Une triple catastrophe au bilan officiel de 15.880 morts et 2.694 disparus
En ce 11 mars 2013 de nombreuses cérémonies du souvenir en hommage aux victimes ont lieu au Japon, sur la côte Pacifique du Tōhoku ravagée ainsi qu'à Tokyo, où le chef du gouvernement préside la commémoration.
Il y a actuellement toujours plus de 315.000 réfugiés qui vivent en habitat provisoire, chez des proches ou dans des logements temporaires bâtis à la hâte. Les zones dévastées du Tohoku souffrent d'une pénurie de main-d'œuvre même si d'énormes moyens budgétaires (19.000 milliards de yens, soit plus de 150 milliards d'euros) ont été débloqués au lendemain de la tragédie. Budget que le nouveau Premier ministre Shinzo Abe est prêt à augmenter pour accélérer les travaux.
Trois mille ouvriers travaillent sur le site accidenté de la centrale japonaise qui a été classée niveau 7 (le maximum, comme Tchernobyl), sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale). Au total, on estime que ce sont 1.500 km² de terres qui sont fortement contaminées, représentant un tiers de Fukushima, soit au moins 13 départements touchés, le tout équivalant à 8-10% du territoire japonais. C'est ainsi qu'a été retiré cinq centimètres de terre autour de la centrale - un travail surhumain dont des milliers de sacs de terre ont été entassés sur place, sans avoir pu être évacués. Une mesure qui devait permettre de baisser sensiblement les taux de radiation, reconnue depuis inefficace en raison des retombées radiatives toujours trop importantes de la centrale. La pollution continue hélas de se répandre dans tout l’est du pays, portée par les vents, drainée par les cours d’eau. Les scientifiques s'inquiètent ainsi de voir le lac de Kasumigaura, se charger de la radioactivité. Le lac est une source d’eau potable pour 960.000 personnes.
Sur le plan de la santé humaine un rapport publié fin février par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que l’accident nucléaire va provoquer une relative hausse du risque de cancer dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale. D'après le physicien artisan du nucléaire japonais Anzai Ikuro, "le désastre de Fukushima, c’est une diffusion de césium 137 dans l’atmosphère 500 fois plus importante qu’à Hiroshima".
Un tiers des 300.000 habitants de la ville voudraient partir, sans pouvoir le faire. La mise en place d'une grande enquête sanitaire sur les effets des radiations jamais conçue, permettra de collecter, d’ici 2014 et sur trente ans, les données relatives aux habitants du département afin de calmer l’inquiétude de la population. Dans ce flou sanitaire de décontamination et des espèces mutantes, il semble bien que le pire reste à venir pas seulement au Japon d'ailleurs.
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Trois mille ouvriers travaillent sur le site accidenté de la centrale japonaise qui a été classée niveau 7 (le maximum, comme Tchernobyl), sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale). Au total, on estime que ce sont 1.500 km² de terres qui sont fortement contaminées, représentant un tiers de Fukushima, soit au moins 13 départements touchés, le tout équivalant à 8-10% du territoire japonais. C'est ainsi qu'a été retiré cinq centimètres de terre autour de la centrale - un travail surhumain dont des milliers de sacs de terre ont été entassés sur place, sans avoir pu être évacués. Une mesure qui devait permettre de baisser sensiblement les taux de radiation, reconnue depuis inefficace en raison des retombées radiatives toujours trop importantes de la centrale. La pollution continue hélas de se répandre dans tout l’est du pays, portée par les vents, drainée par les cours d’eau. Les scientifiques s'inquiètent ainsi de voir le lac de Kasumigaura, se charger de la radioactivité. Le lac est une source d’eau potable pour 960.000 personnes.
Sur le plan de la santé humaine un rapport publié fin février par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que l’accident nucléaire va provoquer une relative hausse du risque de cancer dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale. D'après le physicien artisan du nucléaire japonais Anzai Ikuro, "le désastre de Fukushima, c’est une diffusion de césium 137 dans l’atmosphère 500 fois plus importante qu’à Hiroshima".
Un tiers des 300.000 habitants de la ville voudraient partir, sans pouvoir le faire. La mise en place d'une grande enquête sanitaire sur les effets des radiations jamais conçue, permettra de collecter, d’ici 2014 et sur trente ans, les données relatives aux habitants du département afin de calmer l’inquiétude de la population. Dans ce flou sanitaire de décontamination et des espèces mutantes, il semble bien que le pire reste à venir pas seulement au Japon d'ailleurs.
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