Un planning chargé et assumé
La place Ducale, principale attraction touristique de Charleville-Mézières. Photo (c) Ad Meskens
Festival des confréries, Color Run, fête de la bière, toboggan géant, démonstrations de javelot,… La liste des animations à la place Ducale cette année est longue, au point de faire craindre à certains un effet de saturation. L'ancien maire, Philippe Pailla (PS) déplore ainsi une "kermesse permanente".
Au contraire, le maire Boris Ravignon (LR) souligne lui que la politique d'animation de la ville "ne concerne pas uniquement la place Ducale et que des événements sont aussi programmés dans les autres quartiers de la ville". Le premier édile reconnaît toutefois que le fait de décentraliser les événements "n'est pas une certitude d'avoir autant de monde que s'ils étaient place Ducale, où l'on sait qu'il y aura un retentissement".
Au contraire, le maire Boris Ravignon (LR) souligne lui que la politique d'animation de la ville "ne concerne pas uniquement la place Ducale et que des événements sont aussi programmés dans les autres quartiers de la ville". Le premier édile reconnaît toutefois que le fait de décentraliser les événements "n'est pas une certitude d'avoir autant de monde que s'ils étaient place Ducale, où l'on sait qu'il y aura un retentissement".
Des miettes pour les autres quartiers?
C'est justement ce déséquilibre qui lui est reproché, au détriment par exemple de la place de l’hôtel de ville, située dans la partie Mézières de la ville. Cette dernière brille par sa morosité même si le maire s'est engagé à refaire complètement la place pour la rendre plus vivante et attractive, notamment en réduisant la place accordée aux voitures.
La gauche, battue aux dernières municipales avait même prévu de programmer un "mandat Mézières" pour rendre "possible un équilibre avec la place Ducale". En attendant un éventuel rééquilibrage, les solutions existent comme étendre certaines manifestations dans certains zones du centre ou proposer davantage d'animations du côté des quais, eux aussi en plein réaménagement.
La gauche, battue aux dernières municipales avait même prévu de programmer un "mandat Mézières" pour rendre "possible un équilibre avec la place Ducale". En attendant un éventuel rééquilibrage, les solutions existent comme étendre certaines manifestations dans certains zones du centre ou proposer davantage d'animations du côté des quais, eux aussi en plein réaménagement.
Entre logique économique et défense du patrimoine
Boris Ravignon se refuse cependant à tout délocaliser pour ne "pas casser la dynamique" de certaines manifestations et parce que changer leur emplacement reviendrait à les tuer. Selon lui, trois ingrédients font qu'un centre ville est animé et attractif: "les gens doivent pouvoir y accéder facilement, stationner et l'animation est le "plus" qui va donner aux gens l'envie de prolonger leur visite". La politique d'animation place Ducale répond ainsi à une logique économique puisque "derrière tout cela, il y a des emplois" et que les animations permettent "d'attirer de nouveaux touristes".
Les touristes sont aussi à la recherche d'authenticité, réplique Philippe Pailla qui évoque les visiteurs attirés par le label "Ville d'art et d'Histoire" obtenue par la ville sous son mandat. Ce type de public n'est pas forcément enclin à subir "des animations en tous genres, quelques fois un peu envahissantes". Il prône l'instauration de "temps de respiration" pour pouvoir apprécier la place Ducale "pour ce qu'elle est".
Alors tourisme patrimonial ou tourisme d'animations? Pour Boris Ravignon, les deux ne sont pas contradictoires car nombre de manifestations s'intègrent parfaitement dans le cadre de la place Ducale. Le plus important pour lui? Que celle-ci permette à "tous les Carolos de se sentir chez eux".
Les touristes sont aussi à la recherche d'authenticité, réplique Philippe Pailla qui évoque les visiteurs attirés par le label "Ville d'art et d'Histoire" obtenue par la ville sous son mandat. Ce type de public n'est pas forcément enclin à subir "des animations en tous genres, quelques fois un peu envahissantes". Il prône l'instauration de "temps de respiration" pour pouvoir apprécier la place Ducale "pour ce qu'elle est".
Alors tourisme patrimonial ou tourisme d'animations? Pour Boris Ravignon, les deux ne sont pas contradictoires car nombre de manifestations s'intègrent parfaitement dans le cadre de la place Ducale. Le plus important pour lui? Que celle-ci permette à "tous les Carolos de se sentir chez eux".