Angola: parodie de justice

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Par J.N.B.L. Rédigé le 24/11/2015 (dernière modification le 23/11/2015)

Le procès de 15 militants pacifiques détenus illégalement pendant près de cinq mois et inculpés d'avoir fomenté "une rébellion et un coup d'État" est un test crucial pour l'indépendance de la justice angolaise, a déclaré Amnesty International à l’approche de leur comparution devant les tribunaux.


Angola parodie de justice  (178.29 Ko)

Les 15 hommes ont été arrêtés et placés en détention par les forces de sécurité angolaises entre le 20 et le 24 juin 2015 à Luanda après avoir participé à une réunion pour débattre de préoccupations liées à la politique et à la gouvernance. Amnesty International les considère tous comme des prisonniers d’opinion et demande leur libération immédiate et sans condition.
Ils n’ont été informés officiellement des charges retenues contre eux qu’après l'expiration du délai de 90 jours de détention provisoire autorisé par la loi. Ces charges sont considérées comme des atteintes à la sûreté de l’État.
Plusieurs membres du groupe ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention illégale. L'un d'entre eux, Luaty Beirão, a poursuivi sa grève de la faim pendant 36 jours et son état de santé reste fragile.

Amnesty International a maintes fois fait part de sa vive préoccupation au sujet du manque d'indépendance de la justice en Angola.

"La détention prolongée des 15 militants est une parodie de justice: ils ont été arrêtés uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d'association et d'expression", a déclaré Muleya Mwananyanda, directrice adjointe du programme pour l'Afrique australe à Amnesty International.







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