Le gouverneur du plateau central (extrême droite) lors d'une cérémonie de décoration (c) Photo courtoisie, Gouvernorat du plateau central
Dans cette interview qu’elle a bien voulu nous accorder, le gouverneur du plateau central nous décrit son univers professionnel.
En quoi consiste concrètement le rôle de gouverneur de région?
Le gouverneur de région est un haut fonctionnaire de l’État qui est nommé en Conseil des ministres. La durée du séjour est fonction de la volonté de l’autorité de nomination. Il est le dépositaire de l’autorité de l’État dans la région et est chargé de représenter l’État de la collectivité région. Il coordonne les activités, la mise en œuvre du programme du gouvernement au sein de la région. Le gouverneur veille également à ce que la paix sociale, la sécurité publique soit observée.
Comment arrivez-vous à gérer les conflits et les crises constatés dans les régions?
Nous avons une bonne contribution parce que déjà, au niveau régional, il y a des mécanismes qui sont mis en place au niveau de chaque région. En exemple, nous avons été dernièrement outillés par le ministère de la Justice sur ces questions: la gestion et la prévention des conflits. Nous avons l’obligation d’user de tous les moyens administratifs, de dialogue, et lorsque ça va à un certain niveau, il y a des mécanismes sécuritaires qu’il faut déployer pour maintenir l’ordre public. Mais ceci étant, nous mettons tous les acteurs à contribution avant d’en arriver là.
Votre statut de gouverneur vous permet-il d’être engagée dans la politique?
Ce n’est pas permis. Nous avons un devoir de réserve parce que l’administration n’est pas politique. C’est vrai que le politique est élu sur la base d’un programme mais une fois que l’on est à ses fonctions politiques ce n’est pas admis. Nous n’avons pas le droit d’afficher une quelconque appartenance politique.
D’aucuns pensent que les gouverneurs sont là uniquement pour les 11 décembre (fête de l’Indépendance), vous ne jouissez pas d’une visibilité accrue. Qu’est ce qui explique cela?
Nous menons tellement d’activités que si je vous soumettais notre agenda journalier, vous vous poseriez la question à savoir comment on arrive à s’organiser. C’est peut-être une question de visibilité étant donné qu’au niveau des régions nous n’avons pas de ligne budgétaire pour la communication par exemple. De ce fait, peut-être que les activités ne sont pas répercutées pour permettre aux populations de voir ce que nous faisons en réalité.
En quoi consiste concrètement le rôle de gouverneur de région?
Le gouverneur de région est un haut fonctionnaire de l’État qui est nommé en Conseil des ministres. La durée du séjour est fonction de la volonté de l’autorité de nomination. Il est le dépositaire de l’autorité de l’État dans la région et est chargé de représenter l’État de la collectivité région. Il coordonne les activités, la mise en œuvre du programme du gouvernement au sein de la région. Le gouverneur veille également à ce que la paix sociale, la sécurité publique soit observée.
Comment arrivez-vous à gérer les conflits et les crises constatés dans les régions?
Nous avons une bonne contribution parce que déjà, au niveau régional, il y a des mécanismes qui sont mis en place au niveau de chaque région. En exemple, nous avons été dernièrement outillés par le ministère de la Justice sur ces questions: la gestion et la prévention des conflits. Nous avons l’obligation d’user de tous les moyens administratifs, de dialogue, et lorsque ça va à un certain niveau, il y a des mécanismes sécuritaires qu’il faut déployer pour maintenir l’ordre public. Mais ceci étant, nous mettons tous les acteurs à contribution avant d’en arriver là.
Votre statut de gouverneur vous permet-il d’être engagée dans la politique?
Ce n’est pas permis. Nous avons un devoir de réserve parce que l’administration n’est pas politique. C’est vrai que le politique est élu sur la base d’un programme mais une fois que l’on est à ses fonctions politiques ce n’est pas admis. Nous n’avons pas le droit d’afficher une quelconque appartenance politique.
D’aucuns pensent que les gouverneurs sont là uniquement pour les 11 décembre (fête de l’Indépendance), vous ne jouissez pas d’une visibilité accrue. Qu’est ce qui explique cela?
Nous menons tellement d’activités que si je vous soumettais notre agenda journalier, vous vous poseriez la question à savoir comment on arrive à s’organiser. C’est peut-être une question de visibilité étant donné qu’au niveau des régions nous n’avons pas de ligne budgétaire pour la communication par exemple. De ce fait, peut-être que les activités ne sont pas répercutées pour permettre aux populations de voir ce que nous faisons en réalité.
"Il ne faut pas avoir de complexe et se victimiser à tout moment"
Fatimata Benon/Yatassaye. Photo (c) A. Tapsoba
Pour exercer un tel travail, quel type de caractère vous devez avoir quand on sait que vous êtes entourée d’hommes?
Le chemin n’est pas tout tracé quand on est une femme. Je pense qu’il faut être compétent, volontaire, dynamique. Ne pas avoir de complexe et se victimiser à tout moment en disant: c’est parce que je suis une femme qu’on me fait ceci ou cela.
Depuis votre nomination à ce jour qu’avez-vous apportez aux femmes de votre région?
L’évolution du statut de la femme au niveau de la région est à l’instar de celle au plan national. Nous assistons dans le plateau central à des difficultés relatives à l’exclusion des femmes et à la discrimination liée au genre. Mais je peux dire qu’à ce niveau nous avons réussi à faire la mobilisation sociale autour de ces questions. Nous avons connus des avancées significatives quant à la prise en compte de ces problématiques dans la gestion quotidienne des citoyens.
Quel est votre apport dans le développement du Burkina Faso?
Nous coordonnons les activités du gouvernement au niveau de la région. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour favoriser le développement économique, social et culturel. A ce niveau, nous sommes guidés par le référentiel national, le Programme national de développement économique et social (PNDES). Nous recensons les insuffisances pour une meilleure prise en compte par le politique.
En plus de votre fonction, avez-vous d’autres attributions?
Oui j’ai été dans un passé récent membre de plusieurs associations au niveau de la société civile notamment, et des associations caritatives. Je participe souvent à des activités même s’il y a quelques fois des contraintes de temps.
Comment arrivez-vous à concilier vie de famille et engagements professionnels?
C’est une fonction qui exige une grande disponibilité. Les appels d’urgence tard dans la nuit sont fréquents. Une contrainte majeure qui est les déplacements au sein de la région. Mais ceci étant, cela ne m’empêche pas de jouer mon rôle d’épouse et de mère. J’arrive à concilier les deux avec la complicité bienveillante de mon époux ainsi que de mes trois enfants. Tout est une question d’organisation et de communication.
Le chemin n’est pas tout tracé quand on est une femme. Je pense qu’il faut être compétent, volontaire, dynamique. Ne pas avoir de complexe et se victimiser à tout moment en disant: c’est parce que je suis une femme qu’on me fait ceci ou cela.
Depuis votre nomination à ce jour qu’avez-vous apportez aux femmes de votre région?
L’évolution du statut de la femme au niveau de la région est à l’instar de celle au plan national. Nous assistons dans le plateau central à des difficultés relatives à l’exclusion des femmes et à la discrimination liée au genre. Mais je peux dire qu’à ce niveau nous avons réussi à faire la mobilisation sociale autour de ces questions. Nous avons connus des avancées significatives quant à la prise en compte de ces problématiques dans la gestion quotidienne des citoyens.
Quel est votre apport dans le développement du Burkina Faso?
Nous coordonnons les activités du gouvernement au niveau de la région. Nous prenons toutes les mesures nécessaires pour favoriser le développement économique, social et culturel. A ce niveau, nous sommes guidés par le référentiel national, le Programme national de développement économique et social (PNDES). Nous recensons les insuffisances pour une meilleure prise en compte par le politique.
En plus de votre fonction, avez-vous d’autres attributions?
Oui j’ai été dans un passé récent membre de plusieurs associations au niveau de la société civile notamment, et des associations caritatives. Je participe souvent à des activités même s’il y a quelques fois des contraintes de temps.
Comment arrivez-vous à concilier vie de famille et engagements professionnels?
C’est une fonction qui exige une grande disponibilité. Les appels d’urgence tard dans la nuit sont fréquents. Une contrainte majeure qui est les déplacements au sein de la région. Mais ceci étant, cela ne m’empêche pas de jouer mon rôle d’épouse et de mère. J’arrive à concilier les deux avec la complicité bienveillante de mon époux ainsi que de mes trois enfants. Tout est une question d’organisation et de communication.