La culture s'en porte mal
Depuis plusieurs mois des mesures ont été prévues pour réaffecter les quatre membres du personnel de la Cantine du Conservatoire de Bruxelles appelée plus couramment « le Foyer ». Dès la rentrée, ce lieu pourrait fermer. Situé à l’arrière du bâtiment principal dans les locaux de la rue aux Laines, il comprend un espace de restauration et de détente d’environ 80 places, un service de distribution des repas chauds à l’heure du midi à des prix modestes (4€60 le repas avec potage), à l’arrière, une cuisine complète entièrement rénovée il y a 6 ans, et un four d’une valeur de 15.000€ installé il y a à peine 2 ans.
Depuis la division du Conservatoire en deux sections linguistiques, le « Foyer » a été géré alternativement tous les 2 ans par les administrations francophone et néerlandophone. Un chef de cuisine (relevant de la section française) était secondé par trois ouvrières (1 francophone et 2 néerlandophones). Le "Foyer" fait partie des bâtiments du Conservatoire de Bruxelles gérés par le Gouvernement Fédéral.
Ce lieu fut fréquenté pendant de nombreuses années par les étudiants musiciens et des arts de la parole – belges et étrangers, par les professeurs, ainsi que le personnel administratif qui venaient y prendre leur repas chaud et une réelle vie artistique s'y est développée depuis la création du Conservatoire; Aucun incident d’ordre linguistique n’a jamais troublé ce lieu de rencontres et de détente propice au travail des étudiants.
On ignore exactement les raisons de la fermeture du « Foyer » et de sa délocalisation prévue vers les bâtiment de la rue du Chêne achetés par le Conservatoire-section francophone et dans les locaux du Petit Sablon appartenant à la section Néerlandophone. Ces bâtiments relèvent d'une gestion différente. Il se pourrait donc qu'un simple problème de gestion soit à la base de cette décision. Les deux directeurs ont refusé de s'exprimer en public à ce sujet. De longs et coûteux travaux, que l’on pourrait qualifier de «travaux inutiles», sont planifiés de part et d'autre, mais ils se limiteraient à une simple sandwicherie (pas de plats chauds, pas de potage). Les nouveaux espaces-repas seront d' un accès difficile pour les étudiants, les professeurs et le personnel travaillant au bâtiment central de la rue de la Régence.
A l'époque d'une Union Européenne présidée par Bruxelles, cette mesure décourage au contraire des contacts entre des artistes d'horizons différents, susceptibles de s'apprécier pour des qualités purement artistiques et non en fonction d'un choix linguistique. C'est principalement vrai dans le domaine de la musique de chambre où des échanges et collaborations d'étudiants des deux sections ont toujours existé.
La disparition du "Foyer" pourrait également préluder à une dislocation totale du Conservatoire de la rue de la Régence dont le but essentiel est pédagogique. Les bâtiments de la rue aux Laines, acquis par le Conservatoire grâce à la générosité de sponsors, seront-ils progressivement vendus, loués ou détruits au lieu d'être rénovés ? Mauvaise gestion, ou fins spéculatives ? La crise financière et linguistique actuelle explique peut-être une exaspération ayant débouché sur ce projet de fermeture, mais les étudiants et les usagers du Conservatoire n'en seront certainement pas les bénéficiaires.
Une pétition largement signée par les ¾ de la population active de l’établissement, circule et demande le maintien de ce «Foyer» dans l' espoir d'encore pouvoir obtenir une revirement de cette décision.
Une pétition circule également sur le net.
http://www.ipetitions.com/petition/foyerconservatoire/
Albert de Smet, journaliste.
Depuis la division du Conservatoire en deux sections linguistiques, le « Foyer » a été géré alternativement tous les 2 ans par les administrations francophone et néerlandophone. Un chef de cuisine (relevant de la section française) était secondé par trois ouvrières (1 francophone et 2 néerlandophones). Le "Foyer" fait partie des bâtiments du Conservatoire de Bruxelles gérés par le Gouvernement Fédéral.
Ce lieu fut fréquenté pendant de nombreuses années par les étudiants musiciens et des arts de la parole – belges et étrangers, par les professeurs, ainsi que le personnel administratif qui venaient y prendre leur repas chaud et une réelle vie artistique s'y est développée depuis la création du Conservatoire; Aucun incident d’ordre linguistique n’a jamais troublé ce lieu de rencontres et de détente propice au travail des étudiants.
On ignore exactement les raisons de la fermeture du « Foyer » et de sa délocalisation prévue vers les bâtiment de la rue du Chêne achetés par le Conservatoire-section francophone et dans les locaux du Petit Sablon appartenant à la section Néerlandophone. Ces bâtiments relèvent d'une gestion différente. Il se pourrait donc qu'un simple problème de gestion soit à la base de cette décision. Les deux directeurs ont refusé de s'exprimer en public à ce sujet. De longs et coûteux travaux, que l’on pourrait qualifier de «travaux inutiles», sont planifiés de part et d'autre, mais ils se limiteraient à une simple sandwicherie (pas de plats chauds, pas de potage). Les nouveaux espaces-repas seront d' un accès difficile pour les étudiants, les professeurs et le personnel travaillant au bâtiment central de la rue de la Régence.
A l'époque d'une Union Européenne présidée par Bruxelles, cette mesure décourage au contraire des contacts entre des artistes d'horizons différents, susceptibles de s'apprécier pour des qualités purement artistiques et non en fonction d'un choix linguistique. C'est principalement vrai dans le domaine de la musique de chambre où des échanges et collaborations d'étudiants des deux sections ont toujours existé.
La disparition du "Foyer" pourrait également préluder à une dislocation totale du Conservatoire de la rue de la Régence dont le but essentiel est pédagogique. Les bâtiments de la rue aux Laines, acquis par le Conservatoire grâce à la générosité de sponsors, seront-ils progressivement vendus, loués ou détruits au lieu d'être rénovés ? Mauvaise gestion, ou fins spéculatives ? La crise financière et linguistique actuelle explique peut-être une exaspération ayant débouché sur ce projet de fermeture, mais les étudiants et les usagers du Conservatoire n'en seront certainement pas les bénéficiaires.
Une pétition largement signée par les ¾ de la population active de l’établissement, circule et demande le maintien de ce «Foyer» dans l' espoir d'encore pouvoir obtenir une revirement de cette décision.
Une pétition circule également sur le net.
http://www.ipetitions.com/petition/foyerconservatoire/
Albert de Smet, journaliste.