Les volcans et l'éternité des lacs
Depuis le Puy de Dôme, les volcans s'étalent à perte de vue, en dômes ou en cômes / (c) E.V.
Vus du ciel, la chaîne des puys et le massif du Sancy se font face, parsemés de "taupinières", c'est-à-dire d'anciens volcans que l'on pourrait croire disposés au hasard. Le Puy de Dôme compte parmi mes 44e sites français classés au patrimoine mondial de l'Unesco depuis le 2 juillet 2018, aux côtés du Mont Saint-Michel, du Golfe de Porto ou de la Cathédrale de Chartres.
Longue de 60km, la chaîne des Puys se situe à l'Ouest de Clermont-Ferrand, ville redynamisée par la rénovation de son centre-ville et le réaménagement de ses infrastructures dont l'arrivée du tramway. Elle abrite près de 80 volcans éteints, les plus jeunes sont apparus il y a environ 7000 ans, les plus vieux, il y a plus de 90.000 ans. Le plus célèbre de ses volcans, le Puy de Dôme culmine à 1465 m.
Le Conseil Régional a investi des millions d'euros afin de rendre ce sommet accessible par un train crémaillère et de faire découvrir le panorama spectaculaire qu'il offre, en cohabitation avec sa station relais de télévision.
Longue de 60km, la chaîne des Puys se situe à l'Ouest de Clermont-Ferrand, ville redynamisée par la rénovation de son centre-ville et le réaménagement de ses infrastructures dont l'arrivée du tramway. Elle abrite près de 80 volcans éteints, les plus jeunes sont apparus il y a environ 7000 ans, les plus vieux, il y a plus de 90.000 ans. Le plus célèbre de ses volcans, le Puy de Dôme culmine à 1465 m.
Le Conseil Régional a investi des millions d'euros afin de rendre ce sommet accessible par un train crémaillère et de faire découvrir le panorama spectaculaire qu'il offre, en cohabitation avec sa station relais de télévision.
Les abords du lac Pavin, ac le plus profond d'Auvergne avec près de 93 m de profondeur, une légende affirme que ses eaux recouvrent une cité engloutie / (c) E.V.
Le Massif du Sancy compte, quant à lui, des volcans bien plus anciens et une stations de ski familiale, Super Besse. Le puy de Sancy culmine à 1886m. Autant dire que les routes, été comme hiver, offre des détours surprenants et des panoramas à couper le souffle : lacs de cratères, crêtes et pentes, vallées encaissées, mais aussi paisibles plateaux d’estive où pâturent vaches et moutons.
Autre spécificité qui contribue à la majesté de la région : ses lacs. On en recense une soixantaine dans les 4 départements qui forment la région (Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme), d'origine naturelle volcanique (alors appelés "maars), soit d'origine artificielle (dûs à la construction de barrages ou de retenues d'eau.) Certains présentent la particularité d'être de forme parfaitement circulaire, dont le plus profond d'entre-eux, le lac Pavin dont les eaux s'enfoncent jusqu'à 93m ; d'autres se sont asséchés et ont donné naissance à des tourbières, rapprochant alors les paysages des Highlands écossais. Les deux massifs montagneux se font ainsi face et les offices du tourisme rivalisent d'ingéniosité pour mettre en valeur leur patrimoine : le hashtag #sancy a ainsi été crée et mis en avant pour assurer sa promotion sur les réseaux sociaux.
Autre spécificité qui contribue à la majesté de la région : ses lacs. On en recense une soixantaine dans les 4 départements qui forment la région (Allier, Cantal, Haute-Loire et Puy-de-Dôme), d'origine naturelle volcanique (alors appelés "maars), soit d'origine artificielle (dûs à la construction de barrages ou de retenues d'eau.) Certains présentent la particularité d'être de forme parfaitement circulaire, dont le plus profond d'entre-eux, le lac Pavin dont les eaux s'enfoncent jusqu'à 93m ; d'autres se sont asséchés et ont donné naissance à des tourbières, rapprochant alors les paysages des Highlands écossais. Les deux massifs montagneux se font ainsi face et les offices du tourisme rivalisent d'ingéniosité pour mettre en valeur leur patrimoine : le hashtag #sancy a ainsi été crée et mis en avant pour assurer sa promotion sur les réseaux sociaux.
Capital thermal, architectural et cantal
La Bourboule, située en moyenne montagne (852 m d'altitude), est située dans la Vallée de la Haute Dordogne est une ville thermale qui a obtenu le statut de commune autonome. Après avoir connu "la guerre des puits" entre deux grandes familles de la ville, elle est devenue une importante station de soins pour les enfants.
"L'Auvergne... C'est un secret plus qu'une province. Elle vous tourmente toujours d'un tendre songe. C'est quand on l'a trouvée qu'on la cherche le plus", stipule Alexandre Vialatte, dans le recueil posthume de ses chronique pour le quotidien La Montagne. Chroniques de La Montagne de Alexandre Vialatte. Il parcourut avec ses amis nombre de sentiers auvergnats et sembla tirer force sagesse de ces promenades, puisqu'il écrivit également : "L'Auvergne produit des ministres, des fromages et des volcans."
Il est relativement juste d'affirmer que la région s'apparente à un gigantesque plateau de fromages, cumulant 5 appellations d'origine contrôlée (AOP) sur un total de 45 en France. Ce label recouvre un nom garanti et protégé dans toute l’Union européenne. il met en exergue un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique qui leur confère des caractéristiques. Les principaux représentants de cette famille de produits sont : le Saint-Nectaire, le cantal, la fourme d'Ambert, le salers et le bleu d'Auvergne.
Après avoir englouti quelques Saint-Nectaire, place au thermalisme ! L'Auvergne n'abrite en effet pas moins de neuf stations thermales, chacune attestant d'une spécialité propre. La Sécurité Sociale définit ainsi 12 orientations thérapeutiques agréées : des troubles psychosomatiques au diabète et aux problèmes dermatologiques et gynécologiques, en passant par les maladies cardio-vasculaires et neurologiques...
Les deux stations d'altitude que sont La Bourboule et le Mont Dore se sont spécialisées dans les pathologies respiratoires du fait de leur situation en altitude. Si les premières traces de thermes remontent à l'Antiquité (on soupçonne les Celtes d'en avoir eu la parfaite maîtrise mais leur tradition orale ne nous en a pas laissé de trace), la pratique du bain apparaît globalement indécente aux censeurs de l’Église catholique. La grande époque des thermes coïncide avec le XIXe siècle, époque à laquelle se développe le tourisme régional. L'empereur Napoléon III et sa femme eux-mêmes se déplacent par exemple jusqu'à La Bourboule où la source dans laquelle l'Impératrice Eugénie trempa son visage, rapidement rebaptisée "source Eugénie". La Belle Époque, précédant la Première Guerre mondiale, apporte dans son sillage toute l'aristocratie et la haute bourgeoisie parisienne et de province, désireuse de goûter aux plaisirs vivifiants des cures. La forte concentration en arsenic découverte dans les eaux de la Bourboule, de même que leur haute teneur en iode, octroient une renommée de poids à la station. Partout, jaillissent hôtels de luxe et palace dotés de mosaïques, patios, coupoles et de casinos pour distraire les visiteurs.
Les progrès de la médecine de même que les deux guerres mondiales entameront considérablement le succès des thermes. A l'issue des deux conflits, les bâtiments abritant autrefois de riches touristes seront réquisitionnés pour servir de logements aux enfants orphelins et aux blessés de guerre.
Aujourd'hui encore, une bonne partie des établissements thermaux sont en activité et prennent en charge une large demande médicale ou de soins esthétiques. Il fait bon vivre et déambuler dans ces vestiges d'une époque faste et insouciante.
Il est relativement juste d'affirmer que la région s'apparente à un gigantesque plateau de fromages, cumulant 5 appellations d'origine contrôlée (AOP) sur un total de 45 en France. Ce label recouvre un nom garanti et protégé dans toute l’Union européenne. il met en exergue un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique qui leur confère des caractéristiques. Les principaux représentants de cette famille de produits sont : le Saint-Nectaire, le cantal, la fourme d'Ambert, le salers et le bleu d'Auvergne.
Après avoir englouti quelques Saint-Nectaire, place au thermalisme ! L'Auvergne n'abrite en effet pas moins de neuf stations thermales, chacune attestant d'une spécialité propre. La Sécurité Sociale définit ainsi 12 orientations thérapeutiques agréées : des troubles psychosomatiques au diabète et aux problèmes dermatologiques et gynécologiques, en passant par les maladies cardio-vasculaires et neurologiques...
Les deux stations d'altitude que sont La Bourboule et le Mont Dore se sont spécialisées dans les pathologies respiratoires du fait de leur situation en altitude. Si les premières traces de thermes remontent à l'Antiquité (on soupçonne les Celtes d'en avoir eu la parfaite maîtrise mais leur tradition orale ne nous en a pas laissé de trace), la pratique du bain apparaît globalement indécente aux censeurs de l’Église catholique. La grande époque des thermes coïncide avec le XIXe siècle, époque à laquelle se développe le tourisme régional. L'empereur Napoléon III et sa femme eux-mêmes se déplacent par exemple jusqu'à La Bourboule où la source dans laquelle l'Impératrice Eugénie trempa son visage, rapidement rebaptisée "source Eugénie". La Belle Époque, précédant la Première Guerre mondiale, apporte dans son sillage toute l'aristocratie et la haute bourgeoisie parisienne et de province, désireuse de goûter aux plaisirs vivifiants des cures. La forte concentration en arsenic découverte dans les eaux de la Bourboule, de même que leur haute teneur en iode, octroient une renommée de poids à la station. Partout, jaillissent hôtels de luxe et palace dotés de mosaïques, patios, coupoles et de casinos pour distraire les visiteurs.
Les progrès de la médecine de même que les deux guerres mondiales entameront considérablement le succès des thermes. A l'issue des deux conflits, les bâtiments abritant autrefois de riches touristes seront réquisitionnés pour servir de logements aux enfants orphelins et aux blessés de guerre.
Aujourd'hui encore, une bonne partie des établissements thermaux sont en activité et prennent en charge une large demande médicale ou de soins esthétiques. Il fait bon vivre et déambuler dans ces vestiges d'une époque faste et insouciante.