Une rupture franche avec l’Union européenne
Nouveau camouflet pour Theresa May au Parlement britannique. Photo (c) Marlon Maya (Unsplash).
Theresa May, qui avait réussi le 29 janvier à obtenir une majorité conséquente au Parlement britannique se voit à nouveau désavouée par celui-ci. Par 303 voix contre 258, les députés ont refusé d’approuver une motion du gouvernement. Celle-ci dévoilait le double objectif de l’exécutif : obtenir des arrangements alternatifs au "filet de sécurité" censé maintenir une frontière ouverte entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande après le Brexit, et également écarter le scénario d'un no deal, soit une sortie sans accord aux conséquences économiques alarmantes.
Les députés pro-européens, travaillistes ou conservateurs, veulent empêcher une sortie sans accord et se sont donc alliés pour voter contre la motion. Ils ont été rejoints par les plus fervents partisans du Brexit qui refusent que le gouvernement exclue le scénario du "no deal". En s’abstenant, 67 députés conservateurs eurosceptiques (sur 317) ont donc refusé leur confiance à Theresa May, et ont donc fait basculer le vote. Suite à celui-ci, le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, a souligné qu'il n'y a pas de majorité pour la ligne de conduite du gouvernement, et que "celui-ci ne peut pas continuer à ignorer le Parlement ou à tenter péniblement d'atteindre le 29 mars sans un plan cohérent".
Les députés pro-européens, travaillistes ou conservateurs, veulent empêcher une sortie sans accord et se sont donc alliés pour voter contre la motion. Ils ont été rejoints par les plus fervents partisans du Brexit qui refusent que le gouvernement exclue le scénario du "no deal". En s’abstenant, 67 députés conservateurs eurosceptiques (sur 317) ont donc refusé leur confiance à Theresa May, et ont donc fait basculer le vote. Suite à celui-ci, le leader du parti travailliste, Jeremy Corbyn, a souligné qu'il n'y a pas de majorité pour la ligne de conduite du gouvernement, et que "celui-ci ne peut pas continuer à ignorer le Parlement ou à tenter péniblement d'atteindre le 29 mars sans un plan cohérent".
Theresa May gagne du temps
Effectivement, alors que les négociations avec Bruxelles piétinent et que le Parlement britannique a de plus en plus de mal à soutenir la Première ministre, Theresa May semble n’avoir d’autre voie que de gagner du temps. Sa stratégie serait de parier sur la crainte du "no deal" pour arracher aux députés un vote favorable à son accord à quelques jours de la date butoir. En effet, un journaliste de la chaîne ITV a révélé le 12 février une conversation privée tenue par le chef négociateur britannique Olly Robbins au bar d’un hôtel de Bruxelles, qui confirme cette stratégie.
Le gouvernement a réagi en assurant qu’il continuerait à travailler pour obtenir un accord remanié, afin de quitter l’UE comme prévu le 29 mars 2019. Or ce nouveau camouflet risque d’affaiblir la capacité de négociation de Theresa May qui peine déjà à rouvrir les négociations. Donald Tusk, président du Conseil européen, a déclaré le 13 février que "l'UE attend toujours de Londres des propositions concrètes et réalistes pour sortir de l'impasse sur le Brexit". Theresa May se laisse jusqu'au 26 février pour trouver une issue. Sans nouvel accord à cette date, un nouveau débat sera organisé le lendemain au Parlement.
Le gouvernement a réagi en assurant qu’il continuerait à travailler pour obtenir un accord remanié, afin de quitter l’UE comme prévu le 29 mars 2019. Or ce nouveau camouflet risque d’affaiblir la capacité de négociation de Theresa May qui peine déjà à rouvrir les négociations. Donald Tusk, président du Conseil européen, a déclaré le 13 février que "l'UE attend toujours de Londres des propositions concrètes et réalistes pour sortir de l'impasse sur le Brexit". Theresa May se laisse jusqu'au 26 février pour trouver une issue. Sans nouvel accord à cette date, un nouveau débat sera organisé le lendemain au Parlement.