire contemporaine de l’Albanie. Le premier procès intenté en 1945 aux artistes et intellectuels par le régime communiste. Mais aussi “ C’est sur cette scène que Shakespeare a parlé albanais ” rappelle le réalisateur Robert Boudina.
La plupart des comédiens, une grande partie de la population et les partis d’opposition rejettent ce projet de nouveau théâtre dans lequel ils n’ont pas confiance et pensent qu’il s’agit plutôt d’une vaste opération immobilière avec des tours. Le projet est de lui substituer un édifice plus moderne avec l'aide du bureau danois Bjarke Ingels Group, BIG. Ce qui n’empêcha pas le gouvernement de décider dès 2018 la démolition du théâtre et le déménagement temporaire dans un autre quartier deTirana. Le nouveau théâtre sera construit à l’emplacement de l’ancien.
L e Théâtre national datait de 1939, à l’époque de l’occupation italienne de l' Albanie. Oeuvre de l’architecte italien Giulio Bertè dont de multiples édifices transformèrent la physionomie de Tirana.
C’était d’abord un cinéma, devenu une salle de spectacles pour les militaires italiens. Au printemps de 1945, il reprend une nouvelle vie, il aura plusieurs noms, le dernier étant Teatri Kombëtar.Théâtre National. On y donne des pièces albanaises et étrangères en traduction. Il connut son âge d’or dans les années 60 et 70 avec des comédiens célèbres. Le répertoire français y est privilégié, Beaumarchais, Hugo ou Claudel notamment. Lors de la réouverture en 1945, «Topaze» de Marcel Pagnol fut la première pièce proposée.
L'"Alliance pour la protection du théâtre" qui réunit personnalités publiques, historiens, architectes, universitaires et journalistes albanais insiste sur la valeur historique et esthétique de l’établissement et demande dans ses pétitions de ne pas effacer la mémoire collective et si un nouveau théâtre est le bienvenu, il n’est pas nécessaire de détruire l'ancien et qu’il voudrait mieux le rénover..On osa même “Même la dictature communiste ne l'a pas démoli”
Une semaine avant la démolition et même si l’Albanie ne fait pas encore partie de l’UE, la Bulgare Mariya Gabriel Commissaire européenne à l'Innovation, la Recherche, la Culture, l'Éducation et la Jeunesse avait demandé que les discussions soient poursuivies avant toute décision. Pour «Europa Nostra» qui veille sur le patrimoine culturel, cette démolition est une “décision alarmante”.