Un raisonnement trompeur
L'idée sous-jacente de cette mesure est que les bénéficiaires d'aides sociales, qui coûtent un "pognon de dingue" à l’État, ne seraient pas suffisamment actifs par eux-mêmes. Beaucoup d'entre eux profiteraient de leur situation, qui serait trop confortable.
Il serait ainsi totalement légitime de leur demander de travailler gratuitement, pour les remettre dans la bonne voie. Seulement, rendre obligatoire du bénévolat pour toucher un acquis social qui permet de survivre, ça a un nom. Ça s'appelle du travail forcé. Le bénévolat, par définition, est basé sur le volontariat.
Il serait ainsi totalement légitime de leur demander de travailler gratuitement, pour les remettre dans la bonne voie. Seulement, rendre obligatoire du bénévolat pour toucher un acquis social qui permet de survivre, ça a un nom. Ça s'appelle du travail forcé. Le bénévolat, par définition, est basé sur le volontariat.
Sans emploi ne veut pas dire inactif
Les mêmes stéréotypes suivent les chômeurs, et les personnes sans emploi en général. Pourtant, ils sont beaucoup à donner du sens à leur vie en dehors du salariat.
Guillaume, 24 ans, est au chômage depuis février. Il affirme se sentir bien plus utile aujourd'hui que lorsqu'il travaillait. "Mon dernier job, c'était du service après-vente par téléphone pour Ventes-privées.com. C'était juste un job alimentaire, je suis content que ça soit fini. Maintenant je peux passer du temps à faire des choses qui servent". Des choses qui servent, c'est, pour lui, aider à la distribution de repas et de vêtements pour les sans-abris auprès d'une association. Toutes les semaines, il participe à des maraudes. Il a aussi été bénévole pour Abribus. A côté de ça, il organise des concerts à prix libre dans une petite salle, une activité qui ne lui rapporte pas d'argent. "J'aime beaucoup ce que je fais, mais je sais que j'ai besoin de retravailler. J'ai trouvé un poste de veilleur de nuit, je commence la semaine prochaine".
Outre le cas de Guillaume, on peut compter quantité d'exemples d'activités non-rémunérées fréquentes chez les sans-emplois. Et pas seulement dans le monde associatif. Des parents éduquent leurs enfants; des artistes se produisent gratuitement; des personnes prennent à charge un membre de leur famille malade... Ils n'ont pas besoin qu'on les force à travailler pour être utiles.
Guillaume, 24 ans, est au chômage depuis février. Il affirme se sentir bien plus utile aujourd'hui que lorsqu'il travaillait. "Mon dernier job, c'était du service après-vente par téléphone pour Ventes-privées.com. C'était juste un job alimentaire, je suis content que ça soit fini. Maintenant je peux passer du temps à faire des choses qui servent". Des choses qui servent, c'est, pour lui, aider à la distribution de repas et de vêtements pour les sans-abris auprès d'une association. Toutes les semaines, il participe à des maraudes. Il a aussi été bénévole pour Abribus. A côté de ça, il organise des concerts à prix libre dans une petite salle, une activité qui ne lui rapporte pas d'argent. "J'aime beaucoup ce que je fais, mais je sais que j'ai besoin de retravailler. J'ai trouvé un poste de veilleur de nuit, je commence la semaine prochaine".
Outre le cas de Guillaume, on peut compter quantité d'exemples d'activités non-rémunérées fréquentes chez les sans-emplois. Et pas seulement dans le monde associatif. Des parents éduquent leurs enfants; des artistes se produisent gratuitement; des personnes prennent à charge un membre de leur famille malade... Ils n'ont pas besoin qu'on les force à travailler pour être utiles.