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L'actualité des droits humains et de leurs violations

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Par J.N.B.L. Rédigé le 04/06/2011 (dernière modification le 04/06/2011)

Fuite de boue toxique et possibilité de reprise des exécutions capitales en Inde - Découverte du corps d'un journaliste au Pakistan


Inde: Une fuite de boue toxique provenant du bassin de boues rouges de Vedanta menace des villages

Amnesty International a signalé que des milliers de familles de l’État d’Orissa, en Inde, pourraient être exposées à d’importants risques sanitaires au moment de la mousson, qui est imminente, certaines informations faisant état de fuites provenant du principal "bassin de boues rouges" - un large réservoir de déchets toxiques - de la raffinerie d'alumine de Vedanta.
L’organisation a obtenu des séquences vidéo filmées par des personnes vivant près de Lanjigarh, montrant deux brèches qui se sont récemment ouvertes dans le bassin du fait de pluies torrentielles, par lesquelles des flux se déversaient sur les routes avoisinantes.
On estime que quatre ou cinq milliers de familles réparties entre 12 villages sont menacées par ces fuites, qui pourraient s'aggraver lors des pluies diluviennes caractérisant la mousson.

"Vedanta et les autorités doivent agir – la saison des pluies approche et la situation est potentiellement explosive. Le bassin de boues rouges constitue un grave risque pour la santé, les moyens de subsistance et la sécurité des habitants de cette zone",
a résumé Ramesh Gopalakrishnan, spécialiste de l’Asie du Sud à Amnesty International.

Ce bassin de boues rouges contient environ 92 milliards de litres d’une mixture de résidus toxiques comportant des éléments radioactifs issus du raffinage de la bauxite. L’an dernier, des flux échappés d’un bassin de boues rouges en Hongrie s’étant déversés dans le Danube ont été à l’origine de décès, de blessures graves et de dégâts environnementaux de grande ampleur (voir notre article à ce sujet dans la rubrique Hongrie).

Inde: La reprise des exécutions capitales porterait un coup aux droits humains

"La décision de la présidente indienne d'approuver les premières exécutions dans le pays depuis 2004 serait un coup porté aux droits humains", a déclaré Amnesty International vendredi 27 mai.
Selon les médias indiens, la présidente Pratibha Patil a approuvé les recommandations du ministère de l'Intérieur concernant le rejet des recours en grâce présentés par Devinder Pal Singh Bhullar et Mahendra Nath Das, tous deux condamnés à mort.

"Les informations selon lesquelles l'Inde s'apprête à mettre à mort deux hommes, après une interruption prometteuse de sept ans, sont extrêmement décevantes. Cela représenterait un recul pour les droits fondamentaux dans le pays",
a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.

Devinder Pal Singh Bhullar a été condamné à mort en 2001 pour avoir fomenté un attentat terroriste qui a tué neuf personnes à New Delhi en 1993. Mahendra Nath Das a été condamné en 1997 pour avoir commis un meurtre à Guwahati, dans l'État de l'Assam, en 1996.
Bien que l'Inde ait voté contre les résolutions en faveur d'un moratoire sur le recours à la peine de mort, adoptées par l'Assemblée générale des Nations unies en 2007, 2008 et 2010, la présidente Pratibha Patil a commué les sentences capitales prononcées contre 20 prisonniers depuis novembre 2009.
La dernière exécution en Inde remonte au mois d'août 2004. Il s'agissait de Dhananjoy Chatterjee, exécuté à Kolkata.

Pakistan: Découverte du corps d'un journaliste

"Toute enquête sur l'enlèvement et la mort présumée du journaliste pakistanais Saleem Shahzad doit s'étendre aux très craints services de renseignement et forces de sécurité pakistanais, en particulier aux Services du renseignement de l'armée pakistanaise", a déclaré Amnesty International mardi 31 mai.

Saleem Shahzad a été porté disparu dimanche 29 mai. Les médias pakistanais affirment qu'il a été retrouvé mort près de sa voiture, abandonnée dans le nord-ouest du pays. Certaines informations laissent par ailleurs entendre que des traces découvertes sur son corps indiquent qu'il a été victime de torture.

"De graves allégations ont été formulées contre les services de renseignement pakistanais, accusés d'avoir joué un rôle dans l'homicide de nombreux militants, avocats et journalistes", a déclaré Sam Zarifi, directeur du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.

Saleem Shahzad avait écrit un article, paru le 27 mai, faisant état d'un attentat terroriste ayant visé une base navale pakistanaise et affirmant que certains officiers de la marine pakistanaise entretenaient des liens avec al Qaïda.








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