Un changement de comportement qui s’impose
Les officiels et organisateurs à la sortie du Sicod. Photo (c) I. Zongo
C’est au regard du contexte sécuritaire de plus en plus préjudiciable aux actions de coopération que le réseau a choisi la sensibilisation pour redorer l’image du pays. Selon Jean Victor Ouédraogo, secrétaire exécutif de l’Ijacod: "C’est la communication entretenue derrière les attaques terroristes qui nous fait souvent peur. A travers certaines publications sur les réseaux sociaux, nous détruisons notre pays sans nous en rendre compte. Notre rôle dans cette nouvelle donne est de toujours traiter l’information relative à la sécurité avec tout le professionnalisme requis et le sens de la responsabilité sociale qui encadre ce métier". Pour apporter des pistes de solution, une conférence sur "la genèse du terrorisme au sahel, quelle thérapie pour l’avenir, quelle méthode pour une résilience à l’insécurité du type terroriste" a été organisée à l’intention des hommes de médias.
Des actions de coopération qui résistent à la menace terroriste
Dans le cadre des activités du salon, des exposés thématiques et deux caravanes de presse ont aussi eu lieu. Les tournées se sont déroulées dans les régions de l’Est, du Centre et de la Boucle du Mouhoun. Cela a permis aux adhérents de constater de visu les accomplissements des partenaires pour la coopération et le développement. "Le Sicod a été une opportunité pour moi de découvrir Kiembara. J’ai pu voir beaucoup de réalisations opérées au profit des femmes du village. C’était une caravane à laquelle il fallait prendre part", nous a confié Aïcha Zango, journaliste. Présente pour l’occasion, la coordonnatrice du système des Nations Unies, Metsi Makhetha, présidente de la troïka des partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, s’est réjouie de l’évènement. "Lorsque des journalistes et communicateurs se mettent au-devant de la scène pour parler de la visibilité des actions de coopération, nous partenaires de ce pays, ne pouvons que nous y associer".
Un Faso en proie aux attaques
Le Burkina Faso fait l’objet de plusieurs attaques et d’enlèvements de nature terroriste depuis 2015. Le premier kidnapping est intervenu le 3 avril 2015 sur la mine de manganèse de Tambao à 350 kilomètres au Nord de la capitale. C’est à partir de septembre 2015 que le pays a commencé à subir des agressions armées. Selon les chiffres officiels livrés par le Premier ministre Paul Kaba Thiéba le 17 septembre 2018, elles ont fait 118 décès dont 48 forces de défense et de sécurité et 70 civils, à la date du 15 septembre 2018. Depuis, ces agressions se sont multipliées dans les régions de l’Est du Nord et du Sahel. La récurrence dans ces localités a amené certaines représentations diplomatiques étrangères à les qualifier de zones rouges.