Tableau de Géza Bornemisza
La crise frappe dans tous les domaines, ainsi la Hongrie pour faire des économies, a-t-elle décidé de fermer des ambassades. D'après Péter Balázs, ministre des Affaires étrangères, quatre seraient concernées, celles existant au Luxembourg, au Chili, au Venezuela et en Malaisie. Il a ajouté en outre que huit consulats hongrois subiraient le même sort, à Lyon, Düsseldorf, Cracovie, Chicago, Toronto, Sao Paolo, Sydney et Hong Kong. La Hongrie pourrait aussi réunir ses services de diplomatie multilatérale à Vienne, Paris et Genève. Après ce mouvement, elle aura 102 représentations dans 80 pays. Ce sera une économie de quelque deux milliards de forints, soit environ 7 millions d'euros. Rappelons que le pays s'est engagé à économiser 4,6 milliards d'euros en 2009 et 2010 avec en échange une aide financière internationale de 20 milliards d'euros. Somme débloquée par l'UE, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale pour aider à lutter contre la crise,
On peut d'ailleurs rappeler à ce sujet que le ministère des Finances a annoncé ces jours-ci que la Hongrie avait obtenu l'autorisation de Bruxelles pour recevoir une nouvelle tranche, la troisième, soit 1,5 milliard d'euros, de l'aide promise par l'Union européenne sur l'enveloppe financière internationale. Ceci afin aider le pays à faire face à la crise financière, la somme sera disponible avant la fin du mois de juin. Ce seront donc 5,5 milliards d'euros sur les 6,5 milliards promis par l'UE à l'automne denier que la Hongrie aura déjà perçus.
C'est aussi sur fond de crise que les 8 et 9 juin, les évêques européens responsables des questions sociales se sont réunis à l’invitation du cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et vice-président du CCEE, Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe, à l’Institut pastoral de l’archevêché de Zagreb en Croatie. Sont intervenus notamment Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix et Bernard Scholz, président de la Compagnie des Oeuvres. Le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, primat de Hongrie et président du CCEE a développé le thème «Justice et paix dans la mission de l’évêque, des conférences épiscopales et du CCEE». L'objet de la rencontre portait sur la crise financière : un défi pour nos Eglises. Les 34 participants représentant 21 conférences épiscopales se sont penchés sur l’analyse de la crise économique et sociale actuelle et sur le soutien que l’Eglise peut y apporter. Cette rencontre a replacé la crise économique dans une véritable dimension humaine suivant ainsi la pensée du Pape Benoit XVI qui s'apprête à faire paraître prochainement l'encyclique "Caritas in veritate", troisième de son pontificat et qui sera consacrée aux thèmes sociaux. Sa Sainteté a d'ailleurs déclaré que "la crise financière et économique qui a frappé les pays industrialisés, les pays émergents et les pays en voie de développement montre de façon évidente combien nous devons repenser certains modèles économiques et financiers qui ont été dominants au cours des dernières années". Pour Son Eminence le cardinal Péter Erdő, «le système a perdu de sa crédibilité et de son efficacité, il faut changer de mentalité, revoir de manière profonde le modèle de développement dominant, considérer les aspects éthiques mais surtout investir sur la croissance intégrale des plus pauvres». Cette réunion a également été l'occasion d'une réflexion sur certains thèmes liés à l’actualité tels que l'accroissement du chômage en Europe, les troubles sociaux, la crise des systèmes de retraite et celle des migrants. Une attention toute particulière a été apportée à la question du regroupement familial. Pour les évêques européens, la crise économique est aussi le résultat de la perte des valeurs et de la morale, c'est ce qu'évoque le père Duarte da Cunha secrétaire général du CCEE, en précisant que la crise actuelle «n’est pas seulement de nature économique et financière. Elle est avant tout une crise de confiance, de la morale et des valeurs»
La diplomatie hongroise vient de réaffirmer son soutien à une intégration rapide de la Serbie à l’Union européenne, ceci à l’occasion du quinzième anniversaire de la création de VMSz, Vajdasági Magyar Szövetség, Alliance des Hongrois de Voïvodine. Ce parti fondé le 18 juin 1994 à Senta et présidé par István Pásztor, représente les Hongrois de Voïvodine. Cette région qui avait fait partie de l'empire austro-hongrois, fut intégrée après la Première Guerre mondiale dans le royaume des Serbes, Croates et Slovènes qui devait devenir le 3 octobre 1929 le royaume de Yougoslavie. En 1946 avec Tito, la Voïvodine devint une province autonome à l’intérieur de la république de Serbie, statut qu'elle a perdu en 1989. Devant les cadres de l’Alliance des Hongrois de Voïvodine, seul interlocuteur valable pour Budapest, M.Kozma, chef adjoint de la commission des Affaires étrangères a déclaré que «la Voïvodine est un lien géographique et politique entre la Serbie, la Hongrie et l’Union européenne". Cette région comprend 300 000 Hongrois de nationalité serbe. Depuis son entrée dans l’Union Européenne le 1er mai 2004, la Hongrie apporte un soutien actif aux minorités hongroises vivant dans les pays voisins tout en s'efforçant de maintenir de bonnes relations avec les gouvernements de ces pays. L'objectif est la réunion de tous les Hongrois du Bassin des Carpates dans un ensemble politique et économique, ce qui à l'heure de Schengen aurait l'avantage de faciliter la libre circulation dans cette zone.
L’Institut hongrois de Paris, 92, rue Bonaparte dans le 6e arrondissement, s'attache à faire connaître en France la riche culture hongroise. Dans la galerie Vasarely on peut périodiquement approcher les grands artistes hongrois du XXe siècle. Actuellement, et jusqu'au 26 juin, une exposition intitulée "Modernisme - Activisme - Bauhaus : Tendances constructives dans l'art hongrois 1910-1930", permet de découvrir une cinquantaine de peintures et de dessins provenant de la collection du musée Janus Pannonius de Pécs, ville du sud de la Hongrie, chef-lieu du Baranya et qui sera d'ailleurs capitale européenne de la culture en 2010. Il s'agit d'oeuvres antérieures au constructivisme, réalisées en Hongrie dans la mouvance des mouvements artistiques parisiens du début du XXe siècle. D'autres ont subi l'influence de l'avant-garde soviétique ou ont intégré le cubisme, l’expressionnisme et le futurisme. Certains ont participé à l'essor du Bauhaus, on pense particulièrement à László Moholy Nagy.
Les expositions d'artistes hongrois connaissent toujours un vif succès, telle celle qui vient de se terminer au musée des Beaux-Arts de Dijon, fraîchement rénové pour accueillir «Fauves hongrois 1904-1914. La leçon de Matisse». On l'avait vue en 2006 à la Galerie nationale hongroise de Budapest puis au musée d'art moderne de Céret en été 2008 et au musée Matisse du Cateau-Cambrésis l'hiver dernier. Une cinquantaine d'oeuvres d'artistes du mouvement fauviste français, Matisse, Vlaminck, Dufy, Manguin, Derain et une centaine d'oeuvres hongroises, notamment de Rippl-Rónai, Berény ou Czóbel, sont présentées suivant un parcours thématique à travers onze salles.
Il y a vingt-cinq ans, Zoltán Szabó mourait au faubourg Sainte-Croix de la commune de Josselin, dans le Morbihan, où il vivait depuis 1979. A cette occasion, l'ambassadeur de Hongrie, S. E. László Nikicser, invité par le sénateur Josselin de Rohan, a déposé une gerbe sur sa tombe bretonne. Zoltán Szabó naquit à Budapest en 1912. En 1936 il écrit son premier ouvrage «A tardi helyzet», La situation à Tard, où il décrit la détresse de la population rurale, puis en 1938, "Cifra Nyomorusag", Misère avec panache. Il collabore jusqu’en juin 1940 à la rubrique «Szellemi Honvédelem», Défense nationale spirituelle, dans le quotidien Magyar Nemzet, puis ce dernier est interdit. En 1940, il obtient une bourse de la France et arrive à Paris. Il assiste alors à la débâcle de mai-juin, ce qui lui inspire «L’effondrement» journal de Paris à Nice 10 mai 1940-23 août 1940, paru à Budapest et traduit en français en 2003 aux éditions Exils, impitoyable témoignage sur l'exode. Il revient dans sa ville natale, "Szerelmes Földrajz", Géographie amoureuse paraît en 1942. Après la guerre, il écrit dans la revue Valóság, Vérité. En 1946, il est correspondant de presse à Paris et l'année suivante est nommé attaché culturel à la légation de Hongrie dans la capitale française. En 1949 il démissionne et devient correspondant culturel pour Radio Free Europe à Londres. Quelques années plus tard il s'installe en Bretagne où il finira ses jours en 1984.
"Mon père s’appelle Zoltán" est un court-métrage documentaire de sa fille Agnès Szabó. Etudiante à l’École Nationale Supérieure de Cinéma, la Fémis, elle a réalisé ce film de fin d’études. Elle a très peu connu son père puisqu'il est mort alors qu’elle avait pas cinq ans mais elle le fait revivre à travers les maisons où il a habité, les enregistrements de sa voix, les photos. Ce document a été tourné en coopération avec plusieurs villes Paris, Josselin, Londres et Budapest et a bénéficié de plusieurs aides.
On peut d'ailleurs rappeler à ce sujet que le ministère des Finances a annoncé ces jours-ci que la Hongrie avait obtenu l'autorisation de Bruxelles pour recevoir une nouvelle tranche, la troisième, soit 1,5 milliard d'euros, de l'aide promise par l'Union européenne sur l'enveloppe financière internationale. Ceci afin aider le pays à faire face à la crise financière, la somme sera disponible avant la fin du mois de juin. Ce seront donc 5,5 milliards d'euros sur les 6,5 milliards promis par l'UE à l'automne denier que la Hongrie aura déjà perçus.
C'est aussi sur fond de crise que les 8 et 9 juin, les évêques européens responsables des questions sociales se sont réunis à l’invitation du cardinal Josip Bozanic, archevêque de Zagreb et vice-président du CCEE, Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe, à l’Institut pastoral de l’archevêché de Zagreb en Croatie. Sont intervenus notamment Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du Conseil Pontifical Justice et Paix et Bernard Scholz, président de la Compagnie des Oeuvres. Le cardinal Péter Erdő, archevêque d’Esztergom-Budapest, primat de Hongrie et président du CCEE a développé le thème «Justice et paix dans la mission de l’évêque, des conférences épiscopales et du CCEE». L'objet de la rencontre portait sur la crise financière : un défi pour nos Eglises. Les 34 participants représentant 21 conférences épiscopales se sont penchés sur l’analyse de la crise économique et sociale actuelle et sur le soutien que l’Eglise peut y apporter. Cette rencontre a replacé la crise économique dans une véritable dimension humaine suivant ainsi la pensée du Pape Benoit XVI qui s'apprête à faire paraître prochainement l'encyclique "Caritas in veritate", troisième de son pontificat et qui sera consacrée aux thèmes sociaux. Sa Sainteté a d'ailleurs déclaré que "la crise financière et économique qui a frappé les pays industrialisés, les pays émergents et les pays en voie de développement montre de façon évidente combien nous devons repenser certains modèles économiques et financiers qui ont été dominants au cours des dernières années". Pour Son Eminence le cardinal Péter Erdő, «le système a perdu de sa crédibilité et de son efficacité, il faut changer de mentalité, revoir de manière profonde le modèle de développement dominant, considérer les aspects éthiques mais surtout investir sur la croissance intégrale des plus pauvres». Cette réunion a également été l'occasion d'une réflexion sur certains thèmes liés à l’actualité tels que l'accroissement du chômage en Europe, les troubles sociaux, la crise des systèmes de retraite et celle des migrants. Une attention toute particulière a été apportée à la question du regroupement familial. Pour les évêques européens, la crise économique est aussi le résultat de la perte des valeurs et de la morale, c'est ce qu'évoque le père Duarte da Cunha secrétaire général du CCEE, en précisant que la crise actuelle «n’est pas seulement de nature économique et financière. Elle est avant tout une crise de confiance, de la morale et des valeurs»
La diplomatie hongroise vient de réaffirmer son soutien à une intégration rapide de la Serbie à l’Union européenne, ceci à l’occasion du quinzième anniversaire de la création de VMSz, Vajdasági Magyar Szövetség, Alliance des Hongrois de Voïvodine. Ce parti fondé le 18 juin 1994 à Senta et présidé par István Pásztor, représente les Hongrois de Voïvodine. Cette région qui avait fait partie de l'empire austro-hongrois, fut intégrée après la Première Guerre mondiale dans le royaume des Serbes, Croates et Slovènes qui devait devenir le 3 octobre 1929 le royaume de Yougoslavie. En 1946 avec Tito, la Voïvodine devint une province autonome à l’intérieur de la république de Serbie, statut qu'elle a perdu en 1989. Devant les cadres de l’Alliance des Hongrois de Voïvodine, seul interlocuteur valable pour Budapest, M.Kozma, chef adjoint de la commission des Affaires étrangères a déclaré que «la Voïvodine est un lien géographique et politique entre la Serbie, la Hongrie et l’Union européenne". Cette région comprend 300 000 Hongrois de nationalité serbe. Depuis son entrée dans l’Union Européenne le 1er mai 2004, la Hongrie apporte un soutien actif aux minorités hongroises vivant dans les pays voisins tout en s'efforçant de maintenir de bonnes relations avec les gouvernements de ces pays. L'objectif est la réunion de tous les Hongrois du Bassin des Carpates dans un ensemble politique et économique, ce qui à l'heure de Schengen aurait l'avantage de faciliter la libre circulation dans cette zone.
L’Institut hongrois de Paris, 92, rue Bonaparte dans le 6e arrondissement, s'attache à faire connaître en France la riche culture hongroise. Dans la galerie Vasarely on peut périodiquement approcher les grands artistes hongrois du XXe siècle. Actuellement, et jusqu'au 26 juin, une exposition intitulée "Modernisme - Activisme - Bauhaus : Tendances constructives dans l'art hongrois 1910-1930", permet de découvrir une cinquantaine de peintures et de dessins provenant de la collection du musée Janus Pannonius de Pécs, ville du sud de la Hongrie, chef-lieu du Baranya et qui sera d'ailleurs capitale européenne de la culture en 2010. Il s'agit d'oeuvres antérieures au constructivisme, réalisées en Hongrie dans la mouvance des mouvements artistiques parisiens du début du XXe siècle. D'autres ont subi l'influence de l'avant-garde soviétique ou ont intégré le cubisme, l’expressionnisme et le futurisme. Certains ont participé à l'essor du Bauhaus, on pense particulièrement à László Moholy Nagy.
Les expositions d'artistes hongrois connaissent toujours un vif succès, telle celle qui vient de se terminer au musée des Beaux-Arts de Dijon, fraîchement rénové pour accueillir «Fauves hongrois 1904-1914. La leçon de Matisse». On l'avait vue en 2006 à la Galerie nationale hongroise de Budapest puis au musée d'art moderne de Céret en été 2008 et au musée Matisse du Cateau-Cambrésis l'hiver dernier. Une cinquantaine d'oeuvres d'artistes du mouvement fauviste français, Matisse, Vlaminck, Dufy, Manguin, Derain et une centaine d'oeuvres hongroises, notamment de Rippl-Rónai, Berény ou Czóbel, sont présentées suivant un parcours thématique à travers onze salles.
Il y a vingt-cinq ans, Zoltán Szabó mourait au faubourg Sainte-Croix de la commune de Josselin, dans le Morbihan, où il vivait depuis 1979. A cette occasion, l'ambassadeur de Hongrie, S. E. László Nikicser, invité par le sénateur Josselin de Rohan, a déposé une gerbe sur sa tombe bretonne. Zoltán Szabó naquit à Budapest en 1912. En 1936 il écrit son premier ouvrage «A tardi helyzet», La situation à Tard, où il décrit la détresse de la population rurale, puis en 1938, "Cifra Nyomorusag", Misère avec panache. Il collabore jusqu’en juin 1940 à la rubrique «Szellemi Honvédelem», Défense nationale spirituelle, dans le quotidien Magyar Nemzet, puis ce dernier est interdit. En 1940, il obtient une bourse de la France et arrive à Paris. Il assiste alors à la débâcle de mai-juin, ce qui lui inspire «L’effondrement» journal de Paris à Nice 10 mai 1940-23 août 1940, paru à Budapest et traduit en français en 2003 aux éditions Exils, impitoyable témoignage sur l'exode. Il revient dans sa ville natale, "Szerelmes Földrajz", Géographie amoureuse paraît en 1942. Après la guerre, il écrit dans la revue Valóság, Vérité. En 1946, il est correspondant de presse à Paris et l'année suivante est nommé attaché culturel à la légation de Hongrie dans la capitale française. En 1949 il démissionne et devient correspondant culturel pour Radio Free Europe à Londres. Quelques années plus tard il s'installe en Bretagne où il finira ses jours en 1984.
"Mon père s’appelle Zoltán" est un court-métrage documentaire de sa fille Agnès Szabó. Etudiante à l’École Nationale Supérieure de Cinéma, la Fémis, elle a réalisé ce film de fin d’études. Elle a très peu connu son père puisqu'il est mort alors qu’elle avait pas cinq ans mais elle le fait revivre à travers les maisons où il a habité, les enregistrements de sa voix, les photos. Ce document a été tourné en coopération avec plusieurs villes Paris, Josselin, Londres et Budapest et a bénéficié de plusieurs aides.