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Affaire AMIA: la justice argentine abandonne les charges contre la présidente


Par Rédigé le 01/04/2015 (dernière modification le 31/03/2015)

Le jeudi 26 mars dernier, la Chambre fédérale d'appel a confirmé qu'elle ne poursuivrait pas la présidente Cristina Fernandez de Kirchner pour entrave à la justice dans l'enquête sur l'implication iranienne dans le bombardement du centre communautaire juif AMIA. Cet attentat, perpétré à Buenos Aires en 1994, avait fait 85 morts et 300 blessés.


Cristina Kirchner, présidente de l'Argentine. Photo (c) Presidencia de la Nación Argentina
Cristina Kirchner, présidente de l'Argentine. Photo (c) Presidencia de la Nación Argentina
affaire_amia_1.mp3 Affaire AMIA.mp3  (164.9 Ko)

Les juges Eduardo Freiler et Jorge Ballestero ont ainsi ratifié la décision de leur confrère Daniel Rafecas de rejeter l’accusation du procureur Nisman. Le magistrat Eduardo Farah, a, quant à lui, voté contre. Ce résultat laisse, par conséquent, à l'accusation une dernière possibilité de faire appel devant la Chambre fédérale de cassation.

Rappelons que la présidente argentine s’était retrouvée au milieu d'un scandale médiatique alors qu'en janvier dernier, le procureur Nisman l'accusait personnellement d'avoir couvert la possible responsabilité de l'Iran dans les attentats meurtriers de 1994. Quelques jours avant de présenter son dossier contre Cristina Kirchner, le magistrat avait été retrouvé mort dans son appartement de Puerto Madero. Ce décès, aux circonstances suspectes, avait soulevé un large mouvement d’indignation à travers tout le pays.

Ainsi, le 13 février dernier, le procureur Gerardo Pollicita avait repris en charge l'enquête en demandant que la présidente Kirchner et d'autres membres éminents de son administration soient poursuivis pour avoir tenté de fausser l'enquête criminelle sur l'attentat contre l'AMIA, et ce afin de garantir des échanges commerciaux privilégiés avec l'Iran.

Néanmoins, le 26 février, le juge Rafecas a déclaré que les accusations ne remplissaient pas les "conditions minimales" pour justifier une enquête plus approfondie. Le magistrat, a en effet estimé que les deux principaux éléments censés prouver le complot (le protocole d'accord avec l'Iran et les prétendus efforts de l'Argentine pour éliminer des "notices rouges" d'Interpol à l'encontre de suspects iraniens ) ne pouvaient être corroborés par des faits tangibles.

L'attentat contre L'Association mutuelle juive argentine reste, encore aujourd’hui, le plus meurtrier que le pays n'est jamais connu. Après plus de 20 ans d’enquêtes et de rebondissements les circonstances et les coupables de ce crime demeurent inconnus.









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