L’actualité des droits humains et de leurs violations
Iran: Une journaliste défenseur des droits humains libérée
Shiva Nazar Ahari, qui appartient au Comité des reporters des droits humains (CHRR), une organisation iranienne, était détenue depuis le 20 décembre 2009. Elle était inculpée de trois chefs d’accusation formulés en termes vagues, "assemblée et collusion en vue de commettre un crime", "propagande contre l’État" et "mohareb" (inimitié à l'égard de Dieu), en raison de ses articles et de son militantisme et dzvait passer en jugement début septembre.
Shiva Nazar Ahari a été libérée - sous caution de 500000 USD -, ce dimanche, grâce à la solidarité internationale.
Sri Lanka: Garantir la sécurité d’anciens demandeurs d’asile placés en détention
Amnesty International a demandé le 3 septembre 2010 au gouvernement sri lankais de garantir la sécurité de trois hommes qui ont été torturés et incarcérés à la suite de leur renvoi forcé d’Australie en 2009.
Deux des trois hommes, Sumith Mendis et Lasantha Wijeratne, ont été transférés à l’hôpital afin d’être examinés par un médecin légiste le 1er septembre, après qu’ils auraient été battus et torturés alors qu’ils prévoyaient une nouvelle fois d’émigrer vers l’Australie. On ignore s’ils se trouvent toujours à l’hôpital ou s’ils sont retournés en prison.Tous trois risquent de se voir infliger de nouvelles violences par les gardiens et les détenus s’ils sont renvoyés à la prison où le frère de Sumith, Indika, est déjà maintenu en détention.
Swaziland: Condamnation des arrestations de défenseurs des droits humains
En réaction à l’arrestation lundi 6 septembre de 50 personnes lors d’une réunion de militants dans la plus grande ville du pays, Manzini, Amnesty International demande qu’il soit mis fin au harcèlement dont font l’objet les défenseurs des droits humains et les militants politiques au Swaziland.
Nombre de ceux qui ont été arrêtés ont été libérés dans les heures qui ont suivi mais 16 personnes sont toujours détenues. Il s’agit notamment de membres d’organisations syndicales internationales et d’Afrique australe. Amnesty International demande leur libération immédiate et sans condition.
"L’arrestation arbitraire de ces militants politiques, avocats, syndicalistes et journalistes ne constitue rien de moins qu’une manœuvre de harcèlement et d’intimidation de la part de la police", a déclaré Mary Rayner, spécialiste de l’Afrique australe à Amnesty International qui revient tout juste du Swaziland.
Myanmar: L’Assemblée générale des Nations unies doit demander la création d’une commission d’enquête
Amnesty International appelle l’Assemblée générale des Nations unies à adopter une résolution en vue de la création urgente d’une commission internationale d’enquête sur les graves atteintes aux droits humains perpétrées au Myanmar, notamment les crimes contre l’humanité et de possibles crimes de guerre.
La création de cette commission a été recommandée en mars par le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains au Myanmar. L’Australie, les États-Unis, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Slovaquie ont depuis apporté leur soutien à cette recommandation.
Palestine / Territoires occupés: Le Hamas doit empêcher de nouvelles attaques contre des civils israéliens
Amnesty International a condamné avec force, vendredi 3 septembre, les deux attaques, dont l’une a été mortelle, menées cette semaine contre des civils israéliens dans la Cisjordanie occupée ; l’organisation exhorte les 13 groupes armés palestiniens, qui ont menacé dans un communiqué publié le 3 septembre de poursuivre leurs actions, de s’abstenir de toute attaque contre des civils.
L’organisation demande instamment aux autorités du Hamas de prendre immédiatement des mesures visant à empêcher toute nouvelle attaque contre des civils.
Indonésie: Une mission d’établissement des faits est nécessaire pour enquêter sur des violences policières dans la province de Sulewesi-Centre
"Le gouvernement indonésien doit mettre en place une mission indépendante d’établissement des faits chargée de mener dans les meilleurs délais une enquête effective et impartiale sur les violents affrontements qui ont opposé, à partir du 30 août 2010, les policiers à des centaines de manifestants dans le district de Buol, dans la province de Sulewesi-Centre", a déclaré Amnesty International. La mission d’établissement des faits devra pouvoir soumettre ses conclusions directement au procureur général ou à l’organe disciplinaire interne de la police.
Pour protéger les défenseurs des droits humains, il est crucial que l’homicide de Munir ne demeure pas impuni
À l’occasion du 6e anniversaire de la mort de l’éminent défenseur indonésien des droits humains Munir Said Thalib, Amnesty International invite le chef de la police nationale à ouvrir une nouvelle enquête indépendante sur son assassinat afin que tous les responsables présumés soient traduits en justice. Le gouvernement doit également rendre public le rapport de la mission d’établissement des faits de 2005 sur cet homicide, mesure essentielle pour que la vérité se fasse jour.
Bahreïn: Les allégations de torture et de mauvais traitements doivent faire l’objet d’une enquête indépendante
Amnesty International exhorte le gouvernement du Bahreïn à diligenter dans les meilleurs délais une enquête impartiale et indépendante sur les allégations selon lesquelles des membres bien connus de la communauté chiite du pays arrêtés ces dernières semaines ont été torturés ou maltraités alors qu’ils étaient maintenus en détention au secret.
Inde: Enquête sur l’offensive menée par la police contre des ouvriers sur le site de la raffinerie de Vedanta
Les autorités indiennes doivent diligenter une enquête indépendante et impartiale sur l’offensive policière contre des ouvriers vacataires sur le site de la raffinerie de Vedanta Aluminium à Lanjigarh, offensive au cours de laquelle 25 ouvriers ont été blessés et plusieurs autres arrêtés.
Menée dans la nuit du 31 août, cette intervention faisait suite à un mouvement de protestation contre le licenciement de plus de 3500 ouvriers en contrat de sous-traitance. Ces hommes travaillaient pour des entreprises en ingénierie et en bâtiment œuvrant à l’extension de la raffinerie.
Un groupe armé maoïste doit immédiatement cesser de retenir des policiers en otage au Bihar
Le Parti communiste indien (CPI, maoïste), groupe armé d’opposition, doit immédiatement cesser de retenir en otage les trois derniers policiers qu’il a enlevés dans le district de Lakhisarai, dans l’État du Bihar, et doit garantir leur sécurité et leur santé tant qu'il ne les a pas relâchés, a fait savoir Amnesty International. La dépouille d’un quatrième policier enlevé dans les mêmes circonstances, Lucas Tete, a été retrouvée le 3 septembre au matin.
Shiva Nazar Ahari, qui appartient au Comité des reporters des droits humains (CHRR), une organisation iranienne, était détenue depuis le 20 décembre 2009. Elle était inculpée de trois chefs d’accusation formulés en termes vagues, "assemblée et collusion en vue de commettre un crime", "propagande contre l’État" et "mohareb" (inimitié à l'égard de Dieu), en raison de ses articles et de son militantisme et dzvait passer en jugement début septembre.
Shiva Nazar Ahari a été libérée - sous caution de 500000 USD -, ce dimanche, grâce à la solidarité internationale.
Sri Lanka: Garantir la sécurité d’anciens demandeurs d’asile placés en détention
Amnesty International a demandé le 3 septembre 2010 au gouvernement sri lankais de garantir la sécurité de trois hommes qui ont été torturés et incarcérés à la suite de leur renvoi forcé d’Australie en 2009.
Deux des trois hommes, Sumith Mendis et Lasantha Wijeratne, ont été transférés à l’hôpital afin d’être examinés par un médecin légiste le 1er septembre, après qu’ils auraient été battus et torturés alors qu’ils prévoyaient une nouvelle fois d’émigrer vers l’Australie. On ignore s’ils se trouvent toujours à l’hôpital ou s’ils sont retournés en prison.Tous trois risquent de se voir infliger de nouvelles violences par les gardiens et les détenus s’ils sont renvoyés à la prison où le frère de Sumith, Indika, est déjà maintenu en détention.
Swaziland: Condamnation des arrestations de défenseurs des droits humains
En réaction à l’arrestation lundi 6 septembre de 50 personnes lors d’une réunion de militants dans la plus grande ville du pays, Manzini, Amnesty International demande qu’il soit mis fin au harcèlement dont font l’objet les défenseurs des droits humains et les militants politiques au Swaziland.
Nombre de ceux qui ont été arrêtés ont été libérés dans les heures qui ont suivi mais 16 personnes sont toujours détenues. Il s’agit notamment de membres d’organisations syndicales internationales et d’Afrique australe. Amnesty International demande leur libération immédiate et sans condition.
"L’arrestation arbitraire de ces militants politiques, avocats, syndicalistes et journalistes ne constitue rien de moins qu’une manœuvre de harcèlement et d’intimidation de la part de la police", a déclaré Mary Rayner, spécialiste de l’Afrique australe à Amnesty International qui revient tout juste du Swaziland.
Myanmar: L’Assemblée générale des Nations unies doit demander la création d’une commission d’enquête
Amnesty International appelle l’Assemblée générale des Nations unies à adopter une résolution en vue de la création urgente d’une commission internationale d’enquête sur les graves atteintes aux droits humains perpétrées au Myanmar, notamment les crimes contre l’humanité et de possibles crimes de guerre.
La création de cette commission a été recommandée en mars par le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits humains au Myanmar. L’Australie, les États-Unis, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Slovaquie ont depuis apporté leur soutien à cette recommandation.
Palestine / Territoires occupés: Le Hamas doit empêcher de nouvelles attaques contre des civils israéliens
Amnesty International a condamné avec force, vendredi 3 septembre, les deux attaques, dont l’une a été mortelle, menées cette semaine contre des civils israéliens dans la Cisjordanie occupée ; l’organisation exhorte les 13 groupes armés palestiniens, qui ont menacé dans un communiqué publié le 3 septembre de poursuivre leurs actions, de s’abstenir de toute attaque contre des civils.
L’organisation demande instamment aux autorités du Hamas de prendre immédiatement des mesures visant à empêcher toute nouvelle attaque contre des civils.
Indonésie: Une mission d’établissement des faits est nécessaire pour enquêter sur des violences policières dans la province de Sulewesi-Centre
"Le gouvernement indonésien doit mettre en place une mission indépendante d’établissement des faits chargée de mener dans les meilleurs délais une enquête effective et impartiale sur les violents affrontements qui ont opposé, à partir du 30 août 2010, les policiers à des centaines de manifestants dans le district de Buol, dans la province de Sulewesi-Centre", a déclaré Amnesty International. La mission d’établissement des faits devra pouvoir soumettre ses conclusions directement au procureur général ou à l’organe disciplinaire interne de la police.
Pour protéger les défenseurs des droits humains, il est crucial que l’homicide de Munir ne demeure pas impuni
À l’occasion du 6e anniversaire de la mort de l’éminent défenseur indonésien des droits humains Munir Said Thalib, Amnesty International invite le chef de la police nationale à ouvrir une nouvelle enquête indépendante sur son assassinat afin que tous les responsables présumés soient traduits en justice. Le gouvernement doit également rendre public le rapport de la mission d’établissement des faits de 2005 sur cet homicide, mesure essentielle pour que la vérité se fasse jour.
Bahreïn: Les allégations de torture et de mauvais traitements doivent faire l’objet d’une enquête indépendante
Amnesty International exhorte le gouvernement du Bahreïn à diligenter dans les meilleurs délais une enquête impartiale et indépendante sur les allégations selon lesquelles des membres bien connus de la communauté chiite du pays arrêtés ces dernières semaines ont été torturés ou maltraités alors qu’ils étaient maintenus en détention au secret.
Inde: Enquête sur l’offensive menée par la police contre des ouvriers sur le site de la raffinerie de Vedanta
Les autorités indiennes doivent diligenter une enquête indépendante et impartiale sur l’offensive policière contre des ouvriers vacataires sur le site de la raffinerie de Vedanta Aluminium à Lanjigarh, offensive au cours de laquelle 25 ouvriers ont été blessés et plusieurs autres arrêtés.
Menée dans la nuit du 31 août, cette intervention faisait suite à un mouvement de protestation contre le licenciement de plus de 3500 ouvriers en contrat de sous-traitance. Ces hommes travaillaient pour des entreprises en ingénierie et en bâtiment œuvrant à l’extension de la raffinerie.
Un groupe armé maoïste doit immédiatement cesser de retenir des policiers en otage au Bihar
Le Parti communiste indien (CPI, maoïste), groupe armé d’opposition, doit immédiatement cesser de retenir en otage les trois derniers policiers qu’il a enlevés dans le district de Lakhisarai, dans l’État du Bihar, et doit garantir leur sécurité et leur santé tant qu'il ne les a pas relâchés, a fait savoir Amnesty International. La dépouille d’un quatrième policier enlevé dans les mêmes circonstances, Lucas Tete, a été retrouvée le 3 septembre au matin.
CHRONIQUES DU DARFOUR
Textes et photographies de Jérôme TUBIANA
Avec le soutien d’Amnesty International
Pour tenter de mieux comprendre le conflit du Darfour, Jérôme Tubiana donne la parole à ses acteurs, qu’ils soient victimes ou bourreaux, réfugiés, rebelles ou Janjawid
La guerre qui a débuté au Darfour en 2003 a été considérée par les Nations unies comme "la plus grave crise au monde". Le gouvernement du Soudan et ses milices Janjawid ont violemment réprimé la rébellion, incendiant des centaines de villages, tuant des dizaines de milliers de personnes et chassant de chez eux près de trois millions de civils. Malgré le déploiement de casques bleus, le conflit continue de causer violences meurtrières et exils.
Pour la première fois, cet ouvrage donne la parole à tous les acteurs de la guerre. Jérôme Tubiana s’est rendu régulièrement au Darfour et au Tchad voisin depuis plusieurs années. Il a marché sur les traces de ses parents ethnologues, qui ont étudié plusieurs groupes ethniques des deux pays dans les années 1950 et 1960. Il a visité les mêmes lieux quarante ans après et retrouvé les gens que ses parents avaient connus, ou leurs descendants. Paysans, enseignants, chefs traditionnels ou combattants, tous sont désormais des protagonistes du conflit, qu’ils soient victimes ou bourreaux, civils déplacés, rebelles ou Janjawid.
Entre journal de voyage et reportage, ce témoignage illustré par des photographies, constitue une tentative d’explication d’un conflit qui, au-delà des tensions ethniques, révèle les fractures qui menacent le plus grand pays d’Afrique, ainsi qu’une lutte pour la terre et des ressources naturelles de plus en plus rares. Il est urgent de mieux comprendre ce qu’il se passe au Darfour.
Avec le soutien d’Amnesty International
Pour tenter de mieux comprendre le conflit du Darfour, Jérôme Tubiana donne la parole à ses acteurs, qu’ils soient victimes ou bourreaux, réfugiés, rebelles ou Janjawid
La guerre qui a débuté au Darfour en 2003 a été considérée par les Nations unies comme "la plus grave crise au monde". Le gouvernement du Soudan et ses milices Janjawid ont violemment réprimé la rébellion, incendiant des centaines de villages, tuant des dizaines de milliers de personnes et chassant de chez eux près de trois millions de civils. Malgré le déploiement de casques bleus, le conflit continue de causer violences meurtrières et exils.
Pour la première fois, cet ouvrage donne la parole à tous les acteurs de la guerre. Jérôme Tubiana s’est rendu régulièrement au Darfour et au Tchad voisin depuis plusieurs années. Il a marché sur les traces de ses parents ethnologues, qui ont étudié plusieurs groupes ethniques des deux pays dans les années 1950 et 1960. Il a visité les mêmes lieux quarante ans après et retrouvé les gens que ses parents avaient connus, ou leurs descendants. Paysans, enseignants, chefs traditionnels ou combattants, tous sont désormais des protagonistes du conflit, qu’ils soient victimes ou bourreaux, civils déplacés, rebelles ou Janjawid.
Entre journal de voyage et reportage, ce témoignage illustré par des photographies, constitue une tentative d’explication d’un conflit qui, au-delà des tensions ethniques, révèle les fractures qui menacent le plus grand pays d’Afrique, ainsi qu’une lutte pour la terre et des ressources naturelles de plus en plus rares. Il est urgent de mieux comprendre ce qu’il se passe au Darfour.