10 Downing Street: May reste chef du parti conservateur et du gouvernement britannique. Photo (c) Solveig Camilleri.
La ligne politique de Theresa May n’a pas oscillé depuis l’adoption de l’accord sur le Brexit à Bruxelles le 25 novembre 2018. May scande à qui veut l’entendre que c’est le seul accord possible, seule option pour éviter un no-deal aux conséquences désastreuses pour le pays. Pourtant, plus les jours passent, plus cet accord rencontre l’opposition des députés. En effet, May a essuyé de nombreuses attaques avec plusieurs démissions dont celle de son ministre du Brexit Dominic Raab et des prises de positions publiques comme celle de Michael Fallon, ancien ministre de la Défense, annonçant qu’il ne soutiendrait pas l’accord qui devait d’être renégocié.
Lors de l’ouverture des débats parlementaires précédant le vote au parlement britannique, c’est la clause de sauvegarde qui a suscité une vive émotion. En effet cette clause est le point litigieux de l’accord soulevant des oppositions de tous bords. Adoptée pour préserver la paix entre l’Irlande du nord et la République d’Irlande, elle permettrait, en cas d’échec des futures discussions, de maintenir l’Irlande du Nord dans une forme d’union douanière avec l’UE. Or cette clause provoque la rage des Brexiters car elle ne garantit pas une réelle rupture avec l’UE. Elle hérisse les Écossais qui souhaitent également bénéficier d’un statut particulier. La méfiance à l’égard de cette clause s’est cristallisée lors des débats au parlement, celui-ci ayant estimé que le gouvernement avait commis un "outrage au Parlement" pour ne pas avoir publié l’intégralité de l’analyse juridique officielle de l’accord sur le Brexit. Or cette analyse joue un rôle clé puisqu’elle dénonce le fait que le Royaume-Uni risque de rester bloqué indéfiniment dans une union douanière si devait s'appliquer la clause de sauvegarde. Les députés brexiters ont déjà annoncé la couleur de leur vote.
Les débats parlementaires ont révélé des députés prêts à voter contre un accord qui ne garantirait pas un divorce net, un accord ne correspondant pas aux vœux des citoyens britanniques exprimés lors du référendum du 26 juin 2016. Ils ont montré qu’ils étaient prêts à reprendre le contrôle des débats sur le Brexit au prix même d’un changement de Premier ministre. Sentant le vent tourner, Theresa May a annoncé avant même la fin des débats, le report du vote sur l'accord. Les députés britanniques se sont sentis trahis. Un vote de défiance a été organisé au sein de son propre parti à l'initiative d’au moins 48 députés (sur 315) hostiles à l'accord sur le Brexit. Ce vote du 12 décembre a été remporté par la Première ministre par 85 voix, c’est-à-dire qu’elle a obtenu le soutien de 200 députés, contre 115 souhaitant la voir partir. Après ce vote positif, son parti ne peut plus la défier avant un an. May reste chef du parti conservateur et du gouvernement britannique, à moins d’un renversement consécutif à une motion de censure. Si certains y voient un encouragement à poursuivre sa ligne politique d’autres y voient une catastrophe. La situation reste inchangée: les députés sont toujours autant divisés sur le Brexit, entre ceux favorables à un Brexit dur et les europhiles voulant préserver des liens avec l’Union européenne. La réalité est que May n’a pour le moment aucune solution supplémentaire pour faire voter l’accord à la Chambre des Communes. Le parlement a une majorité hostile à l'accord de divorce qu'elle a négocié avec l'UE.
Pourtant Theresa May poursuit sa route. La Première ministre va tenter lors du Sommet européen des 13 et 14 décembre 2018 d’obtenir des clarifications et des réassurances à rapporter à ses députés mais les États membres ont été très clairs, aucune négociation ne sera rouverte. Theresa May doit obtenir un vote au parlement avant le 21 janvier 2019. Le risque d’un Brexit dur sans accord est bien réel. Mais d’autres scénarios sont envisageables comme une motion de censure contre le gouvernement, soumise au Parlement par l'opposition travailliste et conduisant à la formation d'un nouveau gouvernement dans les deux semaines, ou à l'organisation de nouvelles législatives. Toutefois cela prendrait plusieurs mois et décalerait d’autant la date de sortie de l’UE.
Lors de l’ouverture des débats parlementaires précédant le vote au parlement britannique, c’est la clause de sauvegarde qui a suscité une vive émotion. En effet cette clause est le point litigieux de l’accord soulevant des oppositions de tous bords. Adoptée pour préserver la paix entre l’Irlande du nord et la République d’Irlande, elle permettrait, en cas d’échec des futures discussions, de maintenir l’Irlande du Nord dans une forme d’union douanière avec l’UE. Or cette clause provoque la rage des Brexiters car elle ne garantit pas une réelle rupture avec l’UE. Elle hérisse les Écossais qui souhaitent également bénéficier d’un statut particulier. La méfiance à l’égard de cette clause s’est cristallisée lors des débats au parlement, celui-ci ayant estimé que le gouvernement avait commis un "outrage au Parlement" pour ne pas avoir publié l’intégralité de l’analyse juridique officielle de l’accord sur le Brexit. Or cette analyse joue un rôle clé puisqu’elle dénonce le fait que le Royaume-Uni risque de rester bloqué indéfiniment dans une union douanière si devait s'appliquer la clause de sauvegarde. Les députés brexiters ont déjà annoncé la couleur de leur vote.
Les débats parlementaires ont révélé des députés prêts à voter contre un accord qui ne garantirait pas un divorce net, un accord ne correspondant pas aux vœux des citoyens britanniques exprimés lors du référendum du 26 juin 2016. Ils ont montré qu’ils étaient prêts à reprendre le contrôle des débats sur le Brexit au prix même d’un changement de Premier ministre. Sentant le vent tourner, Theresa May a annoncé avant même la fin des débats, le report du vote sur l'accord. Les députés britanniques se sont sentis trahis. Un vote de défiance a été organisé au sein de son propre parti à l'initiative d’au moins 48 députés (sur 315) hostiles à l'accord sur le Brexit. Ce vote du 12 décembre a été remporté par la Première ministre par 85 voix, c’est-à-dire qu’elle a obtenu le soutien de 200 députés, contre 115 souhaitant la voir partir. Après ce vote positif, son parti ne peut plus la défier avant un an. May reste chef du parti conservateur et du gouvernement britannique, à moins d’un renversement consécutif à une motion de censure. Si certains y voient un encouragement à poursuivre sa ligne politique d’autres y voient une catastrophe. La situation reste inchangée: les députés sont toujours autant divisés sur le Brexit, entre ceux favorables à un Brexit dur et les europhiles voulant préserver des liens avec l’Union européenne. La réalité est que May n’a pour le moment aucune solution supplémentaire pour faire voter l’accord à la Chambre des Communes. Le parlement a une majorité hostile à l'accord de divorce qu'elle a négocié avec l'UE.
Pourtant Theresa May poursuit sa route. La Première ministre va tenter lors du Sommet européen des 13 et 14 décembre 2018 d’obtenir des clarifications et des réassurances à rapporter à ses députés mais les États membres ont été très clairs, aucune négociation ne sera rouverte. Theresa May doit obtenir un vote au parlement avant le 21 janvier 2019. Le risque d’un Brexit dur sans accord est bien réel. Mais d’autres scénarios sont envisageables comme une motion de censure contre le gouvernement, soumise au Parlement par l'opposition travailliste et conduisant à la formation d'un nouveau gouvernement dans les deux semaines, ou à l'organisation de nouvelles législatives. Toutefois cela prendrait plusieurs mois et décalerait d’autant la date de sortie de l’UE.