Illustration. Image du domaine public.
À la suite de la campagne #Balancetonporc, les murmures se sont élevés et ont engendré la couverture du célèbre magazine marocain Telquel. Une quinzaine de Marocaines connues ont témoigné, détails à l’appui. Mais l’émoi marocain s’est manifesté quelques mois plus tôt, lorsque des attouchements sexuels ont été perpétrés à l’encontre d’une jeune femme, par une horde d’adolescents enragés dans un bus à Casablanca. La vidéo, diffusée par les agresseurs sur les réseaux sociaux, fut le détonateur d’une rancœur trop souvent tue.
Des formules tranchantes ont été scandées dans les mégaphones, des banderoles telle que "Les lois pour les hommes, le viol pour les femmes" ont été secouées avec ferveur par les activistes de Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger ou encore Agadir. Tout concourrait à appuyer l’indignation des Marocains, si ce n’était les milliers d’autres qui manquaient à l’appel: 300 personnes seulement à Casablanca ont été capables de nourrir leur solidarité, une centaine de moins dans les autres villes.
Tous les jours, les femmes marocaines subissent des agressions sexuelles, qu’elles soient psychologiques ou physiques. Elles sortent de l’ombre lorsque l’affaire est trop importante pour être étouffée, et est relayée par les réseaux sociaux ou les journalistes engagés. Mais qu’en est-il des autres, tapies dans leur peur? La peur d’être considérée comme une prostituée, une aguicheuse, "qui ne récolte que ce qu’elle sème". Parce qu’au Maroc, le viol, c’est souvent à cause de la femme, et le violeur, fort de son sexe, s’en sort souvent impunément.
Ainsi, les victimes peuvent aisément se transformer en coupables, comme ces jeunes filles agressées puis arrêtées en 2015 à Agadir. Vêtues de robes, elles ont vite été la cible d’avances sexuelles. Au lieu de les protéger, la police les envoya au commissariat pour "atteinte à la pudeur". On s’est alors délecté de la formidable campagne "Mettre une robe n’est pas un crime" sur les réseaux sociaux, qui a secoué le Maroc dans un élan de solidarité. Victorieuses en sont sorties les deux femmes du procès, victorieuses en ont été les libertés individuelles.
Si certaines des campagnes contre le harcèlement sexuel ont porté leurs fruits, d’autres sont là uniquement à titre cathartique. Dans un pays où la femme est constamment sifflée dans la rue, il est difficile de se défaire de ces habitudes qui se sont greffées à la culture marocaine. Pour réellement changer ces comportements bestiaux, il faut arrêter de justifier ses comportements sur la base d’un Texte Sacré mal compris et changer le regard que l’on porte sur la femme. Pour ce faire, un mot résonne de toute sa puissance fédératrice: l’éducation.
Des formules tranchantes ont été scandées dans les mégaphones, des banderoles telle que "Les lois pour les hommes, le viol pour les femmes" ont été secouées avec ferveur par les activistes de Casablanca, Rabat, Marrakech, Tanger ou encore Agadir. Tout concourrait à appuyer l’indignation des Marocains, si ce n’était les milliers d’autres qui manquaient à l’appel: 300 personnes seulement à Casablanca ont été capables de nourrir leur solidarité, une centaine de moins dans les autres villes.
Tous les jours, les femmes marocaines subissent des agressions sexuelles, qu’elles soient psychologiques ou physiques. Elles sortent de l’ombre lorsque l’affaire est trop importante pour être étouffée, et est relayée par les réseaux sociaux ou les journalistes engagés. Mais qu’en est-il des autres, tapies dans leur peur? La peur d’être considérée comme une prostituée, une aguicheuse, "qui ne récolte que ce qu’elle sème". Parce qu’au Maroc, le viol, c’est souvent à cause de la femme, et le violeur, fort de son sexe, s’en sort souvent impunément.
Ainsi, les victimes peuvent aisément se transformer en coupables, comme ces jeunes filles agressées puis arrêtées en 2015 à Agadir. Vêtues de robes, elles ont vite été la cible d’avances sexuelles. Au lieu de les protéger, la police les envoya au commissariat pour "atteinte à la pudeur". On s’est alors délecté de la formidable campagne "Mettre une robe n’est pas un crime" sur les réseaux sociaux, qui a secoué le Maroc dans un élan de solidarité. Victorieuses en sont sorties les deux femmes du procès, victorieuses en ont été les libertés individuelles.
Si certaines des campagnes contre le harcèlement sexuel ont porté leurs fruits, d’autres sont là uniquement à titre cathartique. Dans un pays où la femme est constamment sifflée dans la rue, il est difficile de se défaire de ces habitudes qui se sont greffées à la culture marocaine. Pour réellement changer ces comportements bestiaux, il faut arrêter de justifier ses comportements sur la base d’un Texte Sacré mal compris et changer le regard que l’on porte sur la femme. Pour ce faire, un mot résonne de toute sa puissance fédératrice: l’éducation.