ACTUS DE HONGRIE


Par Rédigé le 31/01/2011 (dernière modification le 31/01/2011)

En souvenir de Kodály
La Hongrie tourangelle
Les Esterházy à l'honneur
L'Opéra en mal de bal
Un nouveau transport
La Gaule en Hongrie
Un cinéaste hongrois au Danemark
Dans les airs
Un conseiller fédéral à Budapest
Une frasque de plus


En souvenir de Kodály

Zoltán Kodály vers 1910
Le 16 décembre dernier à Pécs, le président de la République de Hongrie, Pál Schmitt, entouré de Géza Szőcs, secrétaire d'État à la Culture et Zsolt Pava, maire de la ville, a inauguré le centre Zoltán Kodály rappelant le célèbre compositeur décédé en 1967 à 85 ans. Sarolta Péczely, sa veuve, originaire elle-même de Pécs, avait donné son accord pour cette célébration. Ce vaste ensemble, salle de conférences et de concerts a coûté l'équivalent de 22 millions d'euros, l'État y a largement participé. L'auditorium dont l'acoustique est remarquable d'après Maxime Vengerov, peut accueillir un millier de spectateurs. Le 9 décembre, le célèbre violoniste russe a participé au premier concert public qui s'y est donné, en compagnie de l'orchestre philharmonique Pannon et du pianiste Dezső Ránki.

La Hongrie tourangelle

Saint Martin renonce à sa vie militaire et de chevalier, fresque du peintre italien Simone Martini, entre 1322 et 1326, église saint François à Assise
Tours, chef-lieu du département d'Indre-et-Loire, célèbre à la fois la présidence hongroise de l'UE et le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt. Organisée sous l'égide de la ville de Tours, par l'association Amitiés Touraine-Hongrie, créée en 1990 et fort active, cette manifestation "La Touraine à la rencontre de la Hongrie", offrira du 26 janvier au 23 février prochain, 29 événements au cours de ces 29 jours, concerts, films, cafés et débats littéraires, expositions et dégustations gastronomiques. On y verra entre autres, le groupe Boróka de Nyíregyháza, lauréat de nombreux concours de musique folklorique, qui se produira dans plusieurs villes de la région. S.E. László Trócsányi, ambassadeur de Hongrie en France, était présent lors de l'ouverture des festivités. Tours a des liens privilégiés avec la Hongrie, rappelons-nous Martin, patron de la ville, né en 316 à Savaria, alors en Pannonie, actuellement Szombathely, à l'ouest de la Hongrie. Ce légionnaire romain fut baptisé à 18 ans, mena la vie pieuse et charitable que l'on connaît avant d'être proclamé évêque de Tours le 4 juillet 371. Ses funérailles eurent lieu le 11 novembre 397 et la crypte de la basilique Saint-Martin de Tours abrite son tombeau.

Les Eszterházy à l'honneur

Nicolas II Eszterházy, 1765-1833, à l'instar d'autres membres de cette illustre famille, le grand palatin Paul ou Nicolas Ier "le magnifique", a réuni une importante collection, peintures et dessins. Vendue à l'Etat hongrois en 1870, elle constitue une bonne part du fonds actuel du musée des Beaux-arts de Budapest. Une cinquantaine d'œuvres de cette collection représentant toutes les écoles européennes, sont actuellement visibles à la Pinacothèque de Paris, place de la Madeleine dans le VIIIe arrondissement de la capitale française. Cet établissement privé ouvert en juin 2007, vient de s'agrandir tout récemment, d'un second local de 3.000 m2, situé à côté, rue Vignon. Il accueille depuis le 26 janvier jusqu'au 29 mai prochain "Les Eszterházy, princes collectionneurs".

L'Opéra en mal de bal

Le traditionnel bal de l'Opéra n'aura pas lieu cette année. Ainsi en ont décidé Ádám Horváth, Commissaire du gouvernement pour cette institution, Géza Szőcs, secrétaire d'État à la Culture et Miklós Réthelyi, ministre des Ressources nationales. Les trois hommes ont préféré que l'on organise à la place un concert de gala à but caritatif, la date en a été fixée au 5 mars prochain. Ils ont pensé qu'un déploiement de luxe n'aurait pas été convenable face aux difficultés que traverse la Hongrie, sans oublier les inondations de boues du mois d'octobre dernier qui ont causé des victimes et de gros dégâts.

Un nouveau transport

Depuis des années, les passagers qui arrivent à l'aéroport de Budapest peuvent rejoindre leur hôtel ou leur domicile grâce à des navettes qui les ramèneront aussi plus tard à l'aéroport à l'issue de leur séjour. Depuis le début de cette année, des autobus d'une compagnie privée, Weekendbus, circulent entre Ferihegy et le centre ville de Budapest. A partir de Ferihegy Terminal 1 et Ferihegy Terminal 2, ils desservent Népliget, le Stade, la gare Keleti, Blaha Lujza tér, Erzsébet tér, Roosevelt tér. Ceci toutes les trente minutes dans chaque sens, le dernier autobus quitte Ferihegy 2 à minuit. Il en coûte 1400 HUF ou 5 €, il est possible de payer dans les deux monnaies. Théoriquement, ce service est assuré durant la présidence hongroise pour faciliter le transport des voyageurs devant assister à des conférences mais Weekendbus indique que s'il y a suffisamment de clients, il pourrait être poursuivi.

La Gaule en Hongrie

Astérix et Obélix : God save Britannia, inspiré de l'album Astérix chez les Bretons, sera la quatrième adaptation cinématographique des aventures du célèbre Gaulois. Après Astérix et Obélix contre César en 1999, Astérix et Obélix : mission Cléopâtre en 2002 et Astérix aux Jeux olympiques en 2008. Maints changements ont eu lieu et finalement la distribution suivante a été retenue, réalisation de Jean Tirard, Fabrice Lucchini sera Jules César, Catherine Deneuve la reine d'Angleterre et naturellement Gérard Depardieu Obélix, entre autres. Le budget prévu est de 50 millions d'euros. Le film sera tourné en Hongrie et en Irlande à partir du 4 avril prochain. On connaît l'histoire, Jules César débarque en Grande-Bretagne et se heurte à la résistance d'un petit village. Malgré le courage des habitants, la fin est cependant proche mais l'un d'entre eux, Jolitorax, propose d'aller chercher l'aide de son cousin gaulois Astérix...

Un cinéaste hongrois au Danemark

Cinq films du réalisateur hongrois Bela Tarr qui s'était déplacé pour la circonstance, ont été présentés du 15 au 23 janvier à l'Institut danois du Film de Copenhague. Ces projections ont commencé par Werckmeister Harmonies, Werckmeister Harmóniák de 2000, suivi par Sátántangó de 1994, ambitieuse production de près de sept heures, Family Nest, Családi tüzfészek de 1979, Autumn Almanac, Öszi almanach de 1984 et Damnation Kárhozat de 1988.

Dans les airs

La compagnie aérienne Qatar Airways, une des meilleures du monde, a ouvert deux nouvelles routes vers l’Europe, Bucarest et Budapest. A raison de quatre vols hebdomadaires entre Doha et la capitale roumaine, les lundi, mercredi, vendredi et samedi à 8h15 avec arrivée à 12h20. Puis l'avion continue à 13h20 vers Budapest où il atterrit à 13h45. Au retour, l'avion quitte Budapest à 15h, se pose à Bucarest à 17h25 et en repart à 18h25 pour arriver à Doha à 23h55. Le vol s'effectue à bord d'un Airbus A320 qui se compose de 12 sièges en classe affaires et 132 en classe économie. La compagnie qui dessert déjà 23 destinations en Europe, ouvrira le 31 janvier une liaison avec Bruxelles et une autre avec Stuttgart le 6 mars.
Par ailleurs, Air Baltic, compagnie lettone à bas coûts, basée à Riga, assurera à partir du 16 mai prochain, quatre vols hebdomadaires entre Riga et Budapest. Les horaires n'ont pas encore été communiqués mais on sait déjà que les vols, 2h15, auront lieu les lundi, mercredi, vendredi et dimanche et s'effectueront à bord d'un Bombardier Dash-8 Q400. Il faudra compter au minimum 49 euros pour un aller simple.
A l'opposé, Swiss, la compagnie aérienne nationale helvétique propose jusqu'au 28 février prochain, des tarifs promotionnels pour des billets en classe Affaires vers dix-huit destinations européennes, pour des voyages effectués du 22 janvier au 30 mars. Budapest est une de ces destinations aux côtés de Varsovie, Rome, Venise, Madrid ou Lisbonne entre autres. Pour Budapest il en coûtera au minimum 499 euros aller-retour.



Un conseiller fédéral à Budapest

Le conseiller fédéral Johann N. Schneider-Ammann, chef du Département fédéral de l’économie, DFE, s'est rendu en Hongrie le 20 janvier. Il s'est entretenu avec György Matolcsy et Tamás Fellegi, respectivement ministres de l'Économie et du Développement. Les trois hommes ont évoqué le développement des relations bilatérales, notamment la mise en œuvre des projets dans le cadre de la contribution de la Suisse à l'élargissement de l'UE. Deux accords de projets en matière d'infrastructures, soutenus par la Suisse à hauteur de 10,8 millions de francs, ont été signés par Johann N. Schneider-Ammann. et Tamás Fellegi. Ces projets contribuent, pour l'un, à améliorer le contrôle des déchets et des émissions dans la région du Moyen Danube, et pour l'autre, la mesure de la concentration en métaux lourds et en poussières fines en Hongrie. Il a également été question de la politique européenne de la Suisse et des priorités de la présidence hongroise de l'UE, des priorités en matière de politique économique et d'autres sujets internationaux actuels. La Hongrie est le troisième partenaire commercial de la Suisse en Europe centrale. Les échanges commerciaux entre les deux pays se sont fort bien développés jusqu'en 2008 puis ont subi les effets de la crise. Quant aux investissements directs de la Suisse, ils ont également très régulièrement évolué. On notait fin 2009 un stock de capital des investissements suisses équivalant à 1,7 milliard de francs et les entreprises suisses employaient environ 33.000 personnes.

Une frasque de plus

Zsa Zsa Gabor et le play boy Porfirio Rubirosa Ariza en 1954, photo parue dans le Los Angeles Times
On rapportait tout récemment que Frédéric von Anhalt, neuvième mari de l'actrice américaine Zsa Zsa Gabor, avait par mégarde utilisé de la glu au lieu d'un collyre. Il s'était tout bonnement trompé, confondant les deux tubes, l'un contenant le produit dont se sert son épouse pour fixer ses faux ongles et l'autre les gouttes ophtalmiques. Frédéric s'est donc retrouvé avec les paupières collées, on a dû l'hospitaliser et il n'est ressorti que dans la soirée. En 1980, alors qu'il s'appelait tout simplement Hans Robert Lichtenberg, il a été adopté par la princesse Marie Auguste von Anhalt, laquelle avait épousé en premières noces le 11 mars 1916 à Berlin, Joachim de Prusse, fils du Kaiser Guillaume II. Frédéric von Anhalt qui en est à sa septième épouse, avait annoncé le 25 janvier dernier, sa candidature au poste de gouverneur de Californie puis y a renoncé ces derniers mois. Le vieux couple, ils sont mariés depuis 1986, un record de longévité pour ces deux stakhanovistes du conjungo, a bien des malheurs en ce moment. Zsa Zsa, qui fut entre autres Jeanne Avril dans Moulin Rouge de John Huston en 1952 et tourna dans L'Ennemi public numéro un de Henri Verneuil en 1953 ainsi que dans Touch of Evil, la Soif du mal, d'Orson Welles en 1958, ne va pas bien du tout depuis des années. Après une chute dont elle s'est mal remise ces derniers mois, on a souvent parlé d'une possible amputation, les antibiotiques n'ayant plus d'effet contre la gangrène qui la guettait.. C'est hélas chose faite maintenant, elle a subi cette opération au Ronald Reagan UCLA Medical Center de Los Angeles. Frédéric von Anhalt a révélé qu'elle parlait et supportait bien le traitement, mais qu'elle ignorait encore que les médecins avaient enlevé la partie infectée de sa jambe droite. L'agent de l'ancienne actrice espère qu'elle pourra être chez elle pour fêter ses 94 ans le 6 février prochain.





Autres articles dans la même rubrique ou dossier: