Visite surprise du président du Faso à Yirgou. Photo (c) I.Zongo
Le bilan est lourd: 46 personnes tuées en trois jours de violences. Une information partielle rendue public le vendredi 4 janvier par le ministre en charge de la Communication Remis Fulgance Dandjinou et revue à 47 samedi 5 janvier 2019. Selon le communiqué lu à la télévision d’État par Remis Dandjinou, "le bilan de ces dramatiques évènements est de quarante-six (46) personnes décédées et les constatations se poursuivent". Tout serait partie d’une attaque terroriste. "Dans la nuit du 31 décembre 2018 au 1er janvier 2019 au village de Yirgou-Foulbè (…) des terroristes ont tués sept personnes dont le chef du village, avant de prendre la fuite", a-t-il expliqué.
Les parents des victimes, tous de l’ethnie Mossé ont alors entrepris de poursuivre les assaillants suspectés d’être de la tribu peule. "La poursuite des terroristes par les populations a eu pour corolaires des exactions et des pertes en vies humaines au sein de la communauté peule" , ajoute le ministre. Le gouvernement, souligne-t-il "condamne avec fermeté ces violences" et invite les populations au calme. "Ces actions ignobles des terroristes", affirme-t-il, "visent à entamer la cohésion et l’unité nationale".
Les parents des victimes, tous de l’ethnie Mossé ont alors entrepris de poursuivre les assaillants suspectés d’être de la tribu peule. "La poursuite des terroristes par les populations a eu pour corolaires des exactions et des pertes en vies humaines au sein de la communauté peule" , ajoute le ministre. Le gouvernement, souligne-t-il "condamne avec fermeté ces violences" et invite les populations au calme. "Ces actions ignobles des terroristes", affirme-t-il, "visent à entamer la cohésion et l’unité nationale".
Le président du Faso sur le terrain cinq jours après le massacre
Ce samedi 5 janvier 2019 le président du Faso s’est rendu sur les lieux pour constater le drame. "Faites pardon et souvenez-vous que notre seul ennemi commun à combattre ce sont les terroristes" , a supplié le président Roch Marc Christian Kaboré en s’adressant aux populations notamment au groupe d’auto défense communément appelé kolwéogo. "Absolument rien ne peut justifier cette violence meurtrière. Nous devons éviter la stigmatisation", a insisté le chef de l’État.
La sortie du gouvernement a été suivie de plusieurs déclarations d’organisations de droits humains et de la société civile, ainsi que de partis politiques. Dans sa déclaration le mouvement le Balai citoyen, a dénoncé "le laxisme qui a caractérisé la réaction des autorités en charge de l’administration territoriale et de la sécurité". "Le bilan aurait sans doute été moins effroyable si l’autorité publique avait pris rapidement la juste mesure du drame", regrette le Balai citoyen.
La sortie du gouvernement a été suivie de plusieurs déclarations d’organisations de droits humains et de la société civile, ainsi que de partis politiques. Dans sa déclaration le mouvement le Balai citoyen, a dénoncé "le laxisme qui a caractérisé la réaction des autorités en charge de l’administration territoriale et de la sécurité". "Le bilan aurait sans doute été moins effroyable si l’autorité publique avait pris rapidement la juste mesure du drame", regrette le Balai citoyen.
Une première au Burkina Faso
De mémoire de Burkinabè, jamais de conflit communautaire n’avait fait autant de victimes au pays des hommes intègres. Le Burkina a connu depuis des lustres, un bon vivre ensemble où les différentes communautés (ethniques et religieuses) croquent la pomme de discorde sous l’arbre de la parenté à plaisanterie. Un comportement qui a d’ailleurs été salué en 2016 par International crisis group. Mais depuis, la cohésion s’effrite chaque semaine et mois qui passe, exacerbée par la montée du terrorisme.
L’extrémisme violent touche en effet sept régions sur treize, dont les plus menacées sont le Sahel, l’Est et le Centre-Est. A ce jour plus de 500 écoles ont fermées dans les localités victimes d’attaque, avec quelques 6.000 élèves sans éducation selon un bilan officiel dévoilé par le ministre de l’Éducation nationale. La mort par explosion d’une mine artisanale de 10 gendarmes le 27 décembre 2018, a poussé le président du Faso à décréter l’État d’urgence dans les sept régions.
L’extrémisme violent touche en effet sept régions sur treize, dont les plus menacées sont le Sahel, l’Est et le Centre-Est. A ce jour plus de 500 écoles ont fermées dans les localités victimes d’attaque, avec quelques 6.000 élèves sans éducation selon un bilan officiel dévoilé par le ministre de l’Éducation nationale. La mort par explosion d’une mine artisanale de 10 gendarmes le 27 décembre 2018, a poussé le président du Faso à décréter l’État d’urgence dans les sept régions.