Lucie Marot a été élue Miss handi Grand Est 2019 ce 15 juin à Verrières / (c) Steeve Bazar photographie
Française avec des origines italiennes du côté de son arrière grand-mère, Lucie est une jeune femme aux cheveux châtains clairs, d’un mètre soixante six qui ne se prive pas d’enfiler des talons lorsqu’elle utilise son fauteuil roulant électrique.
Ses proches la décrivent comme "une femme courageuse, gentille, sociable et un peu trop altruiste". En janvier 2014 alors qu’elle travaillait en tant que réceptionniste dans un hôtel à Saint-Dizier, elle fait un malaise. De là, s’en suivent "cinq longues années de recherches" car une anomalie dans sa prise de sang est détectée mais "laquelle ? ". Prise en charge par un professeur/spécialiste en rhumatologie et également doyen de l'université de médecine de Reims, elle se livre : "j'ai passé toutes ces années à être examinée sous toutes les coutures". Et puis un jour d’avril 2018, le verdict tombe. On lui décèle une "myopathie mitochondriale", une atteinte et une atrophie de tous les muscles du corps, des jambes, des bras, du dos, du cou, du tronc, des yeux mais aussi du cœur, du poumon et du diaphragme. Sous le choc de cette nouvelle, la jeune maman s’effondre. Cela ne s’arrête pas là. Elle traverse une seconde épreuve en perdant son emploi. Un quotidien bouleversé qui laisse place à une rééducation intensive. "Nous ne sommes que deux en France à être atteint de cette maladie", témoigne avec émotion Lucie. Elle est condamnée à poursuivre la kinésithérapie car "c’est le seul remède pour empêcher la pathologie d’évoluer trop vite". Rapidement, son médecin lui propose un fauteuil roulant électrique pour l’aider dans les déplacements extérieurs. Une façon pour elle, d’ "économiser ses muscles" face à une maladie grave et dégénérative.
Mais Lucie refuse de donner raison à la maladie. Elle fait une rencontre qui bouleverse sa vie.
Ses proches la décrivent comme "une femme courageuse, gentille, sociable et un peu trop altruiste". En janvier 2014 alors qu’elle travaillait en tant que réceptionniste dans un hôtel à Saint-Dizier, elle fait un malaise. De là, s’en suivent "cinq longues années de recherches" car une anomalie dans sa prise de sang est détectée mais "laquelle ? ". Prise en charge par un professeur/spécialiste en rhumatologie et également doyen de l'université de médecine de Reims, elle se livre : "j'ai passé toutes ces années à être examinée sous toutes les coutures". Et puis un jour d’avril 2018, le verdict tombe. On lui décèle une "myopathie mitochondriale", une atteinte et une atrophie de tous les muscles du corps, des jambes, des bras, du dos, du cou, du tronc, des yeux mais aussi du cœur, du poumon et du diaphragme. Sous le choc de cette nouvelle, la jeune maman s’effondre. Cela ne s’arrête pas là. Elle traverse une seconde épreuve en perdant son emploi. Un quotidien bouleversé qui laisse place à une rééducation intensive. "Nous ne sommes que deux en France à être atteint de cette maladie", témoigne avec émotion Lucie. Elle est condamnée à poursuivre la kinésithérapie car "c’est le seul remède pour empêcher la pathologie d’évoluer trop vite". Rapidement, son médecin lui propose un fauteuil roulant électrique pour l’aider dans les déplacements extérieurs. Une façon pour elle, d’ "économiser ses muscles" face à une maladie grave et dégénérative.
Mais Lucie refuse de donner raison à la maladie. Elle fait une rencontre qui bouleverse sa vie.
Coup de coeur pour Miss handi France
Miss handi France 2019 est la source d'inspiration de Lucie Marot / (c) M. Cugnot
C’est en parcourant Facebook et en visualisant une publication d’une nouvelle boutique de cosmétique marnaise qu’elle découvre alors une femme en situation de handicap invisible, en train de se faire maquiller. Interpellée par son titre de Miss, elle like et commence à la suivre sur sa page. Elle découvre l’histoire d’une jeune battante, atteinte d’une maladie qui la contraint à se déplacer avec une canne de marche. Cela ne l’empêche pas de "vivre". Après avoir lu différents articles de presse, visionnée des vidéos et reportages sur les actions qu’elle entreprend... Lucie décide de la contacter. Tout de suite, une alchimie se créée entre les deux femmes. Miss Handi France 2019 la met rapidement en contact avec l’association qui l’a révélé : Handi model Grand Est. C’est à partir de ce moment-là qu’elle prend en mains son destin.
De Lucie à Miss handi Grand Est
Miss handi Grand Est 2019 aux côtés de Miss handi France 2019 / (c) Steeve Bazar photographie
La trentenaire décide de dépasser ses limites en s’inscrivant au concours de Miss handi Grand Est et décroche l’écharpe. "Toute ma famille m’a poussé et encouragé à participer à cette aventure extraordinaire" d’autant plus que "c’est la dernière année ou je peux tenter l’aventure" explique Lucie émue d’avoir remporté le titre. Elle se rappelle ô combien l’annonce du verdict l’a bouleversé. Le stress, le suspens, les battements et palpitations ont laissé place à des larmes de joie. Elle s’effondre de bonheur dans les bras de celle qu’elle surnomme "mon exemple", Miss handi France avant de se faire câliner par Laëtitia Champenois, présidente de l’association Handi model Grand Est.
Promouvoir la cause du handicap visible et non visible fait partie de ses priorités. Elle voudrait également aller à la rencontre des personnes âgées, en maison de retraite, des enfants dans les hôpitaux, des malades dans les centres de rééducation... enfin bref, passer du temps avec ces publics ou simplement être à leur écoute le temps d'un instant ou d’un après-midi. Ce graal a déclenché une véritable fierté de la part de ses proches et de celles et ceux qui la suivent. Elle a reçu d’innombrables messages de félicitations et d’encouragements pour la suite de ses engagements.
Convaincue comme Miss handi France d’être dotée d’un sixième sens...elle se bat pour élever les voix du "monde handi".
Promouvoir la cause du handicap visible et non visible fait partie de ses priorités. Elle voudrait également aller à la rencontre des personnes âgées, en maison de retraite, des enfants dans les hôpitaux, des malades dans les centres de rééducation... enfin bref, passer du temps avec ces publics ou simplement être à leur écoute le temps d'un instant ou d’un après-midi. Ce graal a déclenché une véritable fierté de la part de ses proches et de celles et ceux qui la suivent. Elle a reçu d’innombrables messages de félicitations et d’encouragements pour la suite de ses engagements.
Convaincue comme Miss handi France d’être dotée d’un sixième sens...elle se bat pour élever les voix du "monde handi".
En savoir plus sur Lucie Marot
Née à Vitry-le-François dans le département de la Marne (51) en avril 1984, elle a grandi à Étrepy, un village situé à une trentaine de kilomètres de sa ville natale. Elle a un petit frère, âgé de 33 ans. Passionnée par la vente, elle se lance dans un BEP VAM (Vente action marchande) à Bar-le-Duc avant de poursuivre un baccalauréat professionnel en commerce qu’elle partage entre Reims et Saint-Dizier. Elle occupe alors différents postes et prime sur la polyvalence, en passant de vendeuse, d’employée de restauration à hôtesse de caisse. En 2011, elle se sépare du père de sa fille, âgée aujourd’hui de onze ans. Lucie retourne dans la Marne et rencontre deux ans plus tard, Didier. Avant de l’épouser, il la met à la tête d’une famille nombreuse et heureuse (dix enfants de 11 à 30 ans). Dans son rôle de mère et de belle-mère, elle décuple son amour et trouve en sus des repères pour s’adonner à ses passions : l’art floral et la pâtisserie. Telle une bonne pâtissière, elle prend plaisir à confectionner des gâteaux aussi savoureux que spectaculaires.