C’en est fini du Théâtre National de Nice


Par Rédigé le 11/12/2021 (dernière modification le 10/12/2021)

La ministre de la Culture approuve sa destruction à la demande du maire de la ville. Il veut y implanter une forêt urbaine à sa place.


Une "œuvre importante du 20e siècle, cohérente et fonctionnelle" (c) TravelEden

C’en est fini du Théâtre National de Nice.m4a  (1.29 Mo)

Malgré l'opposition d’élus municipaux, notamment celle des écologistes qui dénoncent "un scandale financier et écologique", cette destruction est le projet du maire Christian Estrosi qui souhaite prolonger la "coulée verte" dans le centre-ville. Pour ce faire, il veut également faire raser le Palais des Congrès Acropolis afin de créer une "forêt urbaine" fin 2025. Pour Martine Bayard, fille de l'architecte du Théâtre National, "C’est un véritable affront au droit patrimonial d'une part et au monde du spectacle d'autre part". Quant à Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes, il déclare que c’est une "œuvre importante du 20e siècle, cohérente et fonctionnelle", il a fait part en novembre dernier de son opposition à sa destruction et demandé son classement comme monument historique.

La mairie rappelle que pour conserver l’activité théâtrale de la ville, quatre sites seront mis à la disposition du TNN, la salle de l'ancienne église des Franciscains qui offre 400 places et ouvrira en mars 2022 et une grande salle de 800 places sera installée dans l'actuel Palais des expositions lors de la saison 2025-2026.
Le Théâtre National est l’oeuvre de l'architecte Yves Bayard et a été inauguré le 19 décembre 1989, il se compose de deux salles, Pierre-Brasseur, de 963 places et Michel-Simon, avec 318. Il forme un ensemble architectural avec le MAmAc, musée d'Art moderne et d'Art contemporain, inauguré en 1990, oeuvre d’Yves Bayard également. Ce dernier sera aussi à Nice l’architecte de la BMVR, bibliothèque municipale à vocation régionale ou bibliothèque Louis-Nucéra, en 1997-2002.
Une fois détruit le TNN, le projet de prolongement de la Promenade du Paillon deviendra possible. Il "prévoit 8 ha de parc urbain supplémentaire, soit 20 ha de verdure au total en centre-ville et la plantation de 1.500 arbres". Selon la mairie, "ils permettront "le stockage de 50 tonnes de CO2 et la réduction de 2 à 3 degrés de la température lors d'épisodes caniculaires".





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