A Lampedusa, la situation reste difficile pour les migrants tunisiens


Par VC Rédigé le 27/02/2011 (dernière modification le 28/02/2011)

L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a déclaré que malgré le transfert des centres d'accueil en Sicile d'environ 225 Tunisiens qui sont entrés ces derniers jours à Lampedusa, l'arrivée de 2 000 autres reste très difficile.


Dans un communique, l'OIM indique : "Etant donné la capacité d'accueil habituelle de 800 personnes à Lampedusa, les migrants du centre dorment là où ils trouvent de la place, y compris dans le bureau de l'OIM. Ce surpeuplement complique également la distribution de nourriture et d'autres types d'aide".

Afin de ne pas aggraver les tensions, l'OIM donne des informations juridiques générales aux migrants, travaille également avec les ainés des communautés, et informe des procédures dans le centre et dispense des conseils sur le comportement à tenir sur l'ile qui compte seulement 5000 habitants.

Le transfert des migrants depuis Lampedusa vers Puglia et la Sicile est assuré par l'OIM et ses partenaires, dont le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et Save the Children.

Vers Pugia, c'est trois centres de réception qui sont situés dans les villes de Bari, Brindi et Foggia ou 100 migrants ont été transportés lundi. Les 125 migrants restant ont été emmenés à Porto Empedocle en Sicile. Les 20 mineurs âgés de 13 à 16 ans qui étaient parmi eux, ont pu être transférés vers des structures pour mineurs non-accompagnés.

La grande majorité des 5200 migrants tunisiens arrivés en Italie, sont des jeunes hommes âgés de 18 à 30 ans qui sont originaires de Djerba et de Zarsis et quelques uns de Tunis et de Sfax. C'est aux équipes de l'OIM à Lampedusa ainsi que dans six centres d'accueil situés à Puglia et en Sicile que revient le droit d'informer les migrants sur leur situation.


Les migrants citent la pauvreté et la situation économique difficile afin de pouvoir se rendre dans d'autres pays sur le continent européen, notamment en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. Certains d'entre eux déclarent avoir quitté la Tunisie parce qu'ils craignent l'insécurité et le danger.

Le gouvernement italien a décrété "l'état d'urgence humanitaire" face à l'abondance de plus de 5200 migrants arrivées depuis la mi-janvier et dont une grande majorité, prés de 4400, ces derniers jours.






Autres articles dans la même rubrique ou dossier: