Caricature d'une illustration de la condition dans laquelle un journaliste congolais travaille à nos jours (c) Blaise Sanyila - Jimmy Bisimwa
liberte vox et portrait.mp3 (4.27 Mo)
La liberté du journaliste congolais d’aujourd’hui dépend aussi souvent de lui-même. D’où il est clair que la personne d’un journaliste dans ce processus joue un rôle crucial dans les conclusions que notre étude sera amenée à sortir. Voilà pourquoi il nous a semblé important de dresser ce portrait robot du journaliste congolais vu ou apprécié par ses sources d’informations.
Étant nous-même, un des fruits de cette société, ayant parcouru toutes les étapes du journalisme de la traduction français-langue locale, en collaboration simple dans une rédaction radio-télé et presse écrite; jusqu’à la direction managériale d’un média et même de la corporation des journalistes congolais dans ma province (UNPC); ayant dans le cadre de la présente étude parcouru presque toute la république démocratique du Congo et palper du doigt les réalités du journaliste congolais de tous les coins et recoins du pays; nous pouvons en sommes présenter le journaliste congolais vis-à-vis de ses sources d’information comme celui-ci:
Un homme ou une femme au travail multiple, il est très occupé et moins payé; pour ne pas dire non ou mal payé.
Il est bien formé selon les cas, sur le tas comme issu des écoles du journalisme. Mais le terrain du Congo est un véritable centre de formation par excellence. Par ailleurs, malgré toutes ses connaissances du métier, le journaliste congolais est celui qui applique mal les rouages de son travail, il est excellent dans la théorie et loin de l’excellence dans la pratique.
Il est engouffré entre plusieurs soucis, sa sécurité le préoccupe tellement que ses pensées sont concentrées sur ceci matin, midi et soir; et il est spécialiste des faux directs, une astuce développée pour détourner la vigilance de ceux qui le recherchent la nuit ou le jour.
La survie de sa famille et de lui-même passent avant tout et même au prix du sacrifice du marchandage de sa déontologie et son éthique. Il travaille dans des conditions difficiles qu’il en fait son excuse habituelle face à ses manquements professionnels...
Bref, le journaliste congolais est quelqu'un exerçant dans un monde à part.
Tentant d’expliquer ce que veut véhiculer cette caricature dessinée pour l'illustration de cet article, voici le décryptage:
On voit un journaliste qui tient à la fois son micro pour prendre un son et une caméra pour prendre des images. Il est touche à tout. Ceci avec les multiples soucis financiers que connaissent les entreprises de presse, il n’est pas facile pour les médias de recruter pour un seul reportage un preneur de vue et un preneur de son à part.
Il essaye de prendre les avis des manifestants et se rappelle que dans ses poches il n’a rien, il a à la maison une famine grave et des problèmes sociaux énormes (enfants chassés de l’école, la femme malade sans soins faute de moyens, rations des enfants, etc...)
Pendant ce temps il est sollicité par le patron contre qui les manifestants sont descendus dans la rue. Ce patron a détourné les salaires de ses agents depuis bientôt 6 mois, mais il demande au journaliste de ne pas diffuser l’avis des manifestants et de ne venir prendre que son avis contre des billets de dollars qu’il compte déjà devant le journaliste affamé et sans salaire. Il veut ainsi étouffer l’information. Que fera le journaliste? (Souvent il prend l’argent proposé, d’où l'origine et l’expansion du filtrage ou le monnayage d’informations qui prennent de l’ampleur en RDC.)
Enfin, étant un homme puissant, le patron a aussi acheté la police et les services de sécurité qu’il utilise à son service, ces derniers viennent sur place avec deux missions: disperser les manifestants ou/et s’attaquer au journaliste s’il ne saute pas sur l’argent qu’on lui a proposé. D’où les coups de fouet sur la tête du journaliste derrière son dos.
Étant nous-même, un des fruits de cette société, ayant parcouru toutes les étapes du journalisme de la traduction français-langue locale, en collaboration simple dans une rédaction radio-télé et presse écrite; jusqu’à la direction managériale d’un média et même de la corporation des journalistes congolais dans ma province (UNPC); ayant dans le cadre de la présente étude parcouru presque toute la république démocratique du Congo et palper du doigt les réalités du journaliste congolais de tous les coins et recoins du pays; nous pouvons en sommes présenter le journaliste congolais vis-à-vis de ses sources d’information comme celui-ci:
Un homme ou une femme au travail multiple, il est très occupé et moins payé; pour ne pas dire non ou mal payé.
Il est bien formé selon les cas, sur le tas comme issu des écoles du journalisme. Mais le terrain du Congo est un véritable centre de formation par excellence. Par ailleurs, malgré toutes ses connaissances du métier, le journaliste congolais est celui qui applique mal les rouages de son travail, il est excellent dans la théorie et loin de l’excellence dans la pratique.
Il est engouffré entre plusieurs soucis, sa sécurité le préoccupe tellement que ses pensées sont concentrées sur ceci matin, midi et soir; et il est spécialiste des faux directs, une astuce développée pour détourner la vigilance de ceux qui le recherchent la nuit ou le jour.
La survie de sa famille et de lui-même passent avant tout et même au prix du sacrifice du marchandage de sa déontologie et son éthique. Il travaille dans des conditions difficiles qu’il en fait son excuse habituelle face à ses manquements professionnels...
Bref, le journaliste congolais est quelqu'un exerçant dans un monde à part.
Tentant d’expliquer ce que veut véhiculer cette caricature dessinée pour l'illustration de cet article, voici le décryptage:
On voit un journaliste qui tient à la fois son micro pour prendre un son et une caméra pour prendre des images. Il est touche à tout. Ceci avec les multiples soucis financiers que connaissent les entreprises de presse, il n’est pas facile pour les médias de recruter pour un seul reportage un preneur de vue et un preneur de son à part.
Il essaye de prendre les avis des manifestants et se rappelle que dans ses poches il n’a rien, il a à la maison une famine grave et des problèmes sociaux énormes (enfants chassés de l’école, la femme malade sans soins faute de moyens, rations des enfants, etc...)
Pendant ce temps il est sollicité par le patron contre qui les manifestants sont descendus dans la rue. Ce patron a détourné les salaires de ses agents depuis bientôt 6 mois, mais il demande au journaliste de ne pas diffuser l’avis des manifestants et de ne venir prendre que son avis contre des billets de dollars qu’il compte déjà devant le journaliste affamé et sans salaire. Il veut ainsi étouffer l’information. Que fera le journaliste? (Souvent il prend l’argent proposé, d’où l'origine et l’expansion du filtrage ou le monnayage d’informations qui prennent de l’ampleur en RDC.)
Enfin, étant un homme puissant, le patron a aussi acheté la police et les services de sécurité qu’il utilise à son service, ces derniers viennent sur place avec deux missions: disperser les manifestants ou/et s’attaquer au journaliste s’il ne saute pas sur l’argent qu’on lui a proposé. D’où les coups de fouet sur la tête du journaliste derrière son dos.
Témoignages de journalistes
Sosthène Nsimba, chargé des programmes SFCG Kinshasa:
Les médias ont un rôle particulier, ils ont les mains sous la planche mais le pouvoir ne les laisse pas s’exprimer librement. Les journalistes de chez nous sont libres, mais allez y voir ailleurs, dans les rédactions où il y a des drapeaux ou les couleurs de tel ou tel parti politique. Il n’y a aucune liberté.
Astrid Mbuyi, journaliste indépendante, et assistante au programme médias SFCG:
Je peux dire on est libre, mais pas de tout dire. Par exemple si toi tu apprends avec exactitude qu’il y a détournement à la présidence, tu peux le dire? La réponse est non, parfois connaissant le pays, la presse on s’autocensure elle-même. Il y a aussi les violations de nos libertés tenant compte des lignes éditoriales et des objectifs de chaque chaine. Pour nous par exemple, ce n'est ne pas un tabou, on ne peut pas traiter de manière très critique des informations touchant à nos bailleurs de fonds. Si l’USAID est dans le collimateur de la justice, on en parle tu penses? Radio Okapi ne peut jamais diffuser des choses gênantes à la mission onusienne…
Victor Kalume Kavue Katumbi, directeur de la Rtnc-Bukavu:
Papa, on a évolué oui, parce qu’à l’époque notre émission de deux sons de cloches ou à bâton rompue n’existaient pas, mais aujourd’hui, elle vit et reçoit pouvoir comme opposition. Mais dans ces émissions on ne peut pas traiter de tout. Le journaliste lui-même fait la censure des sujets; on les appelle aujourd’hui des questions sensibles.
Blaise Zahinda, présentateur vedette des éditions d’informations chez digital Congo:
Ça va plus ou moins, la liberté elle est là. Contrairement à l’époque des régimes dictatoriaux en tout cas, celui qui ne voit pas de changement est malade. Avec Mobutu, on pouvait pendre les gens sur bases des soupçons du maréchal; aujourd’hui ça va.
Alpha Kamashy Kalubi, finaliste de l’UPC en communication et journalisme Kinshasa:
Je pense qu’il n’y a pas eu d’avancée; rien n’a changé. Nous sommes encore dans un régime dictatorial, on ne doit même pas parler de liberté de la presse en RDC, elle est quasiment caduc.
Patrick Muyaya, ancien journaliste, aujourd’hui député national:
Oui, il y a amélioration, les journalistes ont aujourd’hui accès aux sources d’informations. Je me rappelle quand j’étais premier secrétaire du bureau provisoire de l’Assemblée national, j’étais tout le temps devant la presse pour faire le point de l’évolution des travaux, et la presse pouvait me poser toutes les questions possibles, c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de limites, ce ne sont pas tous les bureaux qui leur sont ouverts comme ça. Mais je pense qu’il faut positiver, on vient de loin et on va loin.
François Xavier Mutoke, Lubumbashi, correspondant couleur tropical Rfi au Katanga:
La liberté est différente d’une ville à une autre, chez nous ici ça va un peu, quand on ne se demande pas d’où vient l’argent du gouverneur ou comment le pays est géré? Mais à Bukavu par exemple c'est pire, les journalistes sont morts comme des corbeaux, à Goma et à Kin, ce sont des chasses à l’homme que les services de sécurité font aux journalistes. Il y a encore beaucoup à faire à mon humble avis.
Jolly Kamuntu, Directrice de la Radio Maendeleo/Bukavu:
La liberté est très floue, il faut être malade pour penser que cette liberté est effective. On censure tout, les chefs sont partout, ils regardent avec un œil bien clair pour qu’ils ne se fassent pas virer. Voyez seulement la campagne électorale; est-ce que RTNK pouvait diffuser les images des opposants, là n’en parlons pas, quelle liberté il y a là vraiment? Ici nous avons connu une violation grave de notre fréquence par d’autres chaines, par là on est parti vers une nouvelle instruction politique faite au journaliste de faire des choses non professionnelles et personnes n’en a parlé.
Solange lusiku, éditrice du journal Le souverain, et présidente de l’UNPC/SK:
Liberté égale distraction chez nous, on vit maintenant selon certaines personnes avec une espérance de vie de un jour renouvelable. Parce que les règlements des comptes sont légions. Chez nous, on a déjà compté trois journalistes tués en moins de 4 ans, pourquoi? Les procès restent sans issues, personne n’en parle, il y a encore d’énormes blocages. Voilà pourquoi, nous au sud Kivu on pense à créer un plaidoyer sur la question de la province pour que les journalistes du sud Kivu bénéficient d’une attention particulière de la communauté internationale, car c’est grave.
Nénette Bigabwa Néema, journaliste-présentatrice à Vision Shala tv et Fm de Bukavu:
Quelques efforts sont fournis par les politiques eux-mêmes si cela reste trop insignifiant par rapport à la soif de la population qui a tant besoin d’être informé sur la gestion de son pays. A coté de cela, cette même liberté est étouffée par l’amateurisme qui caractérise les journalistes. Ils confondent liberté de la presse avec liberté d’expression.
Aziza Bangwene, coordinatrice du projet de l’institut Panos Paris ondes de grands lacs:
Si la situation a été bonne, je ne pense pas que nous accentuerions les campagnes de sensibilisation sur la liberté de la presse. En 2011, avec vous-même Blaise, nous avons élaboré des spots pour montrer dans quelle situation travaille le journaliste pour solliciter plus de compréhension et de tolérance de la part des sources d’infos. Cette année encore avec l’Union on a voulue dénoncer les blocages des procès. Il y a tout de même une nette amélioration au Burundi qu’en RDC et le Rwanda ou la place est plus à l’auto censure des journalistes rwandais eux-mêmes.
Henriette Dia, journaliste et coordinatrice rédactionnelle de Mishapi voice tv à Goma au nord Kivu:
Quelques avancées sont à signaler notamment avec la multiplicité des médias en RDC, toutefois c'est encore un processus, il y a encore du chemin à faire. Parmi les obstacles à ce processus, il y a l'appartenance de certains médias aux politiques, ce qui fait que ces organes de presse ne soient pas complètement objectifs, car ils doivent le plus souvent relayer les points de vue de leurs patrons et souvent taire ce qui va à l'encontre de ceux-ci.
Laetitia Monyanyo, journaliste RTNK Bukavu:
Je crois que la situation est compliquée, il y a plusieurs implications dans cette affaire de liberté de la presse.
Aphrodite, Matadi bas Congo:
La liberté de la presse est compliquée chez nous, il faut beaucoup de prudence et beaucoup d’eau dans nos verres car on ne sait pas comment on percevra ce que vous avez dit ou fait au micro. Et généralement les répercussions sont fâcheuses.
Bienvenu Gilbert Yumbi, responsable commercial et financier de Vison Shala Tv ET FM, Bukavu:
La liberté de la presse est une utopie en RDC.
Les médias ont un rôle particulier, ils ont les mains sous la planche mais le pouvoir ne les laisse pas s’exprimer librement. Les journalistes de chez nous sont libres, mais allez y voir ailleurs, dans les rédactions où il y a des drapeaux ou les couleurs de tel ou tel parti politique. Il n’y a aucune liberté.
Astrid Mbuyi, journaliste indépendante, et assistante au programme médias SFCG:
Je peux dire on est libre, mais pas de tout dire. Par exemple si toi tu apprends avec exactitude qu’il y a détournement à la présidence, tu peux le dire? La réponse est non, parfois connaissant le pays, la presse on s’autocensure elle-même. Il y a aussi les violations de nos libertés tenant compte des lignes éditoriales et des objectifs de chaque chaine. Pour nous par exemple, ce n'est ne pas un tabou, on ne peut pas traiter de manière très critique des informations touchant à nos bailleurs de fonds. Si l’USAID est dans le collimateur de la justice, on en parle tu penses? Radio Okapi ne peut jamais diffuser des choses gênantes à la mission onusienne…
Victor Kalume Kavue Katumbi, directeur de la Rtnc-Bukavu:
Papa, on a évolué oui, parce qu’à l’époque notre émission de deux sons de cloches ou à bâton rompue n’existaient pas, mais aujourd’hui, elle vit et reçoit pouvoir comme opposition. Mais dans ces émissions on ne peut pas traiter de tout. Le journaliste lui-même fait la censure des sujets; on les appelle aujourd’hui des questions sensibles.
Blaise Zahinda, présentateur vedette des éditions d’informations chez digital Congo:
Ça va plus ou moins, la liberté elle est là. Contrairement à l’époque des régimes dictatoriaux en tout cas, celui qui ne voit pas de changement est malade. Avec Mobutu, on pouvait pendre les gens sur bases des soupçons du maréchal; aujourd’hui ça va.
Alpha Kamashy Kalubi, finaliste de l’UPC en communication et journalisme Kinshasa:
Je pense qu’il n’y a pas eu d’avancée; rien n’a changé. Nous sommes encore dans un régime dictatorial, on ne doit même pas parler de liberté de la presse en RDC, elle est quasiment caduc.
Patrick Muyaya, ancien journaliste, aujourd’hui député national:
Oui, il y a amélioration, les journalistes ont aujourd’hui accès aux sources d’informations. Je me rappelle quand j’étais premier secrétaire du bureau provisoire de l’Assemblée national, j’étais tout le temps devant la presse pour faire le point de l’évolution des travaux, et la presse pouvait me poser toutes les questions possibles, c’est vrai qu’il y a encore beaucoup de limites, ce ne sont pas tous les bureaux qui leur sont ouverts comme ça. Mais je pense qu’il faut positiver, on vient de loin et on va loin.
François Xavier Mutoke, Lubumbashi, correspondant couleur tropical Rfi au Katanga:
La liberté est différente d’une ville à une autre, chez nous ici ça va un peu, quand on ne se demande pas d’où vient l’argent du gouverneur ou comment le pays est géré? Mais à Bukavu par exemple c'est pire, les journalistes sont morts comme des corbeaux, à Goma et à Kin, ce sont des chasses à l’homme que les services de sécurité font aux journalistes. Il y a encore beaucoup à faire à mon humble avis.
Jolly Kamuntu, Directrice de la Radio Maendeleo/Bukavu:
La liberté est très floue, il faut être malade pour penser que cette liberté est effective. On censure tout, les chefs sont partout, ils regardent avec un œil bien clair pour qu’ils ne se fassent pas virer. Voyez seulement la campagne électorale; est-ce que RTNK pouvait diffuser les images des opposants, là n’en parlons pas, quelle liberté il y a là vraiment? Ici nous avons connu une violation grave de notre fréquence par d’autres chaines, par là on est parti vers une nouvelle instruction politique faite au journaliste de faire des choses non professionnelles et personnes n’en a parlé.
Solange lusiku, éditrice du journal Le souverain, et présidente de l’UNPC/SK:
Liberté égale distraction chez nous, on vit maintenant selon certaines personnes avec une espérance de vie de un jour renouvelable. Parce que les règlements des comptes sont légions. Chez nous, on a déjà compté trois journalistes tués en moins de 4 ans, pourquoi? Les procès restent sans issues, personne n’en parle, il y a encore d’énormes blocages. Voilà pourquoi, nous au sud Kivu on pense à créer un plaidoyer sur la question de la province pour que les journalistes du sud Kivu bénéficient d’une attention particulière de la communauté internationale, car c’est grave.
Nénette Bigabwa Néema, journaliste-présentatrice à Vision Shala tv et Fm de Bukavu:
Quelques efforts sont fournis par les politiques eux-mêmes si cela reste trop insignifiant par rapport à la soif de la population qui a tant besoin d’être informé sur la gestion de son pays. A coté de cela, cette même liberté est étouffée par l’amateurisme qui caractérise les journalistes. Ils confondent liberté de la presse avec liberté d’expression.
Aziza Bangwene, coordinatrice du projet de l’institut Panos Paris ondes de grands lacs:
Si la situation a été bonne, je ne pense pas que nous accentuerions les campagnes de sensibilisation sur la liberté de la presse. En 2011, avec vous-même Blaise, nous avons élaboré des spots pour montrer dans quelle situation travaille le journaliste pour solliciter plus de compréhension et de tolérance de la part des sources d’infos. Cette année encore avec l’Union on a voulue dénoncer les blocages des procès. Il y a tout de même une nette amélioration au Burundi qu’en RDC et le Rwanda ou la place est plus à l’auto censure des journalistes rwandais eux-mêmes.
Henriette Dia, journaliste et coordinatrice rédactionnelle de Mishapi voice tv à Goma au nord Kivu:
Quelques avancées sont à signaler notamment avec la multiplicité des médias en RDC, toutefois c'est encore un processus, il y a encore du chemin à faire. Parmi les obstacles à ce processus, il y a l'appartenance de certains médias aux politiques, ce qui fait que ces organes de presse ne soient pas complètement objectifs, car ils doivent le plus souvent relayer les points de vue de leurs patrons et souvent taire ce qui va à l'encontre de ceux-ci.
Laetitia Monyanyo, journaliste RTNK Bukavu:
Je crois que la situation est compliquée, il y a plusieurs implications dans cette affaire de liberté de la presse.
Aphrodite, Matadi bas Congo:
La liberté de la presse est compliquée chez nous, il faut beaucoup de prudence et beaucoup d’eau dans nos verres car on ne sait pas comment on percevra ce que vous avez dit ou fait au micro. Et généralement les répercussions sont fâcheuses.
Bienvenu Gilbert Yumbi, responsable commercial et financier de Vison Shala Tv ET FM, Bukavu:
La liberté de la presse est une utopie en RDC.