Un Hongrois très européen
Ces jours derniers, la Commission européenne a nommé Tamás Szucs chef de sa représentation à Budapest. C'est vraiment un homme du sérail qui prendra ses fonctions le 1er janvier prochain. Depuis 2006, il était directeur de la stratégie à la direction générale Communication, précédemment, il avait été chef de cabinet des commissaires Péter Balázs puis László Kovács de 2004 à 2006. Auparavant, il avait travaillé à la représentation permanente de la Hongrie auprès de l’UE à Bruxelles où entre 1995 et 2004, il s'occupait de la coordination des négociations d’adhésion et de celles sur la réforme institutionnelle de l’UE. Il est, par ailleurs, l’auteur de plusieurs ouvrages et le rédacteur en chef de quelques publications spécialisées consacrées à l’intégration européenne. La représentation de Budapest comme ses semblables dans les autres capitales, est le porte-parole officiel de la Commission et elle est chargée d’expliquer les politiques de l’UE et de les rendre plus compréhensibles pour les citoyens. Il lui incombe aussi de transmettre à la Commission des rapports et des analyses concernant l’évolution de l’opinion publique dans les Etats membres. Rôle qui s'accroît évidemment avec l'adoption du traité de Lisbonne.
Ci-contre: vidéo archive Comité des Régions
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Le retour de Josip Broz
S'il reste en Hongrie des nostalgiques du système communiste et de ses grandes figures, ils se réjouiront d'apprendre qu'à leurs frontières, Josip Joška Broz, petit-fils du Maréchal Tito, né Josip Broz, s'est lancé en politique. Il a été élu président du nouveau Parti communiste le 22 novembre dernier, parti qui se veut tolérant envers la religion de ses membres et désireux d'accélérer le processus de privatisation en Serbie ainsi celui d’intégration européenne. Né à Belgrade en 1947, c'est un véritable exemple des lois de Mendel... et l'envoyé spécial du Figaro à Belgrade, Renaud Girard, de ne lui attribuer "pas une goutte de sang serbe, mais trois quarts de sang russe, un huitième de sang croate et un huitième de sang slovène. Tito, l'homme qui gouverna d'une main de fer la Yougoslavie de 1945 à 1980, était en effet de père croate et de mère slovène". Ce nouvel homme politique est le fils de Zarko, né du mariage de Tito avec sa première femme, une Russe épousée au temps du Kominform qui fut d'ailleurs fusillée sur ordre de Staline. Zarko qui après la Seconde Guerre était cadre au Département des achats de l'armée yougoslave avait à son tour épousé une Russe, Tamara Veger, qui fut interprète à la radio nationale. Le petit-fils quant à lui, exerça la fonction de garde-chasse, il avait d'ailleurs beaucoup à faire avec un grand-père habitué à traquer le cerf dans les forêts croates. Après la mort de Tito le 4 mai à Ljubljana, il change de profession, a tenu un hôtel puis un restaurant. Josip Joška Broz pense atteindre avant la fin janvier les 10.000 signatures indispensables à son enregistrement et attirer les voix des indécis.
La Roumanie se souvient
Le procès du couple Ceausescu, Nicolae et Elena, qui ont été fusillés le 25 décembre 1989, a fait l'objet, vingt ans plus tard, d'une pièce de théâtre. Elle a été représentée tout récemment deux soirs au théâtre Odéon de Bucarest en première mondiale. Deux artistes chevronnés Constantin Cojocaru et Victoria Cocias en sont les interprètes. Quant au public, il a été stupéfié par le réalisme de la représentation.
"Les dernières heures de Ceausescu" a été réalisé par l'Institut international sur les meurtres politiques, celui-ci a été créé en 2007 et a son siège à Berlin et Zürich. Un porte-parole de cet organisme a d'ailleurs indiqué dans un communiqué que "La pièce sur le dernier et plus célèbre procès de l'histoire de l'Europe a été créée sur la base de documents authentiques audio et vidéo, à partir des témoignages de personnes impliquées et d'une documentation sur place".
La pièce a été donnée à Berlin du 18 au 21 décembre, elle le sera à Berne et Zurich en janvier puis à Lucerne en février, et ensuite en Pologne et en France.
"Les dernières heures de Ceausescu" a été réalisé par l'Institut international sur les meurtres politiques, celui-ci a été créé en 2007 et a son siège à Berlin et Zürich. Un porte-parole de cet organisme a d'ailleurs indiqué dans un communiqué que "La pièce sur le dernier et plus célèbre procès de l'histoire de l'Europe a été créée sur la base de documents authentiques audio et vidéo, à partir des témoignages de personnes impliquées et d'une documentation sur place".
La pièce a été donnée à Berlin du 18 au 21 décembre, elle le sera à Berne et Zurich en janvier puis à Lucerne en février, et ensuite en Pologne et en France.