Créée en 1909, Bukavu s’appelait jadis Constermansville du nom de Paul Constermans qui en est le fondateur. En 1953, les autorités coloniales belges lui rendent son ancienne appellation de Bukavu. La ville accueillait une importante population européenne sous le régime colonial. En 1967, Bukavu fut le théâtre d’une bataille opposant six cents soldats Katangais et cent soixante dix mercenaires blancs aux quinze mille soldats du général Mobutu. Ces mercenaires belges et français pour la plupart étaient commandés par le mercenaire belge Jean SCHRAMME, bien connu dans l’armée congolaise à l’époque. La bataille s’est soldée en novembre 1967 par la défaite des mercenaires et leur fuite vers le Rwanda. Entre 1996 et 2004, des batailles y ont opposé les troupes rwandaises et ougandaises,les troupes de Jules Mutebutsi et Laurent Nkunda à l’armée congolaise appuyée par les miliciens Mai Mai et les rebelles rwandais des FDLR. Malgré toutes ces guerres et ces événements tristes, Bukavu reste une ville où l’éducation et le commerce occupent une grande place dans les activités.
Capitale du Kivu
D’abord capitale du grand Kivu, Bukavu reste le chef-lieu de la nouvelle province du Sud Kivu après le nouveau découpage opéré dans les années 80 par le régime Mobutu. Sans passer par les élections, le président Joseph Kabila a nommé des femmes à la tête de la mairie et de trois communes, Ibanda,Kadutu et Bagira. Madame Zita Kavungirwa est la première femme à diriger la ville.
Construite pour quarante mille habitants, Bukavu se transforme et se déforme avec son demi million d’âmes selon les chiffres de la mairie. "Ce n’est plus Bukavu la verte des années septante", s’écrie Kigoma, soixante cinq ans. Avant c’était la plus belle ville du Congo mais aujourd’hui l’exode rural et les déplacements des populations fuyant l’insécurité à l’intérieur ont fait exploser la démographie de ville, poursuit le septuagénaire un peu nerveux et nostalgique dans sa voix. On parle de plus en plus de l’extension de la ville par la création de nouveaux lotissements pour désengorger la ville mais on ne voit rien venir.
Le centre ville de Bukavu en commune d’Ibanda est, depuis peu, devenu un lieu de commerce. Chaque jour qui passe des hangars devant servir comme des dépôts magasins sont érigés dans la ville. Dans ces dépôts magasins sont entreposés des habits, de l’huile raffinée, du riz, sel, de la farine de froment, des appareils électroménagers et des matériaux de construction. Plusieurs avenues de la commune d’Ibanda qui n’abritaient depuis l’époque coloniale que des résidences sont aujourd’hui pleines de dépôts magasins. Les clients affluent désormais pour s’approvisionner. Les détaillants venant de l’intérieur de la province s’y approvisionnent en produits manufacturés importés. D’autres en provenance des pays voisins comme Cyangugu au Rwanda et Bujumbura au Burundi traversent la frontière chaque semaine pour acheter des rouleaux de pagnes pour femmes qu’ils revendent ensuite chez eux.
Dans une ville où les parkings n’existent plus ce phénomène de dépôts magasins aggrave la question des embouteillages. Les encombrements s’observent quand des camions de gros tonnages se dépassent ou lorsqu’ils déchargent leurs cargaisons. La chaussée n’appartient plus aux piétons. Ils sont souvent obligés, à cause de la confusion, à partager la route avec les véhicules. Les femmes ambulantes qui étalent leurs marchandises à même le sol à coté des dépôts magasins ne laissent pas aussi libre passage aux piétons et aux véhicules.
De nouveaux bâtiments sont en construction et c’est tous les jours que même les anciennes habitations sont transformées et aménagées pour des dépôts magasins. L’espace très recherché tourne mal pour certains locataires qui se voit chassés afin que les maisons d’habitation soient transformées en dépôts magasins.
De grandes écoles comme le collège Notre Dame de la Victoire, Institut Alfajiri, l’Athénée Royal ou complexe d’Ibanda, le pensionnat Albert Ier, Lycée Wima, le Collège Saint Paul, Institut Kitumaini ont été construites à l’époque coloniale et subsistent encore à ce jour. Elles ont vu passer plusieurs générations d’intellectuels congolais et étrangers.
Capitale du Kivu
D’abord capitale du grand Kivu, Bukavu reste le chef-lieu de la nouvelle province du Sud Kivu après le nouveau découpage opéré dans les années 80 par le régime Mobutu. Sans passer par les élections, le président Joseph Kabila a nommé des femmes à la tête de la mairie et de trois communes, Ibanda,Kadutu et Bagira. Madame Zita Kavungirwa est la première femme à diriger la ville.
Construite pour quarante mille habitants, Bukavu se transforme et se déforme avec son demi million d’âmes selon les chiffres de la mairie. "Ce n’est plus Bukavu la verte des années septante", s’écrie Kigoma, soixante cinq ans. Avant c’était la plus belle ville du Congo mais aujourd’hui l’exode rural et les déplacements des populations fuyant l’insécurité à l’intérieur ont fait exploser la démographie de ville, poursuit le septuagénaire un peu nerveux et nostalgique dans sa voix. On parle de plus en plus de l’extension de la ville par la création de nouveaux lotissements pour désengorger la ville mais on ne voit rien venir.
Le centre ville de Bukavu en commune d’Ibanda est, depuis peu, devenu un lieu de commerce. Chaque jour qui passe des hangars devant servir comme des dépôts magasins sont érigés dans la ville. Dans ces dépôts magasins sont entreposés des habits, de l’huile raffinée, du riz, sel, de la farine de froment, des appareils électroménagers et des matériaux de construction. Plusieurs avenues de la commune d’Ibanda qui n’abritaient depuis l’époque coloniale que des résidences sont aujourd’hui pleines de dépôts magasins. Les clients affluent désormais pour s’approvisionner. Les détaillants venant de l’intérieur de la province s’y approvisionnent en produits manufacturés importés. D’autres en provenance des pays voisins comme Cyangugu au Rwanda et Bujumbura au Burundi traversent la frontière chaque semaine pour acheter des rouleaux de pagnes pour femmes qu’ils revendent ensuite chez eux.
Dans une ville où les parkings n’existent plus ce phénomène de dépôts magasins aggrave la question des embouteillages. Les encombrements s’observent quand des camions de gros tonnages se dépassent ou lorsqu’ils déchargent leurs cargaisons. La chaussée n’appartient plus aux piétons. Ils sont souvent obligés, à cause de la confusion, à partager la route avec les véhicules. Les femmes ambulantes qui étalent leurs marchandises à même le sol à coté des dépôts magasins ne laissent pas aussi libre passage aux piétons et aux véhicules.
De nouveaux bâtiments sont en construction et c’est tous les jours que même les anciennes habitations sont transformées et aménagées pour des dépôts magasins. L’espace très recherché tourne mal pour certains locataires qui se voit chassés afin que les maisons d’habitation soient transformées en dépôts magasins.
De grandes écoles comme le collège Notre Dame de la Victoire, Institut Alfajiri, l’Athénée Royal ou complexe d’Ibanda, le pensionnat Albert Ier, Lycée Wima, le Collège Saint Paul, Institut Kitumaini ont été construites à l’époque coloniale et subsistent encore à ce jour. Elles ont vu passer plusieurs générations d’intellectuels congolais et étrangers.