Un subterfuge
Manifestation en faveur d'un Brexit sans accord devant l'ambassade de France à Londres. Photo (c) M. Colombier
Six jours après le rejet massif par la Chambre des communes de l’accord de divorce avec l'Union européenne, Theresa May a présenté sa vision stratégique aux députés qui devront voter à nouveau le 29 janvier. Après avoir consulté la plupart des partis cette semaine, elle dit avoir adopté une nouvelle approche.
Pourtant sa position semble inchangée: elle veut faire passer son accord sur le Brexit coûte que coûte. C’est son accord ou un no deal. Elle refuse de demander une extension de l’article 50 malgré les menaces de démission de certains de ses ministres en cas de nouvel échec devant la Chambre. Pour la politique nationale comme européenne, il serait préférable en effet que le Brexit ait lieu au plus tôt. Mais repousser le Brexit de quelques mois semblerait être la seule option face à un no-deal qui entraînerait des conséquences économiques désastreuses. La Première ministre rejette également l’idée d’un second référendum le considérant comme portant atteinte à la cohésion sociale et aux valeurs de la démocratie. Elle refuse également d’exclure d’office le no-deal car cela reviendrait à une révocation de l’article 50 - et donc pas de Brexit - en cas d’un nouveau rejet de l’accord le 29 janvier.
La priorité de Theresa May est désormais de renégocier la clause du "backstop" avec Bruxelles pour pouvoir obtenir le soutien des Conservateurs et du parti DUP (parti unioniste démocrate) lors du prochain vote à la Chambre. Pourtant à Bruxelles, les chefs européens ont été clairs, ils ne veulent pas renégocier l’accord sur le fond. L’attentat de samedi soir à Derry en Irlande du Nord par la nouvelle IRA met en exergue l’importance du backstop, aucune négociation substantielle ne pourra être ré-ouverte sur le sujet. Michel Barnier, négociateur européen pour le Brexit, conseille à Theresa May de centrer les débats sur la nature de la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et non sur le backstop.
Theresa May a quand même annoncé une mesure populaire: ne pas faire payer aux citoyens européens résidents la somme de 65 livres prévue pour obtenir le statut de résident permanent au Royaume-Uni. C’est une sorte de reconnaissance du traitement favorable prévu par les autres États de l’Union européenne à l’égard de ses concitoyens.
Pourtant sa position semble inchangée: elle veut faire passer son accord sur le Brexit coûte que coûte. C’est son accord ou un no deal. Elle refuse de demander une extension de l’article 50 malgré les menaces de démission de certains de ses ministres en cas de nouvel échec devant la Chambre. Pour la politique nationale comme européenne, il serait préférable en effet que le Brexit ait lieu au plus tôt. Mais repousser le Brexit de quelques mois semblerait être la seule option face à un no-deal qui entraînerait des conséquences économiques désastreuses. La Première ministre rejette également l’idée d’un second référendum le considérant comme portant atteinte à la cohésion sociale et aux valeurs de la démocratie. Elle refuse également d’exclure d’office le no-deal car cela reviendrait à une révocation de l’article 50 - et donc pas de Brexit - en cas d’un nouveau rejet de l’accord le 29 janvier.
La priorité de Theresa May est désormais de renégocier la clause du "backstop" avec Bruxelles pour pouvoir obtenir le soutien des Conservateurs et du parti DUP (parti unioniste démocrate) lors du prochain vote à la Chambre. Pourtant à Bruxelles, les chefs européens ont été clairs, ils ne veulent pas renégocier l’accord sur le fond. L’attentat de samedi soir à Derry en Irlande du Nord par la nouvelle IRA met en exergue l’importance du backstop, aucune négociation substantielle ne pourra être ré-ouverte sur le sujet. Michel Barnier, négociateur européen pour le Brexit, conseille à Theresa May de centrer les débats sur la nature de la relation future entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, et non sur le backstop.
Theresa May a quand même annoncé une mesure populaire: ne pas faire payer aux citoyens européens résidents la somme de 65 livres prévue pour obtenir le statut de résident permanent au Royaume-Uni. C’est une sorte de reconnaissance du traitement favorable prévu par les autres États de l’Union européenne à l’égard de ses concitoyens.
Le parlement britannique reprend la main
Une nouveauté qui ne berne pas les députés qui restent sceptiques sur l’ensemble de son plan B. Les députés lui reprochent de camper sur ses positions malgré sa défaite cuisante de la semaine dernière: 432 voix contre 202. Ils estiment qu’elle aurait dû revoir intégralement sa copie et faire preuve de flexibilité et de bon sens. Jeremy Corbyn, chef du parti de l’opposition, compare le Brexit au film "un Jour sans fin".
Les députés ont commencé à déposer des amendements pour tenter de reprendre la main sur les négociations: retarder la sortie de l'Union européenne par une extension de l’article 50, rendre totalement impossible une sortie sans accord, prévoir une union douanière, les propositions sont nombreuses. Les députés vont tout faire pour éviter une sortie sans accord le 29 mars prochain. Les votes sur le texte et les amendements auront lieu le 29 janvier.
Les députés ont commencé à déposer des amendements pour tenter de reprendre la main sur les négociations: retarder la sortie de l'Union européenne par une extension de l’article 50, rendre totalement impossible une sortie sans accord, prévoir une union douanière, les propositions sont nombreuses. Les députés vont tout faire pour éviter une sortie sans accord le 29 mars prochain. Les votes sur le texte et les amendements auront lieu le 29 janvier.